Le monopole algérien Ferphos recherche un partenaire étranger pour mettre en oeuvre ses projets de développement.
L'Algérie vient de lancer un projet de grande envergure visant à faire du pays un des principaux producteurs de phosphate au monde. A terme, le projet permettra la création de 50 000 postes et rapportera des milliards de dollars en termes d'exportation.
«Nous sommes ouverts aux affaires», a déclaré le ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khelil, au cours d'une conférence qui s'est tenue à Alger le 3 décembre dernier. « Nous avons placé l'Algérie sur la carte mondiale en tant qu'acteur important dans le domaine minier ».
Si Khelil s'est félicité du niveau de production réalisé l'année dernière, à hauteur de 1.5 millions de tonnes, soit plus du double en l'espace de six années, l'envolée du prix des minerais pousse l'Algérie à optimiser ses richesses naturelles.
Dans le cadre du projet, Ferphos, principale société de minerais de fer et de phosphate, verra ses capacités de production et de transformation augmenter sensiblement. Le projet, soutenu par le ministère des mines ainsi que le ministère de l'industrie et de la promotion de l'investissement, entend hisser l'Algérie au troisième rang mondial des producteurs de phosphates à l'horizon 2020, derrière les Etats Unis et la Chine.
Selon les estimations officielles, à partir de 2020, l'Algérie passera à un niveau de production avoisinant les 30 millions de tonnes de phosphate par an, et engrengera des recettes en devises situées entre sept à huit milliards de dollars par an.
Lakhdar Mebarki, PDG du groupe Ferphos, a déclaré à la presse locale le 22 octobre dernier que les premiers indicateurs étaient positifs.
« Le volume des exportations jusque-là réalisées nous a confirmé qu'il y a une bonne place pour le phosphate algérien sur le marché international », a-t-il dit.
Néanmoins, Mebarki a fait état des difficultés rencontrées par Ferphos dans le cadre de son expansion internationale, étant donné la concurrence de plus en plus rude.
Ferphos a répondu favorablement à l'appel lancé par Khelil pour optimiser la production de phosphate. La société semble être en mesure d'atteindre son objectif pour 2007 fixé à 2 millions de tonnes quand on sait que fin octobre, 1.85 millions de tonnes ont pu être produites. La société a déclaré qu'elle projettait d'augmenter sa production à hauteur de 4 millions de tonnes d'ici fin 2010.
En vue de doubler sa capacité de production à l'horizon 2010, la société a fait part de son intention de construire une nouvelle unité de transformation à Bouchegouf, à 450 km à l'est d'Alger, qui sera dotée d'une capacité de transformation de 2 à 3 millions tonnes de phosphate par an.
De surcroît, deux autres complexes sont également prévus dans les environs de Mdarouche et de Jijel. Cette dernière, située à quelque 350km à l'est de la capitale, sera dotée d'une capacité de transformation de 12 à 14 millions de tonnes. Les installations seront toutes situées dans les environs du complexe minier de Djebel Onk, dans la province de Tebessa.
Ces complexes industriels seront alimentés en puisant dans les réserves de phosphate du pays, qui sont estimées à hauteur de 2 milliards de tonnes, ce qui est suffisant pour alimenter l'industrie à son niveau actuel de production pendant une période de 65 ans.
L'unité de Bouchegouf permettra non seulement l'extraction du phosphate brut, mais aura aussi la capacité de transformer le minerai en engrais, créant ainsi de la valeur ajoutée aux exportations.
Ferphos, qui a déjà reçu l'accord initial du Conseil des participations de l'Etat (CPE), est dans l'attente du feu vert final pour pouvoir créer une société mixte en partenariat avec une société étrangère, a déclaré Mebarki.
Le principal défi que devra relever Ferphos réside dans les défaillances du système de transports. Le réseau ferroviaire desservant les régions de prédilection de Ferphos ne parvient pas à couvrir les besoins de Ferphos. Selon la presse locale, Ferphos ne réussit à transporter que 1.2 millions de tonnes de phosphate par an par voie ferrée, et a par conséquent dû créer sa propre société de transport ferroviaire pour acheminer les 800 000 tonnes restantes.
Le port d'Annaba, à partir duquel Ferphos réalise la majeure partie de ses exportations, a aussi besoin d'être modernisé. S'il lui est difficile de gérer les 2 millions de tonnes présentement exportées, les 4 millions de tonnes prévues dans à peine deux ans le seront encore moins.
Néanmoins, le 15 décembre dernier, le gouvernement s'est engagé à consacrer une enveloppe de 18 milliards de dollars pour moderniser le réseau ferroviaire du pays , y compris l'ouverture d'une nouvelle ligne à Tebessa, ce qui devrait faciliter la tâche à Ferphos.
