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Guerre AIE - OPEP, acte III

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  • Guerre AIE - OPEP, acte III

    Les USA entrent en jeu
    La guerre que se livrent l'Agence internationale de l'Energie (AIE) et l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) n’est pas encore à son stade final. Tout a commencé lorsque le cartel pétrolier faisait croire, bien avant son dernier sommet à Vienne, tenu le 5 mars dernier, qu’il allait préserver le taux actuel de la production, en dépit de la demande croissante exprimée par les pays les plus industrialisés. La guerre a atteint son paroxysme lorsque le sujet de l’OPEP du gaz est relancé, depuis Moscou, par le président Bouteflika et Vladimir Poutine. Le passage à l’acte par l’OPEP, qui avait décidé officiellement dans la capitale autrichienne, de garder le même taux de production, a fait déborder le vase et a motiver l’Agence internationale de l’Energie à mettre l’éperon sur le dos de l’Organisation, présidée actuellement par l’Algérie. Hier, en guise de réplique à la dernière décision de l’OPEP, l’Agence internationale de l’Energie a décidé de revoir à la baisse pour le deuxième mois d'affilée sa prévision de demande pétrolière 2008. La cause déclarée est liée au ralentissement économique dans les pays industrialisés et en particulier aux Etats-Unis, mais, en toile de fond figure l’intention mal cachée de pénaliser les marchands de l’or noir qui n’ont pas voulu répondre aux préoccupations des pays industrialisés.
    Un chantage qui ne dit pas son nom
    Pour cette fois-ci, l’AIE table désormais sur une demande de 87,5 millions de barils par jour (mbj), soit une progression de 2% sur un an, contre 87,6 mbj le mois précédent, indique le dernier rapport diffusé sur le site Internet de l’AIE. L’Agence, par la voix de ses experts, avait même menacé de recourir à d’autres solutions énergétiques à l’instar des énergies renouvelables, de l’énergie nucléaire et le charbon. Cela constituera, selon les mêmes experts, un effet retour de manivelle contre les futurs membres de l’OPEP du gaz. Les sorties inattendues et incessantes de l’Agence internationale de l’Energie pourraient être expliquées par des craintes ravivées à la suite de l’annonce, depuis Moscou, où s’est tenu un tête à tête important entre les deux présidents algériens et russe, de la relance de l’idée d’une OPEP du gaz qui devra réunir tous les pays producteurs de gaz, dont l’Iran, l’ennemi juré de Bush. L'AIE qui défend les intérêts énergétiques des pays industrialisés, estime par ailleurs que les prix élevés du pétrole, qui battent record sur record depuis une semaine, vont durer, tout en demandant à nouveau à l'OPEP d'augmenter son offre pour permettre aux stocks de se reconstituer plus rapidement. L'AIE estime donc que l'Organisation devrait pomper 32,8 mbj au premier trimestre pour équilibrer la demande, soit 700.000 bj de plus qu'actuellement. L’Agence veut contredire les analyses qui attribuent les prix actuels à la seule spéculation, et note que la décision de l'OPEP de maintenir ses quotas de production inchangés et de ne pas organiser de nouvelle réunion d'ici septembre a contribué à la récente envolée et à donner du grain à moudre aux spéculateurs. Cette fois-ci, les USA rentrent en jeu et ne comptent pas baisser les bras devant la décision de l’OPEP de garder ses taux de production. Hier, la Maison Blanche a indiqué encore que le vice-président Dick Cheney, attendu dans les tout prochains jours au Moyen-Orient, en particulier en Arabie Saoudite, plaiderait à nouveau une hausse de la production. Mais l'OPEP a déjà ignoré, à deux reprises, les appels pressants de Georges W Bush, qui était intervenu personnellement auprès du roi Abdallah en janvier dernier.

    LE FINANCIER

  • #2
    L'AIE veut donc que l'OPEP augmente sa production et prévoit en meme temps une baisse de la demande mondiale de pétrole. Faudrait qu'elle sache sur quel pied danser d'abord avant de dire à l'OPEP ce qu'il faut faire.

    En tout les cas, c'est pas sous la présidence de l'Algérie qu'ils auront gain de cause. L'OPEP n'a pas besoin de tuteurs. Elle fut crée pour s'en débarasser justement. L'OPEP traitera directement avec le marché, et l'AIE peut aller voir ailleurs si on y est pas.

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