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Sonatrach voit grand, tres grand!

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  • Sonatrach voit grand, tres grand!

    POUR ASSURER SON DÉVELOPPEMENT
    Plein gaz sur le gaz naturel

    L'Algérie veut renforcer via Sonatrach sa position de principal fournisseur de l'Europe en gaz naturel. La compagnie nationale des hydrocarbures vient de s'entendre avec son homologue nigériane Nnpc (Nigerian national petroleum corporation) sur le financement du gazoduc transsaharien. Le gazoduc devra ache-miner, à partir de 2015, entre 20 et 30 milliards de m3 de gaz nigérian vers l'Europe, via l'Algérie. Le tracé du futur gazoduc n'est pas encore défini, mais deux chemins sont déjà prédéfinis par les initiateurs du projet : Beni Saf (extrême ouest) vers l'Espagne ou El Kala (extrême est) vers l'Italie. Ce gazoduc est long de 4.128 km dont 1.037 km traverseront le territoire du Nigeria, 841km le Niger et le plus long tronçon, soit 2.310 km, traversera le territoire algérien jusqu'à la côte méditerranéenne. Le gazoduc coûtera plus de 10 milliards de dollars, selon les estimations initiales. Le gazoduc transsaharien traversera donc en grande partie l'Algérie du sud au nord sur des milliers de kilomètres et transportera des quantités importantes de gaz pour le marché européen en permettant à Sonatrach de renforcer sa position de principal fournisseur de gaz naturel aux marchés européens aux côtés de ses concurrents Qatar Gas et le géant gazier russe Gazprom, la plus grande compagnie gazière au monde par les réserves et la production. «Sonatrach, Gazprom et Qatar Gas seront les trois compagnies gazières qui règneront sur le marché européen dans les prochaines années. L'Egypte et l'Indonésie vont devoir utiliser leur gaz pour leurs besoins internes», a déclaré à la radio chaîne III le ministre de l'Energie et des mines Chakib Khelil. Outre ce gazoduc, la compagnie nationale des hydrocarbures va augmenter ses exportations de gaz à 85 milliards de m3 à partir de 2011, soit une année de plus sur les prévisions initiales à cause du retard dans l'exploitation du gisement gazier de Gassi Touil, conséquence de la décision de Sonatrach de retirer le projet aux compagnies espagnoles Gas Naturel et Repsol YPF. A présent, Sonatrach exporte 62 milliards m3 de gaz, en majorité vers l'Europe du sud (Italie, France et Espagne) via les gazoducs transcontinentaux: l'un va vers l'Espagne via le Maroc (Pedro Duran Farel) et l'autre vers l'Italie via la Sicile (Enrico Matteï). Un troisième gazoduc, le Medgaz reliera directement à partir de 2009 l'Algérie à l'Espagne, via Beni Saf, et pourra transporter plus de 8 milliards de m3 par an. Le Medgaz permettra à Sonatrach de vendre directement du gaz sur le marché espagnol à partir de 2010 et la création d'une zone industrielle pétrochimique à Beni Saf autour du futur complexe de GNL. Cette zone accueillera d'importants investissements étrangers dans la pétrochimie et l'aluminium.

    Du gaz pour 50 ans

    Sonatrach ambitionne de créer d'ici à 2015 une véritable industrie pétrochimique nationale pour valoriser davantage les hydrocarbures et créer un tissu de PME parapétrolières sur le modèle des pays du Golfe: Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unies et le Qatar. Les mêmes projets prévus à Beni Saf sont projetés à El Kala, à l'extrême est du pays. Un quatrième gazoduc, le Galsi devra relier à partir de 2012, l'Algérie directement à l'Italie via El Kala. Ce gazoduc devra sécuriser les approvisionnements de l'Italie en gaz naturel. En parallèle, Sonatrach développe ses moyens de transports maritimes des hydrocarbures avec l'acquisition de méthaniers géants. But : atteindre les marchés asiatiques où la demande sur le GNL est en forte augmentation et réduire sa dépendance vis-à-vis de son marché traditionnel qui est le sud de l'Europe. A présent, le GNL représente près de 10% du marché mondial du gaz et cette part devra évoluer rapidement dans les dix prochaines années, selon les experts interrogés par «Le Financier». Sonatrach veut vendre du GNL aux pays de l'Europe de l'est comme la Pologne et cherche à acquérir de nouvelles parts de marchés sur le marché américain. Pour Chakib Khelil, l'avenir de Sonatrach réside dans le gaz naturel et son internationalisation pour préparer l'après pétrole. En fait, l'Algérie a plus de gaz naturel que de pétrole dans son sous-sol. Les réserves algériennes de pétrole sont estimées à l'équivalent de 16 ans d'exploitation au rythme actuel, selon les prévisions de l'OPEP. Les réserves gazières prouvées de l'Algérie représentent 50 ans d'exploitation au rythme actuel, selon la même source. Ces prévisions qui ne tiennent pas compte des réserves contenues dans le sous-sol non encore exploré. En plus de l'importance des réserves gazières de l'Algérie, le gaz naturel est une énergie propre et difficile à concurrencer par le nucléaire civile, le charbon et les nouvelles énergies renouvelables. Comprendre : l'Algérie a encore une cinquantaine d'années pour préparer l'après hydrocarbures en réduisant la dépendance de l'économie vis-à-vis de l'exportation des matières premières fossiles. A présent, plus de 98% des recettes en devises de l'Algérie proviennent de la vente du pétrole et du gaz. Selon le FMI, ce taux ne changera pas dans les quatre prochaines années.

    LE FINANCIER

  • #2
    Ne pas oublier aussi l'efficacité energitique ! c-a-d l'énérgie qu'on ne consomme pas, et cela en encouragent une industrie de l'energie propre (solaire et eolienne) qui permettera d'avoir une securité energitique et de réduire la consommation locale d'hydrocarbure en la remplacant par ces énrgies nouvelles !
    ?

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