· Qu’en sera-t-il de l’hypothèse de la loi de Finances 2008?
Anticipation sur une éventuelle décision de l’Opep de baisser sa production? Tensions géopolitiques? Ou encore manipulations spéculatives attisées par la baisse du billet vert? Autant de facteurs avancés par les analystes pour expliquer le record jusque-là jamais atteint par le prix du baril de pétrole. A l’heure où nous mettions sous presse, il frisait les 102,1 dollars à New York. Ceci, bien que le département américain de l’Energie annonçait, hier, un accroissement des stocks du brut et d’essence durant la semaine passée. Ces derniers ont augmenté, en effet, de 3,2 millions de barils pour le pétrole brut et de 2,3 millions de barils pour l’essence. Mais cela n’a point permis une détente sur les prix ni à New York ni à Londres pour ce qui est du Brent qui s’approchait aussi des 101 dollars. Au demeurant, c’était prévisible pour les analystes qui avancent que les raisons de la hausse ont surtout pour origine les tensions géopolitiques.
A commencer par l’incursion turque dans le Kurdistan, qui fait craindre un embrasement dans une région dont le sous-sol est riche en pétrole. Sans oublier que les troubles risquent de gagner la Syrie et l’Iran. Pour ce dernier pays, c’est aussi le dossier nucléaire qui refait surface avec son lot de menaces de sanctions. Les mêmes perturbations touchent aussi le premier producteur africain de brut, en l’occurrence le Nigeria.
S’ajoute à cela le bras de fer juridique entre le géant pétrolier ExxonMobil et le Venezuela, accompagné de menaces de Caracas d’interrompre ses livraisons aux Etats-Unis. Et cerise sur le gâteau, le pays de l’Oncle Sam s’apprête à connaître une saison hivernale particulièrement froide. Et derrière cette toile de fond, la spéculation demeure assez active, animée en cela par la baisse de la monnaie américaine qui dope les achats.
Pour ajouter à l’agitation du marché des rumeurs de baisse planent sur les quotas de production de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Spéculation ou délit d’initié, certains avancent que l’Opep déciderait une baisse de production lors de sa réunion prévue le 5 mars prochain à Vienne.
Qu’adviendra-t-il dans ce tumulte généralisé pour le Maroc? Pour sur la faible capacité de stockage dont dispose le Maroc (à peine 50 jours de consommation) l’oblige à aller sur le marché international quel que soit le niveau de prix. Et si la tendance de la flambée persiste, la moyenne des 75 dollars/ baril, telle que prévue par la loi de Finances 2008, serait-elle toujours de rigueur?
R. H.
L'economiste
Anticipation sur une éventuelle décision de l’Opep de baisser sa production? Tensions géopolitiques? Ou encore manipulations spéculatives attisées par la baisse du billet vert? Autant de facteurs avancés par les analystes pour expliquer le record jusque-là jamais atteint par le prix du baril de pétrole. A l’heure où nous mettions sous presse, il frisait les 102,1 dollars à New York. Ceci, bien que le département américain de l’Energie annonçait, hier, un accroissement des stocks du brut et d’essence durant la semaine passée. Ces derniers ont augmenté, en effet, de 3,2 millions de barils pour le pétrole brut et de 2,3 millions de barils pour l’essence. Mais cela n’a point permis une détente sur les prix ni à New York ni à Londres pour ce qui est du Brent qui s’approchait aussi des 101 dollars. Au demeurant, c’était prévisible pour les analystes qui avancent que les raisons de la hausse ont surtout pour origine les tensions géopolitiques.
A commencer par l’incursion turque dans le Kurdistan, qui fait craindre un embrasement dans une région dont le sous-sol est riche en pétrole. Sans oublier que les troubles risquent de gagner la Syrie et l’Iran. Pour ce dernier pays, c’est aussi le dossier nucléaire qui refait surface avec son lot de menaces de sanctions. Les mêmes perturbations touchent aussi le premier producteur africain de brut, en l’occurrence le Nigeria.
S’ajoute à cela le bras de fer juridique entre le géant pétrolier ExxonMobil et le Venezuela, accompagné de menaces de Caracas d’interrompre ses livraisons aux Etats-Unis. Et cerise sur le gâteau, le pays de l’Oncle Sam s’apprête à connaître une saison hivernale particulièrement froide. Et derrière cette toile de fond, la spéculation demeure assez active, animée en cela par la baisse de la monnaie américaine qui dope les achats.
Pour ajouter à l’agitation du marché des rumeurs de baisse planent sur les quotas de production de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Spéculation ou délit d’initié, certains avancent que l’Opep déciderait une baisse de production lors de sa réunion prévue le 5 mars prochain à Vienne.
Qu’adviendra-t-il dans ce tumulte généralisé pour le Maroc? Pour sur la faible capacité de stockage dont dispose le Maroc (à peine 50 jours de consommation) l’oblige à aller sur le marché international quel que soit le niveau de prix. Et si la tendance de la flambée persiste, la moyenne des 75 dollars/ baril, telle que prévue par la loi de Finances 2008, serait-elle toujours de rigueur?
R. H.
L'economiste
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