2e pays producteur d’énergie propre en Méditerranée
Selon l’Agence spatiale allemande, l’Algérie occupe le deuxième rang des pays producteurs d’énergie propre en Méditerranée, et ce, derrière l’Espagne
avec pratiquement 15.000 à 20.000 mégawatts extraits en éolienne, et est classée première en énergie hybride (solaire thermique) dans le pourtour méditerranéen.
Aujourd’hui, l’Algérie ne produit que 500 mégawatts d’énergie propre, soit 5% de la production globale en énergie notamment via la centrale combinée de Hassi R’mel, d’une capacité de 150 mégawatts, en attendant la mise en place de 3 à 4 centrales gaz solaire d’ici 2015. Invité, hier, au forum d’El moudjahid, le président de l’Agence nationale des énergies alternatives (ANEAL), Toufik Hasni, dont l’agence est une filiale de Sonatrach et Sonelgaz, a mis l’accent sur la nécessité de revoir la consommation nationale actuelle en gaz et électricité qui dépasse les 70%, en introduisant notamment des énergies alternatives, confortées d’un modèle de consommation énergétique qui sera généralisé dans les foyers. « Surtout quand on sait que l’Algérie a besoin, explique-t-il, en tablant sur une croissance économique de 7%, de plus en plus d’énergie pour faire fonctionner sa machine économique. » Sinon, dans dix ans, a-t-il averti, on sera dos au mur. Ceci dit, le responsable du New Algeria Energy a reconnu le surcoût de cette bioénergie qui revient 40% plus chère que l’électricité conventionnelle au prix du gaz actuel.
Seulement, si demain, notre pays, soutient-il, passe aux centrales de 400 mégawatts, le prix du gaz va se réduire et ces énergies alternatives deviendront compétitives. D’autant plus, précise-t-il, que l’énergie propre reste un facteur déterminant dans le changement climatique. Par ailleurs, le conférencier estime que les biocarburants produits dans quelques pays latino-américains, jusqu’ici idée force du président cubain Fidel Castro, ne se présentent pas aujourd’hui comme étant une alternative réelle par rapport au nucléaire qui prend le dessus ces derniers temps ainsi que le charbon.
Quant au solaire thermique, la source la moins chère, il devient de plus en plus attractif, notamment en Allemagne qui s’est positionnée sur cette alternative à moyen terme, pouvant ainsi tirer d’autres pays européens sur cette voie. Sur un autre chapitre, Toufik Hasni est revenu sur le protocole de Kyoto et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a fait part des propositions et des débats qui ont eu lieu récemment à Paris sur les problèmes de financement de cette énergie très liée au développement durable. Pour lui, il y a lieu aujourd’hui d’imposer les droits d’émission à ceux qui polluent le plus, dans un marché qui représente 30 milliards de dollars pour l’année 2006. Selon le président de l’ANEAL, qui a cité le Financial Times, quelque trois milliards de dollars reviennent au titre du protocole de Kyoto.
Mais, d’après le bilan de la Banque mondiale, les pays signataires de ce protocole ne bénéficient réellement que de 100 millions de dollars. C’est parce que, explique-t-il, les droits d’émission ne s’échangent qu’entre les entreprises du même pays. A cette rencontre, on en a ressorti également deux questionnements majeurs : Qui va contribuer réellement aux financements ? Et qui sont les véritables acteurs, les gouvernements, les entreprises ou les institutions internationales ? La réponse de Toufik Hasni est, on ne peut plus, claire : « Les multinationales du pétrole sont des acteurs incontournables dans cette équation. Elles ont proposé par exemple une part sur les superprofits pour financer les droits d’émission.
Ce qu’a formellement combattu la compagnie pétrolière américaine Chevron lorsqu’on a tenté de lui imposer une taxe sur les superprofits. Elle a tout de suite orchestré une campagne de plus de 300 millions de dollars pour faire tomber ses détracteurs. D’autant que les Américains, au dernier sommet du G8, ont dit non à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. » Les participants à la rencontre de Paris ont exigé également de la transparence dans l’utilisation des fonds de développement durable. Ainsi que la mise en place d’un dispositif réglementaire pour faciliter l’investissement dans ce domaine.
En un mot, c’est toute la complexité de la situation qui a fait que les énergies propres demeurent au stade embryonnaire, à l’exception de l’énergie nucléaire, une technologie de très haute pointe qui reprend des ailes dans les perspectives énergétiques mondiales.
