La banque BNP Paribas a enregsitré un bénéfice net record de 7,8 milliards d'euros en 2007, alors que sa concurrente Société Générale est empêtrée dans une crise qui a fait fondre le sien à 700 millions d'euros environ, soit plus de dix fois moins. Cette annonce de profits élevés malgré le contexte de crise ne devrait pas manquer de relancer les spéculations sur un possible raid de BNP Paribas sur sa concurrente, dont elle avait déjà tenté de s'emparer en 1999.
(afp) - La première banque française par la capitalisation boursière a vu son bénéfice net "estimé" progresser de 7% en 2007 malgré la crise des "subprimes" qui l'a conduit à passer pour 589 millions de dépréciations au quatrième trimestre et 309 millions de provisions.

Au total, la crise des crédits hypothécaires à risque lui a coûté près de 900 millions d'euros sur ce trimestre, après 377 millions au troisième (262 millions de dépréciations et 115 millions de provisions).

Au quatrième trimestre, la banque française a vu son bénéfice net reculer de 42% mais il reste positif à environ un milliard d'euros.

Juste après l'annonce des pertes de la Société Générale jeudi dernier, BNP Paribas avait tenu à rassurer les marchés en annonçant que ses propres comptes 2007 ne révélaient "aucune perte ni aucun élément dont l'importance justifierait un avertissement particulier au marché".

Elle avait alors indiqué qu'elle publierait des résultats provisoires cette semaine, avant ses résultats définitifs qui seront communiqués comme prévu le 20 février.

Cette annonce de profits élevés malgré le contexte de crise ne devrait pas manquer de relancer les spéculations sur un possible raid de BNP Paribas sur sa concurrente, dont elle avait déjà tenté de s'emparer en 1999.

Son directeur général Baudouin Prot a toutefois écarté à plusieurs reprises cette hypothèse ces dernières années en soulignant que depuis dix ans, les deux entreprises n'avaient cessé de se développer dans des domaines redondants, comme par exemple le secteur des produits dérivés.