La déclin annoncé des Etats-Unis, la première économie de la planète, n'est peut être pas pour demain. Réaction de Bush à l'annonce de cette bonne nouvelle ? Un large sourire :

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États-Unis : 1,2 point de croissance en moins à cause de l'automobile

L'AMÉRIQUE surprend encore. En dépit d'un effondrement de l'activité dans le secteur immobilier résidentiel, l'économie américaine a connu une accélération étonnante au quatrième trimestre. En rythme annuel, l'expansion a atteint 3,5 %, selon la première estimation publiée hier par le département du Commerce. Le rebond de la consommation (+ 4,4 %) et un sursaut des exportations (+ 10 %) ont contribué à cette performance. Le chiffre qui a surpris les observateurs a surtout *permis à la première économie mondiale d'enregistrer une accélération de son activité sur l'ensemble de l'an dernier (à 3,4 %) par rapport à 2005 (3,2 %), ce qui n'était pas dans tous les pronostics il y a un an.

Dans ce contexte, le comité monétaire de la Réserve fédérale (Fed), réuni depuis mardi à Washington, n'était pas enclin à réduire ses taux directeurs. Le communiqué attendu hier soir devait plutôt indiquer que la vigueur de la conjoncture rend possible un éventuel relèvement de taux dans les prochains mois. Depuis août, la Fed a maintenu son principal taux directeur inchangé, à 5, 25 %.

Moins d'investissements

Signe encourageant pour son président, Ben Bernanke, l'inflation sous-jacente, mesurant l'indice des prix des dépenses personnelles de consommation au cours du quatrième trimestre (sans tenir compte des prix de l'énergie et des produits alimentaires), est retombé à 2,1 %, contre 2, 2 % au cours de la période précédente. Toutes catégories de prix incluses, l'indice affiche même son plus net repli depuis 1954. On y voit la conséquence du plongeon des cours de l'énergie ces derniers mois. Le phénomène bienvenu aura tout à la fois stimulé la consommation et réduit les tensions sur les prix. Il confirme les attentes de la Fed.

La situation du secteur immobilier résidentiel reste néanmoins bien sombre. Au dernier trimestre, la contraction de l'activité a atteint 19,2 % en rythme annuel, contre 18,7 % lors du trimestre précédent. Il est encore trop tôt pour dire si le pire de la récession dans ce secteur, jadis moteur de la croissance et de l'emploi, est passé.

Par ailleurs, le coup de frein sur le front de l'investissement (- 0,4 %) est également une source d'inquiétude. Sans parler de la chute de la production dans le secteur automobile, résultat des restructurations chez General Motors, Ford et Chrysler. Elle a coûté 1,2 % de croissance d'octobre à décembre. Ce qui explique la contraction, surprise, de l'activité industrielle dans la région de Chicago en janvier. L'indice PMI, qui la mesure, est tombé en dessous du seuil critique de 50.

source : Le Figaro