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L'économie mondiale ne devrait pas ralentir en 2008

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  • L'économie mondiale ne devrait pas ralentir en 2008

    Crédit Agricole Asset Management (CAAM) ne croit pas en une récession aux Etats-Unis, ni en un fort ralentissement de la croissance mondiale en 2008 mais exclut tout rebond durable des marchés boursiers tant que les difficultés des rehausseurs de crédit persisteront et que les établissements financiers n'auront pas publié de comptes certifiés.

    "L'économie américaine est sur le fil du rasoir, face au triple choc de la hausse des prix des matières premières, du resserrement du crédit et de la crise immobilière. On flirte avec le précipice. Néanmoins, la récession, qui correspond à deux trimestres consécutifs de croissance négative, devrait être évitée", estime Patrick de Fraguier, directeur adjoint de la stratégie de CAAM, dans un entretien à Reuters.

    "L'économie mondiale va rester bien orientée et c'est, d'ailleurs, le scénario récemment décrit par le FMI", ajoute-il, en faisant référence aux prévisions d'une croissance mondiale de 4,1% en 2008 annoncé fin janvier par le fonds.

    Cette bonne résistance de l'économie mondiale, CAAM l'explique par l'existence d'"absorbeurs de chocs" : le dynamisme des économies des pays émergents, en phase d'autonomisation par rapport aux pays développés ; la solidité des entreprises industrielles, grâce à un ratio des bénéfices par rapport au PIB, qui n'a jamais été aussi important ; et, enfin, des liquidités abondantes, du fait notamment des énormes surplus financiers dégagés par les pays émergents.

    TRIPLE PASSAGE

    "Malgré cela, les marchés actions comme obligataires ont intégré dans leurs prix la partie la plus noire du scénario, à savoir la récession et la déflation", souligne Patrick de Fraguier.

    Ce décalage entre l'économie réelle et le comportement des marchés, Patrick de Fraguier l'explique, en partie, par l'absence de synchronisation des politiques des banques centrales.

    Bien que celles-ci soient "particulièrement agressives", avec l'injection de liquidités, l'élargissement des titres éligibles aux prises en pension, ou les baisses de taux, "si coopération il y a, il n'y a pas synchronisation des politiques monétaires, ce qui révèle une absence d'homogénéité de l'analyse de la situation", souligne-t-il.

    L'autre grand facteur d'incertitude est la solidité du système financier avec le risque que les rehausseurs de crédit perdent leur notation AAA avec, à la clé, la dépréciation de tous les actifs, "leveredgés" ou non, garantis par ces organismes.

    L'agence Moody's a abaissé, jeudi soir, de six crans à A3, la notation de GFIC, un des principaux rehausseurs de crédit américain, invoquant la dégradation de son bilan.

    Pour Patrick de Fraguier, il n'y aura pas de rebond des marchés boursiers sans "un triple passage : des résultats publiés et certifiés des établissements financiers (banques, assureurs ou réhausseurs), la garantie des monoliners et, enfin, une bonne coordination monétaire et budgétaire (aux Etats-Unis)".

    Concernant les rehausseurs de crédit, CAAM privilégie une garantie étatique, comme cela avait été fait au début des années 90 pour les caisses d'épargne américaines.

    En attendant, prenant en compte la correction de début d'année, CAAM ne table plus, comme il le faisait début décembre, sur une hausse de 5 à 7% des marchés européens pour 2008, une projection qui portait l'EuroStoxx 50 à quelque 4.700 points à la fin 2008, 25% au-dessus du niveau actuel.

    La société de gestion a, fin janvier, divisé par deux la surexposition aux marchés actions de son allocation d'actifs. Elle a continué de privilégier les secteurs défensifs face aux cycliques, et les grosses capitalisations par rapport aux petites et moyennes valeurs.

    Elle a, également, privilégié l'or métal et les actions aurifères, qui constituent des placements défensifs, même si CAAM ne croit pas en une reprise de l'inflation.

    source : Reuters
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