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La création d’un Fonds souverain est «une bonne idée», selon Chakib Khelil. Le ministre de l’Energie maintient sa position sur la disponibilité et la durabilité des réserves d’hydrocarbures. Il n’est pas opportun de changer la facturation des exportations d’hydrocarbures. Les prix du pétrole resteront élevés au moins à court terme. Le plan de développement moyen terme 2008-2012 de Sonatrach est évalué à 46 milliards de dollars.
Chérif Bennaceur- Alger (Le Soir) - Mercredi soir à l’hôtel El-Aurassi, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, était l’hôte du Club Excellence Management (MDI) pour une conférence. Celle-ci portait sur la thématique des «changements structurels dans les marchés pétroliers et gaziers mondiaux et leurs répercussions sur le secteur national des hydrocarbures». Une intervention au cours de laquelle Chakib Khelil a réaffirmé sa position sur la disponibilité et la durabilité des réserves nationales d’hydrocarbures.
Pour l’hôte du Club, «l’évolution de la science et de la technologie repousse les limites des ressources ». «L’Algérie continue d’être sous-explorée», a-t-il affirmé, indiquant que la technologie évolue de plus en plus et permet de nouvelles découvertes et le renouvellement des réserves. Voulant ainsi damer le pion aux tenants d’une durabilité limitée de nos réserves et laissant entendre tacitement qu’il est partisan d’une exploitation continue.
A ce propos, il a assuré que le débat sur la gestion outrepasse son secteur dont la mission est de mettre en exploitation ce qu’il découvre en fonction des possibilités en ressources humaines et en technologies.
Le ministre de l’Energie est également revenu sur le lancement par l’agence de valorisation des hydrocarbures, Alnaft d’un processus d’appel d’offres pour l’attribution de 15 blocs d’exploration. Il s’agit, selon lui, de préqualifier des sociétés internationales qui mettent leur technologie d’expérience et leur savoir-faire managérial au service de notre pays pour «nous aider dans ce domaine». Les prix du pétrole resteront élevés à court terme Par ailleurs, il n’a pas voulu se prononcer fermement sur le niveau des prix en 2008, estimant que plusieurs facteurs influent dont la situation économique mondiale, les problèmes au Nigeria et le déclin de la production norvégienne, ainsi que la corrélation entre la dévaluation du dollar et la spéculation.
Selon Chakib Khelil, les cours resteront élevés à court terme, probablement entre 80 et 90 dollars le baril, voire entre 50 et 60. Cela dans le contexte de production de bioéthanols et de pétrole bitumeux, de capacités limitées de raffinage et d’extraction sous-marine de pétrole. Des cours élevés au moins jusqu’au 2e trimestre 2008, période où la demande baissera de 2 millions de barils par jour et où les stocks pourraient être renfloués. Tout en n’écartant pas la possibilité que la récession économique aux Etats-Unis en latence impacte sur l’Europe et sur les autres pays liés économiquement au Vieux Continent, ainsi que sur les prix du pétrole.
Néanmoins, il ne voit pas l’utilité pour l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d’augmenter sa production.
Changer la facturation des exportations est inopportun Selon Chakib Khelil, Sonatrach a engagé un plan de développement à moyen terme (2008-2010) sur toute la chaîne des hydrocarbures de 46 milliards de dollars dont les deux tiers de ce plan concernent l’amont (la recherche et la production). La compagnie nationale assure l’essentiel de ce plan.
A propos de l’opportunité de passer du dollar à l’euro pour la facturation des exportations d’hydrocarbures, Chakib Khelil a estimé que «la Banque d’Algérie gère assez bien cette question ». Même si le dollar est déprécié par rapport à l’euro et que l’Iran a changé de libellé pour ses exportations, les prix des matières premières et autres commodités restent cependant facturés en dollars. D’où l’inutilité selon lui de changer de monnaie de facturation.
Pour Chakib Khelil, les fonds souverains, comme ceux créés par plusieurs pays du Golfe grâce aux excédents accumulés et actifs dans le marché financier international, sont une «très bonne idée». Notamment parce qu’ils permettent des rendements meilleurs que ne le font les dépôts de ressources en bons du Trésor américain. A ce propos, Chakib Khelil a assuré que Sonatrach place son argent à l’extérieur dans un portefeuille diversifié et qu’elle gère avec professionnalisme. Toutefois, «nous ne gagnons même pas 2%», relève-t-il. Cependant, l’hôte du Club ne va pas jusqu’à proposer de manière ouverte la création de ce fonds par l’Algérie grâce à ses revenus excédentaires.
