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Jérôme Kerviel accuse la direction de la Société Générale

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  • Jérôme Kerviel accuse la direction de la Société Générale

    Le trader accusé d'avoir fait perdre près de 5 milliards d'euros à la Société Générale a affirmé lors de sa garde à vue que sa hiérarchie ne pouvait pas ne pas être au courant de l'importance des sommes qu'il avait engagées, a indiqué mardi une source judiciaire confirmant une information du site Mediapart . "Je ne peux croire que ma hiérarchie n'avait pas conscience des montants que j'engageais, il est impossible de générer de tels profits avec de petites positions. Ce qui m'amène à dire que lorsque je suis en positif, ma hiérarchie ferme les yeux sur les modalités et les volumes engagés. Au quotidien, au titre d'une activité normale avec des engagements normaux, un trader ne peut générer autant de cash", a expliqué le jeune trader à la brigade financière, selon des extraits de son procès-verbal d'audition publiés par Mediapart.

    "Pas vu, pas pris. Pris, pendu!"

    Par ailleurs, face aux enquêteurs, Jérôme Kerviel a voulu tordre le cou aux différentes déclarations des dirigeants de la Société Générale faisant de lui un "hacker" ou "un petit génie de l'informatique". "Les techniques que j'ai utilisées ne sont pas sophistiquées du tout [...] et à mon sens, tout contrôle correctement effectué est à même de déceler ces opérations." Il poursuit : "Ce qui m'amène à dire que lorsque je suis en positif, ma hiérarchie ferme les yeux sur les modalités et les volumes engagés. Au quotidien, au titre d'une activité normale avec des engagements normaux, un trader ne peut générer autant de cash".

    Et le trader poursuit ses lourdes laccusations. Alors que depuis le début de l'affaire, la Société Générale affirme n'avoir jamais été au courant de ses activités, que Daniel Bouton, pdg de la banque, l'a qualifié de "formidable dissimulateur", l'intéressé dit tout le contraire : "Je reste persuadé (que ma hiérarchie) était au courant de mes positions et, en cela, je vous informe de l'existence de plusieurs alertes parvenues à ma hiérarchie [...] Durant l'année 2007, plusieurs mails interrogatifs en provenance du back office [le service qui contrôle les opérations sur les marchés] ont été envoyés à plusieurs de mes assistants collaborateurs afin d'obtenir des explications sur les opérations enregistrées dans mon book. Ces mails concernaient des opérations qui ne sont pas redescendues au back office..." Le site Mediapart précise à ce sujet que "ces courriels n'ont pour le moment pas été portés à la connaissance des deux magistrats instructeurs, Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset".

    Au cours de son interrogatoire, le trader a eu cette formule pour résumer l'attitude de ses dirigeants par rapport à son métier à haut risque : "Pas vu, pas pris. Pris, pendu! "

    Jérôme Kerviel avait été interrogé le week-end dernier pendant 48 heures par des policiers de la brigade financière chargés de l'enquête préliminaire du parquet de Paris, avant d'être mis en examen lundi pour "abus de confiance", "faux et usage de faux" et "introduction dans un système de traitement automatisé de données informatiques".

    source : Le Point
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