Auteur : Abed Tilioua — La Voix de L’Oranie
Selon l’Agence spatiale allemande, l’Algérie occupe le deuxième rang des pays producteurs d’énergie propre en Méditerranée, et ce, derrière l’Espagne
avec pratiquement 15.000 à 20.000 mégawatts extraits en éolienne, et est classée première en énergie hybride (solaire thermique) dans le pourtour méditerranéen.
Aujourd’hui, l’Algérie ne produit que 500 mégawatts d’énergie propre, soit 5% de la production globale en énergie notamment via la centrale combinée de Hassi R’mel, d’une capacité de 150 mégawatts, en attendant la mise en place de 3 à 4 centrales gaz solaire d’ici 2015. Invité, hier, au forum d’El moudjahid, le président de l’Agence nationale des énergies alternatives (ANEAL), Toufik Hasni, dont l’agence est une filiale de Sonatrach et Sonelgaz, a mis l’accent sur la nécessité de revoir la consommation nationale actuelle en gaz et électricité qui dépasse les 70%, en introduisant notamment des énergies alternatives, confortées d’un modèle de consommation énergétique qui sera généralisé dans les foyers. « Surtout quand on sait que l’Algérie a besoin, explique-t-il, en tablant sur une croissance économique de 7%, de plus en plus d’énergie pour faire fonctionner sa machine économique. » Sinon, dans dix ans, a-t-il averti, on sera dos au mur. Ceci dit, le responsable du New Algeria Energy a reconnu le surcoût de cette bioénergie qui revient 40% plus chère que l’électricité conventionnelle au prix du gaz actuel.
Seulement, si demain, notre pays, soutient-il, passe aux centrales de 400 mégawatts, le prix du gaz va se réduire et ces énergies alternatives deviendront compétitives. D’autant plus, précise-t-il, que l’énergie propre reste un facteur déterminant dans le changement climatique. Par ailleurs, le conférencier estime que les biocarburants produits dans quelques pays latino-américains, jusqu’ici idée force du président cubain Fidel Castro, ne se présentent pas aujourd’hui comme étant une alternative réelle par rapport au nucléaire qui prend le dessus ces derniers temps ainsi que le charbon.
Quant au solaire thermique, la source la moins chère, il devient de plus en plus attractif, notamment en Allemagne qui s’est positionnée sur cette alternative à moyen terme, pouvant ainsi tirer d’autres pays européens sur cette voie. Sur un autre chapitre, Toufik Hasni est revenu sur le protocole de Kyoto et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a fait part des propositions et des débats qui ont eu lieu récemment à Paris sur les problèmes de financement de cette énergie très liée au développement durable. Pour lui, il y a lieu aujourd’hui d’imposer les droits d’émission à ceux qui polluent le plus, dans un marché qui représente 30 milliards de dollars pour l’année 2006. Selon le président de l’ANEAL, qui a cité le Financial Times, quelque trois milliards de dollars reviennent au titre du protocole de Kyoto.
Mais, d’après le bilan de la Banque mondiale, les pays signataires de ce protocole ne bénéficient réellement que de 100 millions de dollars. C’est parce que, explique-t-il, les droits d’émission ne s’échangent qu’entre les entreprises du même pays. A cette rencontre, on en a ressorti également deux questionnements majeurs : Qui va contribuer réellement aux financements ? Et qui sont les véritables acteurs, les gouvernements, les entreprises ou les institutions internationales ? La réponse de Toufik Hasni est, on ne peut plus, claire : « Les multinationales du pétrole sont des acteurs incontournables dans cette équation. Elles ont proposé par exemple une part sur les superprofits pour financer les droits d’émission.
Ce qu’a formellement combattu la compagnie pétrolière américaine Chevron lorsqu’on a tenté de lui imposer une taxe sur les superprofits. Elle a tout de suite orchestré une campagne de plus de 300 millions de dollars pour faire tomber ses détracteurs. D’autant que les Américains, au dernier sommet du G8, ont dit non à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. » Les participants à la rencontre de Paris ont exigé également de la transparence dans l’utilisation des fonds de développement durable. Ainsi que la mise en place d’un dispositif réglementaire pour faciliter l’investissement dans ce domaine.
En un mot, c’est toute la complexité de la situation qui a fait que les énergies propres demeurent au stade embryonnaire, à l’exception de l’énergie nucléaire, une technologie de très haute pointe qui reprend des ailes dans les perspectives énergétiques mondiales.
Auteur : Abed Tilioua — La Voix de L’Oranie
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