Cela aurait pu être le mariage du siècle, mais les différences étaient trop fortes. D’un côté, l’Américain, créateur des chips Doritos et de la boisson Pepsi, de l’autre, le Suisse, connu pour ses barres chocolatées et son cacao, vantant la qualité de ses produits pour la santé. L’opposé de Pepsi, lequel a été repoussé par Nestlé. Question d’image de marque pour le Suisse et, plus prosaïquement, de capitalisation boursière. Car les deux groupes pèsent lourds : 108 milliards de dollars pour l’Américain, 150 milliards pour le Suisse. Reste à savoir qui de Pepsi ou de Nestlé aurait mis le grappin sur l’autre. Aucun des deux groupes n’a souhaité s’exprimer. Mais à l’évidence, la force de frappe du Suisse est supérieure à celle de l’Américain. Pour les analystes, sa participation à hauteur de 75% dans la compagnie Alcon Inc, spécialisé dans le soin de l’œil, est un gage financier fort. En liquidant ses parts, Nestlé pourrait dégager 33 milliards de dollars. Surtout, le groupe fait partie des rares compagnies à maintenir une réputation financière solide, avec une dette notée triple A. En élevant le niveau de sa dette, Nestlé pourrait se lancer dans une grande fusion.
Du côté de Pepsi, la stratégie est claire : redorer son blason en misant sur les notions de santé et de bien être. Sans l’acquisition de Nestlé ou d’une autre grande firme, l’Américain ne pourra surfer sur la vague de l’alimentation saine. Même si le groupe s’est engagé à réduire le sel dans ses produits, à ajouter plus de céréales et améliorer la qualité de l’huile utilisée pour ses produits et, depuis peu, à signer avec d’autres compagnies une charte limitant l’impact marketing sur les enfants. Tout un programme…
Pour les analystes, le problème de Pepsi réside dans cet assentiment au diktat de la santé. La compagnie risque de perdre des parts de marché si elle ne trouve pas à fusionner avec des compagnies à l’image plus reluisante. Nestlé a développé un centre de recherche en nutrition et a récemment acheté une clinique spécialisée ainsi que la marque pour bébé Gerber. Ce qui n’empêche pas le groupe de commercialiser en parallèle des crèmes glacées, du chocolat et par un joint venture avec Pepsi de distribuer certaines de ses boissons. Pour Indra Nooyi, la présidente du groupe américain, un mariage avec Nestlé permettrait au groupe de se développer vers l’étranger alors que sa croissance diminue aux Etats-Unis. Question tempérament, Mme Nooyi, n’est pas du genre à se laisser intimider par les grandes manœuvres boursières. Elle a déjà conduit le groupe à racheter Tropicana et Quaker Oats, et a souvent lorgné sur le groupe Danone.
source : le Figaro
Du côté de Pepsi, la stratégie est claire : redorer son blason en misant sur les notions de santé et de bien être. Sans l’acquisition de Nestlé ou d’une autre grande firme, l’Américain ne pourra surfer sur la vague de l’alimentation saine. Même si le groupe s’est engagé à réduire le sel dans ses produits, à ajouter plus de céréales et améliorer la qualité de l’huile utilisée pour ses produits et, depuis peu, à signer avec d’autres compagnies une charte limitant l’impact marketing sur les enfants. Tout un programme…
Pour les analystes, le problème de Pepsi réside dans cet assentiment au diktat de la santé. La compagnie risque de perdre des parts de marché si elle ne trouve pas à fusionner avec des compagnies à l’image plus reluisante. Nestlé a développé un centre de recherche en nutrition et a récemment acheté une clinique spécialisée ainsi que la marque pour bébé Gerber. Ce qui n’empêche pas le groupe de commercialiser en parallèle des crèmes glacées, du chocolat et par un joint venture avec Pepsi de distribuer certaines de ses boissons. Pour Indra Nooyi, la présidente du groupe américain, un mariage avec Nestlé permettrait au groupe de se développer vers l’étranger alors que sa croissance diminue aux Etats-Unis. Question tempérament, Mme Nooyi, n’est pas du genre à se laisser intimider par les grandes manœuvres boursières. Elle a déjà conduit le groupe à racheter Tropicana et Quaker Oats, et a souvent lorgné sur le groupe Danone.
source : le Figaro
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