Bonjour
La visite de Nicolas Sarkozy en Algérie n’a pas été qu’une simple formalité ou à tout le moins destinée à faire prendre corps à un projet ambitieux, fut-il la création d’un espace méditerranéen.
Il est venu avec une idée bien précise : convaincre les autorités algériennes à lâcher du lest pour un approvisionnement à long terme en gaz algérien. Depuis Tunis, sa deuxième étape maghrébine, Nicolas Sarkozy a révélé que le renouvellement des contrats d’approvisionnement à long terme de Gaz de France en Algérie était « plutôt bien parti ».
Selon Sarkozy, « la France a un problème de renouvellement de ses contrats d’approvisionnement à long terme sur 2013 et je crois pouvoir dire que c’est plutôt bien parti », a déclaré le président français lors d’un point de presse improvisé, à Tunis. Il a précisé ensuite que ce serait un des objets de la visite d’Etat qu’il doit effectuer en Algérie en novembre. « C’est un point très important pour nous », a-t-il ajouté. « Parmi les producteurs de gaz, vous avez la Russie, l’Iran, le Qatar où rien n’est libre jusqu’en 2009. Et donc, tout ça c’est quand même assez sérieux ». Ainsi donc, les Français butaient sur un renouvellement de longue durée de leur contrat en gaz qu’ils proposaient au Algériens. Pour quelles raisons, les Algériens refusaient-ils, avant la venue de Sarkozy à Alger, cette proposition ?
Et pourquoi c’est le président Sarkozy, en personne, qui est venu en Algérie chercher un contrat de longue durée sur le gaz avec Sonatrach, au moment même où le leader européen, GDF, vient de signer un contrat à long terme qui court jusqu’à 2030 avec le géant mondial russe, Gazprom ? En réalité, ce que Sarkozy est venu proposer aux Algériens se résume à un troc assez intéressant pour les deux parties : en échange d’un approvisionnement en gaz sur une longue durée (on parle d’une période de plus de dix ans) à un prix référentiel, c’est-à-dire moins que le cours mondial, la partie française serait disposée à transférer sa technologie en matière de nucléaire civil sans contrepartie financière.
Le contrat ainsi paraphé portera sur une longue période avec toutes les garanties nécessaires. Aussi, au lieu de voir une fusion GDF-Sonatrach, l’accord envisagé entre les deux pays serait de sécuriser l’approvisionnement en gaz de la France le plus longtemps possible. Le Groupe Gaz de France (GDF) a investi à hauteur de 12% dans le projet Medgaz, selon le quotidien français la Tribune. Le président-directeur général de GDF, Jean François Cirelli, cité par la Tribune, a affirmé que nous avons « obtenu l’accord des autorités algériennes et que nous signerons le contrat dans les prochains jours ». Pour Gaz de France, l’investissement contribuera à hisser, d’ici 2010, l’Algérie, dont les exportations vers l’Europe vont bondir de « 40% d’ici à 2015, au deuxième rang de ses fournisseurs derrière la Norvège mais à égalité avec la Russie ». Les autres associés du projet Medgaz détiennent 12% chacun.
Etalé sur une longueur sous-marine de deux cents kilomètres, Medgaz partira de la côte au nord d’Oran pour rejoindre Almeria, dans le Sud-est de l’Espagne. Il sera étendu par la suite vers la France. Il est considéré parmi les plus importants projets gaziers en cours de concrétisation, aux côtés du gazoduc reliant l’Algérie et l’Italie, un autre projet qui a progressé en 2005. Le Groupe Gaz de France est un acteur majeur de l’énergie en Europe. Numéro un européen de la distribution de gaz naturel, Gaz de France emploie près de 50.000 collaborateurs et a réalisé, en 2006, un chiffre d’affaires de 27,6 milliards d’euros. GDF dispose d’un portefeuille d’environ 13,9 millions de clients, dont environ 11,1 millions en France. Il vient de signer deux importants accords gaziers avec Sonatrach. Le premier contrat porte sur la vente de gaz naturel algérien à travers le gazoduc algéro-espagnol Medgaz, et le second, sur la réservation par Sonatrach d’une capacité de regazéification sur le terminal de Montoir (bassin parisien). Cette réservation ouvre à Sonatrach les portes du lucratif marché français de la commercialisation du GNL.
Après l’Angleterre, l’Espagne et l’Italie, Sonatrach va devenir un acteur sur le marché français de la commercialisation du gaz. Ce projet implique le groupe GDF à hauteur de 12%, soit un financement de 640 millions d’euros, et franchira, dès 2007, la Méditerranée sur 200 km vers l’Espagne. Les stocks sont achetés à Sonatrach à partir des installations de liquéfaction de Bethioua et Skikda. Acquis sous forme de contrats longs, le GNL algérien représentait, l’an passé, 18% des approvisionnements à long terme du groupe français en gaz naturel.
