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MAROC: Plus des trois quarts des salariés du privé perçoivent moins de 4.000 DH par mois

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  • MAROC: Plus des trois quarts des salariés du privé perçoivent moins de 4.000 DH par mois

    L'emploi salarié dans le secteur privé est toujours marqué par la précarité. Le revenu médian des employés déclarés à la CNSS dépasse à peine le SMIG mensuel et seulement 23% des salariés sont déclarés pendant toute l'année.

    Le conseil d’administration de la CNSS s’est tenu lundi 16 juillet. Pendant la réunion présidée par le ministre du Travail Mohamed Yatim, des données intéressantes sur l’emploi salarié dans le secteur privé ont été présentées. Médias24 a pu les consulter.

    La principale conclusion que l’on peut en tirer est que le taux de couverture par la CNSS de la population active du secteur privé a atteint un niveau élevé, mais que l’emploi salarié y demeure marqué par la précarité, eu égard au niveau des revenus, au nombre de jours déclarés ou à d’autres indicateurs révélés par la Caisse.

    3,38 millions de salariés déclarés à fin 2017

    Le nombre de salariés déclarés à la CNSS a atteint 3,38 millions en 2017, en hausse de 3% par rapport à 2016. Pendant cette dernière année, la Caisse dit avoir atteint un taux de couverture de la population active du secteur privé de l’ordre de 82% (d’après le HCP, la population active du secteur privé est de 4 millions).

    Notons la faible participation des femmes: 32% de la population déclarée. Cette part était toutefois limitée à 22% en 1990.

    Sur les 3,38 millions de salariés, 21% relèvent du secteur des services, 18% de l’industrie, 15% (chacun) du commerce et de la construction, et 11% du secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche).

    L’emploi dans ce dernier secteur et dans une bonne partie des secteurs du commerce, de la construction et des services est caractérisé par la précarité. Les emplois qualifiés se trouvent surtout dans l’industrie et une partie des services (financiers, TIC…).

    Concernant la répartition régionale, Casablanca concentre 40% des salariés déclarés, suivie de Rabat-Salé (11%), Tanger-Tétouan (11%) et Agadir (10).

    La tranche d’âge 25-39 ans domine avec 50% de la population déclarée. L’âge moyen est de 37,6 ans, dont 38,1 ans pour les hommes et 36,5 ans pour les femmes.

    Seuls 6,8% des salariés touchent plus de 10.000 DH par mois

    Les statistiques sur les salaires sont édifiantes. 39% des salaires déclarés en 2017 sont inférieurs au SMIG mensuel (2.566 DH) et 75,4% ne dépassent pas 4.000 DH.

    Seuls 14% des salariés perçoivent plus de 6.000 DH par mois, et uniquement 6,8% plus de 10.000 DH.

    Les femmes sont généralement moins bien payées que les hommes: 47% perçoivent moins que le SMIG contre 35% pour les hommes.

    Le salaire moyen déclaré s’élève à 5.120 DH par mois, en légère amélioration de 1,7% par rapport à 2016.

    Le salaire médian, niveau qui divise en deux la population déclarée, s’établit, lui, 2.712 DH.

    La masse salariale déclarée a, quant à elle, augmenté de 5% par rapport à 2016, à 137,5 milliards de DH.

    La discontinuité de l’activité renseigne également sur la précarité de l’emploi salarié dans le privé. Seulement 23% des salariés sont déclarés tout au long de l’année 2017, cumulant ainsi 312 jours. Presque le tiers des salariés (31%) sont déclarés pour moins de 6 mois de travail.

    Les deux tiers des nouveaux salariés déclarés perçoivent moins que le SMIG

    Ceci pour ce qui est du nombre global des salariés déclarés à fin 2017: Concernant les entrées nettes dans le régime général de la CNSS au cours de l’année dernière, elles s’établissent à 95.321 personnes.

    C’est le résultat de l’entrée de 487.328 salariés et la sortie de 392.007 autres.

    L’entrée dans le régime ne signifie pas uniquement l'accès au marché du travail pour la première fois. Elle peut aussi concerner, entre autres, des personnes qui travaillaient dans l’informel ou dans le secteur public et des personnes déjà actives par le passé et qui étaient au chômage.

    Idem pour les sorties: hormis le départ à la retraite, il y a l’exercice d’activités en tant qu’indépendants, le départ vers le secteur public, les licenciements…

    D’ailleurs, seulement 52% des nouveaux entrants ont un âge inférieur à 30 ans et seulement 16% des sortants ont plus de 50 ans.

    Les secteurs d’activités qui concentrent le plus d’entrées/sorties sont, entre autres, les services, la construction, l’agriculture et le commerce.

    Cette structure renseigne également sur le degré de précarité en termes de salaires: 63% des nouveaux entrants perçoivent moins que le SMIG et seulement 19% sont déclarés avec un salaire supérieur à 3.000 DH. La même structure est observée chez les sortants du régime.

