« L'accord sur le nucléaire qui sera signé entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique, le 9 juin prochain, portera seulement sur des échanges techniques et scientifiques entre les deux pays», a indiqué, au cours d'une entrevue avec «Le Quotidien d'Oran», M. Colin H. Wood qui est justement chargé du dossier à l'ambassade américaine à Alger.
Il n'a jamais été question de construire une quelconque centrale nucléaire en Algérie, a tenu à préciser M. Wood, en expliquant que ces échanges entrent dans le cadre d'un programme qui concerne une dizaine d'autres Etats notamment le Maroc, la Libye, la Roumanie, la Thaïlande... etc.
Le programme en question existe, ajoute le deuxième secrétaire chargé des affaires économiques et commerciales américain, depuis le début des années 80 et est baptisé «le jumelage des laboratoires».
Le but, explique encore notre interlocuteur, réside dans le partage des connaissances et des pratiques avec les chercheurs et scientifiques algériens pour déterminer, dans un premier temps, les besoins de notre pays, notamment en matière de traitement des déchets nucléaires, sachant que l'Algérie dispose déjà de deux réacteurs nucléaires.
Le programme est purement technique et ne concerne pas le domaine commercial, ajoute M. Colin H. Wood qui souligne que ce partenariat offre des opportunités aux scientifiques et chercheurs algériens de se rendre aux Etats-Unis pour visiter les laboratoires américains et profiter ainsi, de leur expérience.
Pourquoi ce brusque intérêt des Etats-Unis au nucléaire algérien alors que le programme date des années 80 ?
Pour notre interlocuteur c'est juste une suite logique après la signature, en janvier 2006, avec l'Algérie de l'accord «Science et Technologie». «Ce n'est qu'un début de dialogue et ce programme est un moyen d'entretenir des discussions et d'identifier les domaines de partenariat entre les deux pays», souligne le responsable américain qui ne voulait, cependant, absolument pas s'avancer sur quoi déboucheront plus tard ces «échanges d'expertises» entre les scientifiques des deux pays.
Par ailleurs, concernant les relations commerciales entre les deux pays, Nicholle Manz, la deuxième secrétaire attachée des affaires économiques et commerciales à l'ambassade américaine, a affirmé, pour sa part, que l'Algérie reste le deuxième fournisseur en gaz naturel liquéfié des Etats-Unis.
Interrogé sur l'idée de la création d'une «OPEP du gaz», M. Wood souligne que cette «question reste hypothétique».
«A ma connaissance, il n'existe pas de plans concrets pour réaliser cela», a-t-il indiqué sans trop s'étaler sur le sujet. Concernant, en outre, les échanges commerciaux entre les deux pays, Nicholle Manz a précisé qu'ils étaient de l'ordre de 15,7 milliards de dollars en 2006, principalement des hydrocarbures pour la partie algérienne, avec 14 milliards d'exportation et un peu plus de 1 milliard de dollars d'exportations vers l'Algérie pour la partie américaine.
Cependant la chargée des affaires économiques et commerciales a tenu à mettre en exergue tout l'intérêt que porte son pays au développement des relations économiques bilatérales vers d'autres secteurs. Elle soulignera, à ce sujet, qu'il existe aujourd'hui aux Etats-Unis un grand intérêt pour le marché algérien. Selon elle, son pays est très intéressé pour investir notamment dans les secteurs de l'agriculture, de la construction, de l'hydraulique (notamment la réalisation de barrages), de la santé, des équipements médicaux mais aussi dans le secteur financier et les assurances où certaines compagnies américaines ont, d'après elle, montré un intérêt certain pour venir s'installer en Algérie.
