Les Etats-Unis semblent plus que jamais au bord de la récession. Mardi 5 février, une nouvelle alerte a été donnée, validant les scénarios les plus noirs sur les perspectives de l'économie américaine. L'indice de l'Institute for Supply Management (ISM), indicateur de l'activité dans les services, a chuté de 54,4 % à 41,9 % en janvier, son plus bas depuis octobre 2001, au lendemain du 11-Septembre.
Après l'annonce de destructions d'emplois vendredi, cet indice est un nouveau signe que l'activité outre-Atlantique se contracte plus sérieusement qu'attendu. Les analystes misaient sur un indice ISM à 53 %.
Cette mauvaise surprise a fait plonger les places du monde entier. A New York, le Dow Jones a cédé 2,93 % mardi. Mercredi matin, les places de Tokyo et Hongkong ont suivi la tendance, cédant 4,70 % et 5,40 %. Les Bourses de Paris, Londres et Francfort ont aussi ouvert en léger recul après avoir perdu respectivement 3,96 %, 2,63 % et 3,36 % la veille.
FORT RECUL DE SHANGHAÏ
Moins de deux semaines après le mini-krach du 21 janvier, les investisseurs expriment ainsi leurs inquiétudes sur l'avenir de l'économie américaine et les effets sur la croissance mondiale qu'aurait une récession outre-Atlantique. "Le marché ne s'interroge plus sur une récession aux Etats-Unis, il voit que ça arrive", constate Vincent Treulet, analyste chez Natixis. Depuis début janvier, le Dow Jones a reculé de 7,54 %, et, en Europe, l'Eurostoxx 50 a perdu 15,52 %.
Les places des pays émergents, en Chine et en Inde, qui avaient résisté à la baisse en 2007, ne sont plus épargnées. Depuis le début de l'année 2008, l'indice composite de la Bourse de Shanghaï a cédé 12,58 %, celui de Bombay (BSE) plus de 10 %.Ces reculs signalent ainsi que les investisseurs ne croient pas, ou plus, à la théorie du "découplage" qui voudrait que les économies émergentes tiennent le choc et soient à même de soutenir l'économie mondiale.
La réaction des marchés est-elle excessive ? "Les investisseurs valident le scénario d'une récession comme en 1980 ou en 1991. Or, le monde d'aujourd'hui ne ressemble pas à celui d'il y a vingt ou trente ans", estime M. Treulet.
Claire Gatinois (Le Monde)
Après l'annonce de destructions d'emplois vendredi, cet indice est un nouveau signe que l'activité outre-Atlantique se contracte plus sérieusement qu'attendu. Les analystes misaient sur un indice ISM à 53 %.
Cette mauvaise surprise a fait plonger les places du monde entier. A New York, le Dow Jones a cédé 2,93 % mardi. Mercredi matin, les places de Tokyo et Hongkong ont suivi la tendance, cédant 4,70 % et 5,40 %. Les Bourses de Paris, Londres et Francfort ont aussi ouvert en léger recul après avoir perdu respectivement 3,96 %, 2,63 % et 3,36 % la veille.
FORT RECUL DE SHANGHAÏ
Moins de deux semaines après le mini-krach du 21 janvier, les investisseurs expriment ainsi leurs inquiétudes sur l'avenir de l'économie américaine et les effets sur la croissance mondiale qu'aurait une récession outre-Atlantique. "Le marché ne s'interroge plus sur une récession aux Etats-Unis, il voit que ça arrive", constate Vincent Treulet, analyste chez Natixis. Depuis début janvier, le Dow Jones a reculé de 7,54 %, et, en Europe, l'Eurostoxx 50 a perdu 15,52 %.
Les places des pays émergents, en Chine et en Inde, qui avaient résisté à la baisse en 2007, ne sont plus épargnées. Depuis le début de l'année 2008, l'indice composite de la Bourse de Shanghaï a cédé 12,58 %, celui de Bombay (BSE) plus de 10 %.Ces reculs signalent ainsi que les investisseurs ne croient pas, ou plus, à la théorie du "découplage" qui voudrait que les économies émergentes tiennent le choc et soient à même de soutenir l'économie mondiale.
La réaction des marchés est-elle excessive ? "Les investisseurs valident le scénario d'une récession comme en 1980 ou en 1991. Or, le monde d'aujourd'hui ne ressemble pas à celui d'il y a vingt ou trente ans", estime M. Treulet.
Claire Gatinois (Le Monde)
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