    221.000 entreprises déclarées à fin 2017

    Les salariés déclarés à fin 2017 travaillent dans 221.271 entreprises, chiffre en hausse de 6% par rapport à 2016.

    39.402 nouvelles entreprises ont été affiliées en 2017, parmi lesquelles 20.699 ont déclaré des salariés, soit un taux de déclaration de 53%. Le taux moyen depuis 2012 se stabilise à 60%.

    Parmi ces entreprises nouvellement affiliées, 62% emploient moins de 4 salariés et 86% moins de 11, ce qui signifie que ce sont les TPE/PME qui sont dynamiques en termes de création d’emplois.

    Malheureusement, les emplois créés demeurent faiblement qualifiés et insuffisants en nombre pour permettre une insertion professionnelle des diplômés dans des conditions convenables.

    Les résultats des programmes mis en place par l’Etat pour encourager l’embauche, malgré leurs apports (premier accès au marché du travail, acquisition d’une expérience professionnelle…), sont critiqués (faible adhésion des entreprises, faible création d’emplois pérennes…).

    Résultats mitigés des dispositifs étatiques d'encouragement à l'embauche

    A titre d’exemple, à fin 2017, le dispositif Tahfiz (exonération de l’impôt sur le revenu pour un salaire mensuel plafonné à 10.000 DH, et prise en charge par l’Etat de la part patronale au titre de la cotisation sociale due à la CNSS et de la taxe de la formation professionnelle) mis en place pour les entreprises nouvellement créées entre 2015 et 2019 n’a séduit que 2.000 entreprises pour un peu moins de 5.000 emplois créés.

    Pour sa part, le contrat d’insertion amélioré (Idmaj revisité) a attiré près de 8.000 entreprises qui ont déclaré un peu plus de 75.000 stagiaires (en formation-insertion) percevant un maximum de 6.000 DH par mois (le minimum est de 1.600 DH). Mais tous ces emplois ne vont pas forcément se transformer en CDI.

    La preuve, le dispositif PCS (avantages pour l’entreprise en cas de recrutement des bénéficiaires des contrats d’insertion dans le cadre d’un contrat de droit commun) n’a attiré que 400 entreprises pour 4.500 salariés déclarés.

    medias24

  • #2
    Le salaire moyen déclaré s’élève à 5.120 DH par mois,

    Si tel était vraiment le cas, nous nous en féliciterions. Or, l'on sait que -malheureusement-tel n'est pas le cas.


    - Les Subsahariens régularisés au Maroc sont plus éduqués que les Marocains

    Des revenus plus bas que la moyenne nationale

    Mieux éduqués, ils gagnent en effet moins bien leur vie que la moyenne des Marocains. «57,95% des revenus des membres de notre population (1 453 Subsahariens régularisés enquêtés, ndlr) sont inférieurs ou égaux au revenu marocain moyen de 2 413 dirhams par mois», précisent les auteurs de l’étude. En toute logique, la moitié d’entre eux estiment que leur emploi ne correspond pas à leur niveau d’étude. Il y a cependant une «limite à leur déclassement», précise l’étude, puisqu’ils sont assez peu présents dans les métiers manuels et ceux du BTP. 30% et 50% d’entre eux travaillent respectivement dans le commerce et les services-.

    Ya..bi, Le 12/12/2016
    Dernière modification par rago, 17 juillet 2018, 22h36.

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    • #3
      Envoyé par rago Voir le message
      Le salaire moyen déclaré s’élève à 5.120 DH par mois,

      Si tel était vraiment le cas, nous nous en féliciterions. Or, l'on sait que -malheureusement-tel n'est pas le cas.
      quel est le salaire moyen en algerie?

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      • #4
        @Affelay: " quel est le salaire moyen en algerie?"


        Le salaire moyen en Algérie est d'environ de 300.- euros.

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        • #5
          @Affelay: " quel est le salaire moyen en algerie?"

          - Plus de 369 000 mariages ont été enregistrés en 2015, deux fois plus qu’en 2000. Même si le salaire mensuel moyen – 39 000 dinars (308 euros) en 2015 selon l’Office national des statistiques algérien – augmente, le budget que les familles accordent à la fête, lui, explose. Dans la salle des fêtes, Leïla, une cousine de Mohamed, vêtue d’un long caftan vert, est venue avec une petite valise : « J’ai acheté une robe de soirée noire, spécialement pour ce mariage, et des escarpins. Quand la mariée reviendra, j’irai me changer », sourit-elle."
          Le Monde.fr, le 18.07.2017

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          • #6
            Plus de 369 000 mariages ont été enregistrés en 2015, deux fois plus qu’en 2000. Même si le salaire mensuel moyen –
            combien de naissances depuis...bien que de nombreux couples se soient separes entre temps...

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            • #7
              Envoyé par rago Voir le message
              @Affelay: " quel est le salaire moyen en algerie?"