C. B . (Le Soir d'Algérie)
Chérif Bennaceur- Alger (Le Soir) - Mercredi soir à l’hôtel El-Aurassi, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, était l’hôte du Club Excellence Management (MDI) pour une conférence. Celle-ci portait sur la thématique des «changements structurels dans les marchés pétroliers et gaziers mondiaux et leurs répercussions sur le secteur national des hydrocarbures». Une intervention au cours de laquelle Chakib Khelil a réaffirmé sa position sur la disponibilité et la durabilité des réserves nationales d’hydrocarbures.
Pour l’hôte du Club, «l’évolution de la science et de la technologie repousse les limites des ressources ». «L’Algérie continue d’être sous-explorée», a-t-il affirmé, indiquant que la technologie évolue de plus en plus et permet de nouvelles découvertes et le renouvellement des réserves. Voulant ainsi damer le pion aux tenants d’une durabilité limitée de nos réserves et laissant entendre tacitement qu’il est partisan d’une exploitation continue.
A ce propos, il a assuré que le débat sur la gestion outrepasse son secteur dont la mission est de mettre en exploitation ce qu’il découvre en fonction des possibilités en ressources humaines et en technologies.
Le ministre de l’Energie est également revenu sur le lancement par l’agence de valorisation des hydrocarbures, Alnaft d’un processus d’appel d’offres pour l’attribution de 15 blocs d’exploration. Il s’agit, selon lui, de préqualifier des sociétés internationales qui mettent leur technologie d’expérience et leur savoir-faire managérial au service de notre pays pour «nous aider dans ce domaine». Les prix du pétrole resteront élevés à court terme Par ailleurs, il n’a pas voulu se prononcer fermement sur le niveau des prix en 2008, estimant que plusieurs facteurs influent dont la situation économique mondiale, les problèmes au Nigeria et le déclin de la production norvégienne, ainsi que la corrélation entre la dévaluation du dollar et la spéculation.
Selon Chakib Khelil, les cours resteront élevés à court terme, probablement entre 80 et 90 dollars le baril, voire entre 50 et 60. Cela dans le contexte de production de bioéthanols et de pétrole bitumeux, de capacités limitées de raffinage et d’extraction sous-marine de pétrole. Des cours élevés au moins jusqu’au 2e trimestre 2008, période où la demande baissera de 2 millions de barils par jour et où les stocks pourraient être renfloués. Tout en n’écartant pas la possibilité que la récession économique aux Etats-Unis en latence impacte sur l’Europe et sur les autres pays liés économiquement au Vieux Continent, ainsi que sur les prix du pétrole.
Néanmoins, il ne voit pas l’utilité pour l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d’augmenter sa production.
Changer la facturation des exportations est inopportun Selon Chakib Khelil, Sonatrach a engagé un plan de développement à moyen terme (2008-2010) sur toute la chaîne des hydrocarbures de 46 milliards de dollars dont les deux tiers de ce plan concernent l’amont (la recherche et la production). La compagnie nationale assure l’essentiel de ce plan.
A propos de l’opportunité de passer du dollar à l’euro pour la facturation des exportations d’hydrocarbures, Chakib Khelil a estimé que «la Banque d’Algérie gère assez bien cette question ». Même si le dollar est déprécié par rapport à l’euro et que l’Iran a changé de libellé pour ses exportations, les prix des matières premières et autres commodités restent cependant facturés en dollars. D’où l’inutilité selon lui de changer de monnaie de facturation.
Pour Chakib Khelil, les fonds souverains, comme ceux créés par plusieurs pays du Golfe grâce aux excédents accumulés et actifs dans le marché financier international, sont une «très bonne idée». Notamment parce qu’ils permettent des rendements meilleurs que ne le font les dépôts de ressources en bons du Trésor américain. A ce propos, Chakib Khelil a assuré que Sonatrach place son argent à l’extérieur dans un portefeuille diversifié et qu’elle gère avec professionnalisme. Toutefois, «nous ne gagnons même pas 2%», relève-t-il. Cependant, l’hôte du Club ne va pas jusqu’à proposer de manière ouverte la création de ce fonds par l’Algérie grâce à ses revenus excédentaires.
C. B . (Le Soir d'Algérie)