«Il y a, certes, toujours des difficultés en Algérie mais je sais aussi que le gouvernement algérien est en train de travailler pour améliorer la situation, notamment en ce qui concerne le système bancaire», a déclaré notre interlocutrice qui souligne que les experts américains travaillent beaucoup avec le ministère des Finances algérien dans le cadre du programme d'assistance technique.
par Z. Mehdaoui (Le Quotidien d'Oran)
Il n'a jamais été question de construire une quelconque centrale nucléaire en Algérie, a tenu à préciser M. Wood, en expliquant que ces échanges entrent dans le cadre d'un programme qui concerne une dizaine d'autres Etats notamment le Maroc, la Libye, la Roumanie, la Thaïlande... etc.
Le programme en question existe, ajoute le deuxième secrétaire chargé des affaires économiques et commerciales américain, depuis le début des années 80 et est baptisé «le jumelage des laboratoires».
Le but, explique encore notre interlocuteur, réside dans le partage des connaissances et des pratiques avec les chercheurs et scientifiques algériens pour déterminer, dans un premier temps, les besoins de notre pays, notamment en matière de traitement des déchets nucléaires, sachant que l'Algérie dispose déjà de deux réacteurs nucléaires.
Le programme est purement technique et ne concerne pas le domaine commercial, ajoute M. Colin H. Wood qui souligne que ce partenariat offre des opportunités aux scientifiques et chercheurs algériens de se rendre aux Etats-Unis pour visiter les laboratoires américains et profiter ainsi, de leur expérience.
Pourquoi ce brusque intérêt des Etats-Unis au nucléaire algérien alors que le programme date des années 80 ?
Pour notre interlocuteur c'est juste une suite logique après la signature, en janvier 2006, avec l'Algérie de l'accord «Science et Technologie». «Ce n'est qu'un début de dialogue et ce programme est un moyen d'entretenir des discussions et d'identifier les domaines de partenariat entre les deux pays», souligne le responsable américain qui ne voulait, cependant, absolument pas s'avancer sur quoi déboucheront plus tard ces «échanges d'expertises» entre les scientifiques des deux pays.
Par ailleurs, concernant les relations commerciales entre les deux pays, Nicholle Manz, la deuxième secrétaire attachée des affaires économiques et commerciales à l'ambassade américaine, a affirmé, pour sa part, que l'Algérie reste le deuxième fournisseur en gaz naturel liquéfié des Etats-Unis.
Interrogé sur l'idée de la création d'une «OPEP du gaz», M. Wood souligne que cette «question reste hypothétique».
«A ma connaissance, il n'existe pas de plans concrets pour réaliser cela», a-t-il indiqué sans trop s'étaler sur le sujet. Concernant, en outre, les échanges commerciaux entre les deux pays, Nicholle Manz a précisé qu'ils étaient de l'ordre de 15,7 milliards de dollars en 2006, principalement des hydrocarbures pour la partie algérienne, avec 14 milliards d'exportation et un peu plus de 1 milliard de dollars d'exportations vers l'Algérie pour la partie américaine.
Cependant la chargée des affaires économiques et commerciales a tenu à mettre en exergue tout l'intérêt que porte son pays au développement des relations économiques bilatérales vers d'autres secteurs. Elle soulignera, à ce sujet, qu'il existe aujourd'hui aux Etats-Unis un grand intérêt pour le marché algérien. Selon elle, son pays est très intéressé pour investir notamment dans les secteurs de l'agriculture, de la construction, de l'hydraulique (notamment la réalisation de barrages), de la santé, des équipements médicaux mais aussi dans le secteur financier et les assurances où certaines compagnies américaines ont, d'après elle, montré un intérêt certain pour venir s'installer en Algérie.
«Il y a, certes, toujours des difficultés en Algérie mais je sais aussi que le gouvernement algérien est en train de travailler pour améliorer la situation, notamment en ce qui concerne le système bancaire», a déclaré notre interlocutrice qui souligne que les experts américains travaillent beaucoup avec le ministère des Finances algérien dans le cadre du programme d'assistance technique.
par Z. Mehdaoui (Le Quotidien d'Oran)