              - Plus de 369 000 mariages ont été enregistrés en 2015, deux fois plus qu’en 2000. Même si le salaire mensuel moyen – 39 000 dinars (308 euros) en 2015 selon l’Office national des statistiques algérien – augmente, le budget que les familles accordent à la fête, lui, explose.
              le salaire moyen en algerie est 32 720 dinars ...tout droit sortis de la planche à billet. en d'autres termes: en monnaie de singe.

              avant de critiquer le salaire moyen du maroc, regarde ta propre bosse.

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              • #8
                @Affelay: " le salaire moyen en algerie est 32 720 dinars ...tout droit sortis de la planche à billet. en d'autres termes: en monnaie de singe.

                avant de critiquer le salaire moyen du maroc, regarde ta propre bosse."

                Donc, vous confirmez que le salaire moyen en Algérie est de l'ordre de 300 euros (32'720 dinars). Donc, supérieur à celui du Maroc qui se situe à 241,30.- euros par mois.

                Cependant, la comparaison est difficile à faire quant au pouvoir d'achat car en Algérie, nombreux produits sont subventionnés ainsi que la gratuité des soins médicaux et de l'instruction.
                Avec ce même système, à Cuba les gens vivent moins mal que sur tout le continent africain.

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                • #9
                  Envoyé par rago Voir le message
                  Donc, vous confirmez que le salaire moyen en Algérie est de l'ordre de 300 euros (32'720 dinars). Donc, supérieur à celui du Maroc qui se situe à 241,30.- euros par mois.
                  hahaha la bonne trouvaille... tu compares le salaire moyen algerien avec le SMIC marocain ... je te savais de mauvaise foi, mais la tu bats ton propre record

                  Commentaire


                  • #10
                    @Affelay: " tu compares le salaire moyen algerien avec le SMIC marocain ... je te savais de mauvaise foi, mais la tu bats ton propre record"


                    Pas du tout. Je m'en rapporte à la presse électronique marocaine.


                    - Les Subsahariens régularisés au Maroc sont plus éduqués que les Marocains
                    (...).
                    Mieux éduqués, ils gagnent en effet moins bien leur vie que la moyenne des Marocains. «57,95% des revenus des membres de notre population (1 453 Subsahariens régularisés enquêtés, ndlr) sont inférieurs ou égaux au revenu marocain moyen de 2 413 dirhams par mois», précisent les auteurs de l’étude.Les Subsahariens régularisés au Maroc sont plus éduqués que les Marocains


                    Ya............bi.

                    Commentaire


                    • #11
                      80% des pensionnés perçoivent mois de 2000 DH

                      Les moyennes sont trompeuses. Les très hauts salaires du haut, masquent la misère de ceux d'en bas.

                      Lorsqu'on a un salaire décent, la pension de retraite l'est par conséquent. Or, si vous regardez la répartition des retraites des cotisants à la CNSS (échantillon très représentatif) ... y a de quoi rester dubitatif.



                      Dernière modification par jawzia, 18 juillet 2018, 13h24.

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                      • #12
                        C'est la disparité des salaires au Maroc qui est critiquable. Ainsi la moitié des Marocains vivent avec 6' 000 dirhams par année (600 euros). L'équivalent de 600 litres d'essence.

                        Commentaire


                        • #13
                          Lorsqu'on a un salaire décent, la pension de retraite l'est par conséquent. Or, si vous regardez la répartition des retraites des cotisants à la CNSS (échantillon très représentatif) ... y a de quoi rester dubitatif.
                          Raisonnement faux et simpliste tu fais semblant de ne pas savoir que beaucoup d'entreprise ont opérés durant des années sans déclarer leur employés. Les pensions de la CNSS sont fonction de la durée et du montant des prélèvements qu'elle opére pour chaque cotisant.

                          Un employé qui aura cotisé 40 ans pour un salaire allant de 2000 dh à 5000 Dh, aura une pension superieur à un autre qui aura cotisé 5 ans pour un salaire de 15 000 dh.

                          C'est la disparité des salaires au Maroc qui est critiquable. Ainsi la moitié des Marocains vivent avec 6' 000 dirhams par année (600 euros). L'équivalent de 600 litres d'essence.
                          Les marocains qui travaillent dans l'informel, n'ont jamais payé d'impôt. L'argent mis de côté durant des années a bien souvent servi à investir dans le foncier, le commerce ou l'immobilier.
                          Dernière modification par LockDown, 18 juillet 2018, 17h57.

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                          • #14
                            Raisonnement faux et simpliste tu fais semblant de ne pas savoir que beaucoup d'entreprise ont opérés durant des années sans déclarer leur employés.
                            Il ne s'agit pas de quelques employés de quelques entreprises, comme il en existe partout, qui trichent sur les cotisations. On parle de 80% des retraités de la CNSS qui perçoivent moins de 2000 DH (et plus dramatique 60% touchent moins de 1200 DH).

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                            • #15
                              il n'y a pas que la CNSS au Maroc...il y a le RCAR par exemple, il y a les complémentaires retraite que les boites privées payent pour leurs salariés...

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