La Russie a annoncé lundi qu'elle annulait presque toute la dette de l'Irak à son égard soit 93% représentant 12 milliards de dollars. L'opération se fera par étapes avec dans un premier temps l'annulation de 65% (soit 7,5 milliards de dollars). Les 4,5 milliards restants seront annulés en deux étapes dans le cadre de négociations ultérieures. Le reste de la dette, soit 900 millions de dollars, fera l'objet d'un rééchelonnement sur 17 ans

L'accord entre les deux pays a été signé ce lundi avec le ministre russe des Finances Alexeï Koudrine,à l'occasion d'une visite du ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari .

Moscou ne fait évidemment pas un tel geste par pure bonté d'âme. La Russie espère en retour des contrats en Irak pour ses entreprises qui était déjà très présente dans le pays du temps du président Saddam Hussein.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a d'ailleurs indiqué : "nous comptons sur le lancement de projets communs prometteurs, en premier lieu dans les secteurs du pétrole et du gaz, de l'électricité et de l'eau". Les deux pays ont d'ailleurs signé un mémorandum sur le développement de cette coopération.

Le volume des investissements russes en Irak pourrait atteindre jusqu'à quatre milliards de dollars "au cours des trois à sept prochaines années" a lancé Alexeï Koudrine. "Beaucoup d'entreprises russes sont prêtes à travailler sur le marché irakien", a-t-il ajouté. Il a cité notamment le groupe pétrolier Loukoïl - qui avait signé en 1997 un contrat de plusieurs milliards de dollars pour exploiter le grand gisement de West Qurna 2 mais a été expulsé d'Irak avant même le début de la guerre par le régime de Saddam - ainsi que des constructeurs de centrales électriques.

Par la Tribune