El annabi
La visite de Nicolas Sarkozy en Algérie n’a pas été qu’une simple formalité ou à tout le moins destinée à faire prendre corps à un projet ambitieux, fut-il la création d’un espace méditerranéen.
Il est venu avec une idée bien précise : convaincre les autorités algériennes à lâcher du lest pour un approvisionnement à long terme en gaz algérien. Depuis Tunis, sa deuxième étape maghrébine, Nicolas Sarkozy a révélé que le renouvellement des contrats d’approvisionnement à long terme de Gaz de France en Algérie était « plutôt bien parti ».
Selon Sarkozy, « la France a un problème de renouvellement de ses contrats d’approvisionnement à long terme sur 2013 et je crois pouvoir dire que c’est plutôt bien parti », a déclaré le président français lors d’un point de presse improvisé, à Tunis. Il a précisé ensuite que ce serait un des objets de la visite d’Etat qu’il doit effectuer en Algérie en novembre. « C’est un point très important pour nous », a-t-il ajouté. « Parmi les producteurs de gaz, vous avez la Russie, l’Iran, le Qatar où rien n’est libre jusqu’en 2009. Et donc, tout ça c’est quand même assez sérieux ». Ainsi donc, les Français butaient sur un renouvellement de longue durée de leur contrat en gaz qu’ils proposaient au Algériens. Pour quelles raisons, les Algériens refusaient-ils, avant la venue de Sarkozy à Alger, cette proposition ?
Et pourquoi c’est le président Sarkozy, en personne, qui est venu en Algérie chercher un contrat de longue durée sur le gaz avec Sonatrach, au moment même où le leader européen, GDF, vient de signer un contrat à long terme qui court jusqu’à 2030 avec le géant mondial russe, Gazprom ? En réalité, ce que Sarkozy est venu proposer aux Algériens se résume à un troc assez intéressant pour les deux parties : en échange d’un approvisionnement en gaz sur une longue durée (on parle d’une période de plus de dix ans) à un prix référentiel, c’est-à-dire moins que le cours mondial, la partie française serait disposée à transférer sa technologie en matière de nucléaire civil sans contrepartie financière.
Le contrat ainsi paraphé portera sur une longue période avec toutes les garanties nécessaires. Aussi, au lieu de voir une fusion GDF-Sonatrach, l’accord envisagé entre les deux pays serait de sécuriser l’approvisionnement en gaz de la France le plus longtemps possible. Le Groupe Gaz de France (GDF) a investi à hauteur de 12% dans le projet Medgaz, selon le quotidien français la Tribune. Le président-directeur général de GDF, Jean François Cirelli, cité par la Tribune, a affirmé que nous avons « obtenu l’accord des autorités algériennes et que nous signerons le contrat dans les prochains jours ». Pour Gaz de France, l’investissement contribuera à hisser, d’ici 2010, l’Algérie, dont les exportations vers l’Europe vont bondir de « 40% d’ici à 2015, au deuxième rang de ses fournisseurs derrière la Norvège mais à égalité avec la Russie ». Les autres associés du projet Medgaz détiennent 12% chacun.
Etalé sur une longueur sous-marine de deux cents kilomètres, Medgaz partira de la côte au nord d’Oran pour rejoindre Almeria, dans le Sud-est de l’Espagne. Il sera étendu par la suite vers la France. Il est considéré parmi les plus importants projets gaziers en cours de concrétisation, aux côtés du gazoduc reliant l’Algérie et l’Italie, un autre projet qui a progressé en 2005. Le Groupe Gaz de France est un acteur majeur de l’énergie en Europe. Numéro un européen de la distribution de gaz naturel, Gaz de France emploie près de 50.000 collaborateurs et a réalisé, en 2006, un chiffre d’affaires de 27,6 milliards d’euros. GDF dispose d’un portefeuille d’environ 13,9 millions de clients, dont environ 11,1 millions en France. Il vient de signer deux importants accords gaziers avec Sonatrach. Le premier contrat porte sur la vente de gaz naturel algérien à travers le gazoduc algéro-espagnol Medgaz, et le second, sur la réservation par Sonatrach d’une capacité de regazéification sur le terminal de Montoir (bassin parisien). Cette réservation ouvre à Sonatrach les portes du lucratif marché français de la commercialisation du GNL.
Après l’Angleterre, l’Espagne et l’Italie, Sonatrach va devenir un acteur sur le marché français de la commercialisation du gaz. Ce projet implique le groupe GDF à hauteur de 12%, soit un financement de 640 millions d’euros, et franchira, dès 2007, la Méditerranée sur 200 km vers l’Espagne. Les stocks sont achetés à Sonatrach à partir des installations de liquéfaction de Bethioua et Skikda. Acquis sous forme de contrats longs, le GNL algérien représentait, l’an passé, 18% des approvisionnements à long terme du groupe français en gaz naturel.
El annabi