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Citibank Algérie augmente son capital

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  • Citibank Algérie augmente son capital

    La Citibank Algérie, succursale de Citigroup, le groupe financier le plus important au monde, vient d’augmenter son capital de 3,6 milliards de DA à 8,8 milliards de DA. Avec une telle révision à la hausse, cette banque reste la plus capitalisée de la place. Une précédente augmentation de 500 millions pour atteindre un capital de 3,5 milliards de DA a été déjà effectuée en mai 2006. Cette décision dénote la volonté de cette banque à s’engager davantage et à renforcer ses activités en Algérie. Mais elle se veut aussi une preuve concrète de l’absence d’une quelconque conséquence de la crise des crédits hypothécaires aux États-Unis, sur cette filiale algérienne. “La crise des subprimes ne devrait pas avoir d’impact sur notre banque. Notre succursale reste la plus profitable du groupe”, confirme M. Kamel Driss, directeur général de Citibank Algérie.

    Présente depuis 10 ans, la Citibank est la première banque étrangère agréée en 1998 par le Conseil de la monnaie et du crédit. Elle devient donc la première banque commerciale privée établie en Algérie. Initialement, ses activités ont été centrées sur le financement de plusieurs projets de grandes entreprises algériennes. La banque s’est aussi intéressée au développement de relations commerciales avec les cinq banques algériennes et la Banque d’Algérie. Selon le DG, cet établissement demeure le pionnier dans le montage de prêts syndiqués dans notre pays. Il cite le financement du projet de la cimenterie de M’sila en 2004 avec le groupe égyptien Orascom, à travers un montage de crédits syndiqué d’un montant de 450 millions de dollars. La banque est également active pour le type de financement “project finance” dans des domaines variés tels que les télécommunications, le dessalement de l’eau de mer et l’énergie. Elle est dotée d’un portefeuille de plus de 300 entreprises algériennes, étrangères, privées et publiques.

    Les PME représentent 20% de l’ensemble de cette clientèle. Au 31 décembre 2007, un montant de 30 milliards de DA a été engagé sous forme de crédits accordés aux entreprises. La part de Citibank dans le financement des projets d’envergure est évaluée à près de 12 milliards de DA. Son chiffre d’affaires a atteint plus de 4 milliards de DA. Abordant la privatisation de la banque CPA (Crédit populaire d’Algérie), Kamel Driss avoue au cours d’une conférence qu’il a animée hier que la démission du P-DG du groupe l’a poussé à demander un report de l’opération. “On ne pouvait pas s’engager dans ce processus, alors que notre P-DG a démissionné. Car, il est dans le même temps le président du conseil d’administration”, explique-t-il, en précisant que les décisions de ce type sont prises à New York. Citibank sera-t-elle toujours en course pour entrer dans le capital du CPA ? Le DG n’est point clair et encore moins affirmatif. “Le groupe priorise actuellement sa recapitalisation d’abord”.

    Citigroup a pu, en effet, lever des fonds souverains d’une valeur de 30 milliards de dollars. Aujourd’hui, les fonds propres du groupe dépassent, selon M. Driss, les objectifs tracés. Le ratio de la solvabilité de la banque est de l’ordre de 8,1%. La mise en place de procédures de contrôle étendues de systèmes d’information précis et la duplication de l’expérience de Citigroup dans le monde sont, indique le DG, deux principaux éléments qui ont permis à la succursale d’évoluer dans le strict respect de la réglementation algérienne. “Elle offre aussi une valeur ajoutée dans sa qualité et la gamme de ses produits et services”, souligne-t-il. Pour lui, la banque compte contribuer au développement du système financier algérien, partager son savoir-faire technologique avec des banques algériennes et introduire de nouveaux produits, notamment dans l’électronique. La Citibank compte s’installer dans les principaux centres urbains et économiques. C’est ainsi que deux agences seront ouvertes en 2008 et deux autres en 2009. Citibank avait comme objectif de devenir aussi banque de détail par le biais de la privatisation du CPA afin d’utiliser son réseau et ses installations. Le projet risque de tarder encore avec le report de cette opération. Et la crise des subprimes ne fait que compliquer davantage cette perspective.

    source : Liberté
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