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Algérie : Expansion de l'industrie pétrochimique

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    Expansion de l'industrie pétrochimique
    08.02.2008


    L'Algérie a entrepris de développer davantage ses activités industrielles énergétiques en aval, dans le cadre de son programme d'appui à la mise en valeur des ressources énergétiques et à la création d'emplois, en particulier dans les zones reculées.

    Un certain nombre de projets ont été lancés au cours des 18 derniers mois visant à réaliser de nouveaux sites pétrochimiques ou à augmenter les capacités de production de plusieurs usines. L'un des principaux projets actuellement en cours de réalisation est le complexe d'ammoniac et d'urée d'Arzew à l'ouest du pays.

    Le futur complexe est le fruit d'un partenariat entre Sonatrach, la société publique d'hydrocarbures, et le groupe égyptien Orascom Construction Industries (OCI). La Sonatrach détient 49% du capital de l'entreprise conjointe, la Sorfert, qui chapeautera ce projet.

    Le complexe, qui devrait être opérationnel en 2010, est composé d'une unité de production d'ammoniac et d'urée d'une capacité de 1 million de tonnes par an et d'une seconde unité de production d'ammoniac de 700 000 tonnes. Selon la presse locale, ce seront 7000 emplois qui seront créés durant la phase de construction du projet, soit plus du double de ce qui était escompté.

    Le site, qui couvre une superficie de 33 ha, est situé près du port d'Arzew, qui a connu des travaux d'aménagement et d'extension destinés à faciliter les exportations de produits chimiques et à assurer l'approvisionnement en gaz.

    Selon l'agence nationale de développement de l'investissement, Orascom est présente en Algérie à travers ses différentes filiales dans des domaines aussi variés que les télécoms, la production de ciment et le déssalement d'eau de mer, des projets d'investissement qui s'élèvent à 10 milliards de dollars.

    L'enthousiasme d'OCI pour le projet était tel que les travaux ont débuté avant même d'avoir finalisé le montage financier. Fin juin 2007, la société Uhde, filiale du groupe allemand THyssenKrupp, a été choisie par la société Sofert pour la conception et la construction clés en main du complexe.

    Le 11 janvier dernier, le projet a franchi une nouvelle étape. La Société britannique Wellman s'est vue attribuée par Uhde le contrat de fournisseur pour cinq lots de condensateurs, composants essentiels pour le fonctionnement de la nouvelle usine.

    L'ammoniac et l'urée sont produits à partir du nitrogène atmosphérique en le couplant avec l'hydrogène provenant des hydrocarbures. Comme ce procédé est réalisé à partir du gaz naturel, l'option la plus rentable et la plus écologique, l'Algérie, qui détient d'importantes réserves, a les moyens de devenir leader sur le marché.

    La hausse des prix du gaz en Europe et aux Etats Unis exerce une forte pression sur les producteurs de ces pays. Néanmoins, grâce à ses vastes ressources, le prix du gaz en Algérie est 8 fois moins cher qu'en Europe ou aux Etats Unis.

    Selon Osama Bishai, directeur général d'OCI, l'augmentation du prix du gaz mène à la délocalisation de l'industrie du gaz dans les pays développés vers les pays émergents.

    « De nombreuses usines ont dû fermer leurs portes en Europe et de nouvelles installations ont été aménagées en Algérie, en Egypte et dans les pays du Golfe pour répondre à la demande », a souligné Mr. Bishai dans un communiqué rendu public en Décembre dernier.

    Le marché algérien de l'industrie chimique est déjà desservi par une usine d'ammoniac implantée à Arzew d'une production annuelle de 365 000 tonnes et par une unité de production d'urée de 146 000 tonnes par an. Néanmoins, les installations ont été construites dans les années 70 et bien que réhabilitées dans les années 80, elles ne possèdent pas les capacités et la technologie qu'offre le nouveau complexe.

    La demande en engrais chimiques continue d'augmenter, ce qui laisse OCI et Sonatrach à penser que leur entreprise sera une réussite. Outre l'avantage des faibles coûts de production, la proximité de l'Algérie aux marchés européens permettra à la Sorfert de réaliser des gains de transport.

    Selon Bishai, OCI table sur un retour sur investissement annuel de l'ordre de 16 à 18%.

    « Les marges sont bonnes aujourd'hui et nous sommes confiants en l'avenir », a -t-il dit. « Nous comptons avoir de bonnes marges et si les coûts de transport continuent de progresser, nous aurons un avantage clé », a -t-il ajouté.


    Oxford Business group
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