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L'Europe n'a pas peur d’une Opep du gaz

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    La deuxième réunion du conseil d’association Algérie-Union européenne se teindra le 24 avril prochain au Luxembourg. C’est ce qu’a annoncé hier le chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie, l’Allemand Wolfgang Plasa, invité du Forum du quotidien El Moudjahid, à l’occasion du 50e anniversaire du traité de Rome, un acte fondateur de l’Union européenne. Le chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie ne précise pas les sujets qui seront débattus lors de cette rencontre. Ce qui est certain, “c’est que la question des droits de l’Homme ne figure pas à l’ordre du jour”.

    Pour rappel, le Conseil d’association, “instance suprême pour tout ce qui touche à l’accord d’association”, est composé, d’une part, de membres du Conseil de l’Union européenne et de membres de la Commission des communautés européennes et, d’autre part, de membres du gouvernement de l’Algérie. Cependant, même si M. Wolfgang Plasa n’a pas voulu divulguer l’ordre du jour de la réunion du conseil, ce dernier abordera certainement la question énergétique et celle des services. C’est qu’avant même la finalisation de la procédure visant la création formelle des sous-comités techniques, une première réunion d’un groupe de travail informel, “industrie, commerce et services”, a eu lieu à Bruxelles le 7 novembre 2006, et un autre groupe, “justice et affaires intérieures”, s’est réuni les 5 et 6 décembre 2006 à Alger.

    Le chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie a d’ailleurs clairement affiché la volonté de l’Union européenne d’élargir l’accord d’association au chapitre des services. Par ailleurs, l’approvisionnement énergétique est apparu comme une préoccupation majeure de l’Union européenne. Depuis la crise du gaz, qui a opposé la Russie à l’Ukraine, l’Union européenne veut sécuriser ses approvisionnements. Pour autant, l’Union européenne, soutient M. Wolfgang Plasa, ne craint pas une Opep du gaz, le prix du gaz étant indexé à celui du pétrole. Concernant l’approvisionnement, l’UE, explique-t-il, privilégie les relations bilatérales et le dialogue entre producteurs et consommateurs. L’Union européenne a engagé des discussions avec la Russie et l’Algérie pour aboutir, avec chacun de ces pays, à un accord.

    Un accord qui la mette à l’abri du souci majeur de la dépendance et du risque des aléas de l’approvisionnement en gaz. Pour rappel, M. Ahmed Ouyahia, alors Chef du gouvernement, et Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, avaient décidé, le 22 février 2006, d’établir un cadre de dialogue stratégique. Le partenariat devrait déboucher sur la signature d’un Memorandum of Understanding (MOU) dans le domaine de l’énergie, couvrant les principaux secteurs d’intérêts communs, à l’exemple du “soutien aux réformes dans le secteur énergétique, en vue de l’harmonisation progressive de leurs marchés respectifs en la matière ainsi que du développement de la coopération technologique et le transfert d’expertise”.

    Bruxelles fait remarquer qu’un projet de texte de Memorandum of Understanding a été établi. Mais à ce jour, il n’a pas encore été signé. Concernant l’accord d’association, M. Wolfgang Plasa constate que “beaucoup de craintes sont exprimées”. Il rassure que l’Union européenne “est là pour aider” l’Algérie. “Nous devons fournir des efforts ensemble pour tirer profit des avantages de l’accord d’association”, affirme le chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie. “Nous sommes encore dans la phase préliminaire de l’application de l’accord”, ajoute M. Wolfgang Plasa convaincu que le démantèlement tarifaire programmé à l’horizon 2017 causera beaucoup moins de torts à l’économie algérienne que les importations en provenance d’un certain pays qui inondent le marché local. “Il y a des produits importés de certains pays actuellement qui causent plus de mal à l’économie et l’emploi en Algérie”, souligne-t-il.

    Le chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie a, en outre, plaidé pour un marché maghrébin commun, pour donner plus de poids politique et économique à la région. Mais pour y arriver, il faut faire des efforts que l’Union européenne a pu accomplir durant 50 ans. “Un problème majeur empêche la construction de cet espace”, regrette-t-il allusion à la question du Sahara occidentale. “La solution à ce problème passe par l’intégration”, estime le chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie.

    source : Liberté
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