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Le Pentagone choisit Airbus pour ravitailler en vol ses avions

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  • Le Pentagone choisit Airbus pour ravitailler en vol ses avions

    A la surprise générale, le Pentagone a finalement choisi vendredi l'européen EADS, maison-mère d'Airbus, allié à l'américain Northrop Grumman, pour ravitailler en vol les avions de l'armée de l'Air, au détriment de son rival Boeing .

    L'octroi de cet énorme contrat, qui porte sur 179 appareils pour quelque 35 milliards de dollars, est un camouflet pour l'avionneur américain, l'autre candidat en lice, qui avait remporté la commande en 2003 avant de la voir annulée, après que des fraudes eurent été révélées.

    C'est également un triomphe sans précédent pour EADS qui s'impose enfin sur le plus grand marché militaire du monde, où il n'avait jusqu'alors remporté que de maigres victoires.

    "L'annonce faite aujourd'hui est le point culminant d'années de travail sans relâche et d'attention portée aux détails par notre équipe de professionnels de l'acquisition et de la sélection", a souligné Michael Wynne, secrétaire à l'Armée de l'Air, au cours d'une conférence de presse.

    "L'avion ravitailleur est notre priorité numéro un en terme d'acquisition pour l'instant", a quant à lui rappelé le général Duncan McNab, chef d'état-major adjoint de l'armée de l'Air, cité dans le communiqué.

    Il s'agit de l'un des plus trois plus gros contrats jamais alloués par le Pentagone, et la première tranche d'un marché dont la valeur totale est estimée à plus de 100 milliards de dollars sur 30 ans.

    Boeing, deuxième fournisseur du Pentagone après Lochkeed Martin, s'est dit "très déçu" vendredi et n'a pas exclu de protester.

    "Lorsque nous aurons vu les détails de l'attribution du contrat nous prendrons une décision sur nos recours potentiels", a indiqué le groupe dans un communiqué.

    Une plainte auprès du GAO, Government accountability office, une sorte de Cour des comptes, retarderait encore le renouvellement de la flotte américaine de ravitailleurs, dont certains sont en service depuis les années 1960.

    Boeing était donné favori au détriment du consortium liant l'américain Northrop Grumann à EADS.

    L'US Air Force avait déjà attribué en 2003 un contrat de location-vente à Boeing pour ses ravitailleurs, mais qui avait finalement été annulé après la découverte d'irrégularités, qui ont valu la prison à deux responsables de l'avionneur américain, et poussé le secrétaire à l'Armée de l'air américaine de l'époque à la démission.

    John McCain, sénateur de l'Arizona et actuel candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle américaine de novembre, avait à l'époque activement dénoncé la connivence entre le Pentagone et Boeing dans cette affaire.

    Le contrat avait ensuite été remis en jeu.

    Boeing présentait une version dérivée de l'avion-cargo B767-200, le KC-767.

    Pour l'avionneur de Chicago, il s'agissait de restaurer une réputation ternie auprès du Pentagone et de demeurer son principal fournisseur d'avions ravitailleurs pour l'armée de l'Air.

    EADS offrait de son côté une version modifiée de son Airbus A330, le KC-30, dont il vante les capacités d'emport supérieures (226 passagers et 32 palettes, contre 190 et 19).

    Jouant sur la corde du patriotisme économique, le groupe européen a promis qu'il délocaliserait à Mobile (sud) l'assemblage de l'A330 cargo, créant 300 emplois directs supplémentaires en plus des 1.000 générés par la production des ravitailleurs.

    Un projet qui permettrait dans la foulée à Airbus de délocaliser une partie de sa production en zone dollar, pour lutter contre un euro fort qui grève ses profits.

    source : AFP
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