Par Oxford Business Group
Sources.ANIMA Investement Network.
L'Algérie vient de lancer un projet de grande envergure visant à faire du pays un des principaux producteurs de phosphate au monde. A terme, le projet permettra la création de 50 000 postes et rapportera des milliards de dollars en termes d'exportation.
«Nous sommes ouverts aux affaires», a déclaré le ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khelil, au cours d'une conférence qui s'est tenue à Alger le 3 décembre dernier. « Nous avons placé l'Algérie sur la carte mondiale en tant qu'acteur important dans le domaine minier ».
Si Khelil s'est félicité du niveau de production réalisé l'année dernière, à hauteur de 1.5 millions de tonnes, soit plus du double en l'espace de six années, l'envolée du prix des minerais pousse l'Algérie à optimiser ses richesses naturelles.
Dans le cadre du projet, Ferphos, principale société de minerais de fer et de phosphate, verra ses capacités de production et de transformation augmenter sensiblement. Le projet, soutenu par le ministère des mines ainsi que le ministère de l'industrie et de la promotion de l'investissement, entend hisser l'Algérie au troisième rang mondial des producteurs de phosphates à l'horizon 2020, derrière les Etats Unis et la Chine.
Selon les estimations officielles, à partir de 2020, l'Algérie passera à un niveau de production avoisinant les 30 millions de tonnes de phosphate par an, et engrengera des recettes en devises situées entre sept à huit milliards de dollars par an.
Lakhdar Mebarki, PDG du groupe Ferphos, a déclaré à la presse locale le 22 octobre dernier que les premiers indicateurs étaient positifs.
« Le volume des exportations jusque-là réalisées nous a confirmé qu'il y a une bonne place pour le phosphate algérien sur le marché international », a-t-il dit.
Néanmoins, Mebarki a fait état des difficultés rencontrées par Ferphos dans le cadre de son expansion internationale, étant donné la concurrence de plus en plus rude.
Ferphos a répondu favorablement à l'appel lancé par Khelil pour optimiser la production de phosphate. La société semble être en mesure d'atteindre son objectif pour 2007 fixé à 2 millions de tonnes quand on sait que fin octobre, 1.85 millions de tonnes ont pu être produites. La société a déclaré qu'elle projettait d'augmenter sa production à hauteur de 4 millions de tonnes d'ici fin 2010.
En vue de doubler sa capacité de production à l'horizon 2010, la société a fait part de son intention de construire une nouvelle unité de transformation à Bouchegouf, à 450 km à l'est d'Alger, qui sera dotée d'une capacité de transformation de 2 à 3 millions tonnes de phosphate par an.
De surcroît, deux autres complexes sont également prévus dans les environs de Mdarouche et de Jijel. Cette dernière, située à quelque 350km à l'est de la capitale, sera dotée d'une capacité de transformation de 12 à 14 millions de tonnes. Les installations seront toutes situées dans les environs du complexe minier de Djebel Onk, dans la province de Tebessa.
Ces complexes industriels seront alimentés en puisant dans les réserves de phosphate du pays, qui sont estimées à hauteur de 2 milliards de tonnes, ce qui est suffisant pour alimenter l'industrie à son niveau actuel de production pendant une période de 65 ans.
L'unité de Bouchegouf permettra non seulement l'extraction du phosphate brut, mais aura aussi la capacité de transformer le minerai en engrais, créant ainsi de la valeur ajoutée aux exportations.
Ferphos, qui a déjà reçu l'accord initial du Conseil des participations de l'Etat (CPE), est dans l'attente du feu vert final pour pouvoir créer une société mixte en partenariat avec une société étrangère, a déclaré Mebarki.
Le principal défi que devra relever Ferphos réside dans les défaillances du système de transports. Le réseau ferroviaire desservant les régions de prédilection de Ferphos ne parvient pas à couvrir les besoins de Ferphos. Selon la presse locale, Ferphos ne réussit à transporter que 1.2 millions de tonnes de phosphate par an par voie ferrée, et a par conséquent dû créer sa propre société de transport ferroviaire pour acheminer les 800 000 tonnes restantes.
Le port d'Annaba, à partir duquel Ferphos réalise la majeure partie de ses exportations, a aussi besoin d'être modernisé. S'il lui est difficile de gérer les 2 millions de tonnes présentement exportées, les 4 millions de tonnes prévues dans à peine deux ans le seront encore moins.
Néanmoins, le 15 décembre dernier, le gouvernement s'est engagé à consacrer une enveloppe de 18 milliards de dollars pour moderniser le réseau ferroviaire du pays , y compris l'ouverture d'une nouvelle ligne à Tebessa, ce qui devrait faciliter la tâche à Ferphos.
Par Oxford Business Group
Sources.ANIMA Investement Network.
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