Douze TER à hydrogène vont circuler dans quatre régions de l’Hexagone à partir de 2023.

Le Monde Par Eric Béziat Publié aujourd’hui à 07h59

La SNCF a officialisé, jeudi 8 avril, auprès du constructeur ferroviaire Alstom, la première commande française de trains à hydrogène pour le compte de quatre régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie. Partiellement dévoilée le 5 mars par la région Bourgogne-Franche-Comté, cette commande porte sur douze trains (trois par région), pour un montant total d’environ 190 millions d’euros, indique le communiqué commun à Alstom, à la SNCF et aux régions concernées.

Les rames (dites « bimodes », car elles peuvent aussi se brancher sur une caténaire, lorsque la voie est électrifiée) sont composées de quatre voitures embarquant jusqu’à 218 passagers, à 160 kilomètres/heure, avec une autonomie de 400 à 600 kilomètres. Elles circuleront à partir de 2023 sur des lignes régionales dont l’électrification n’a pas été achevée (par exemple, Laroche-Migennes-Auxerre, dans l’Yonne) ou destinées à être rouvertes (Montréjeau-Bagnères-de-Luchon en Haute-Garonne), évitant ainsi l’utilisation de trains diesel.

Six des quinze sites français d’Alstom participent au projet, dont Reichshoffen (Bas-Rhin) pour la conception et l’assemblage, et Tarbes (Hautes-Pyrénées), pour la technologie de traction hydrogène. Ce mode énergétique, dans lequel une pile à combustible fabrique de l’électricité à partir d’un réservoir d’hydrogène et rejette de l’eau, suscite un fort engouement depuis plusieurs mois. La filière hydrogène française est soutenue par un plan d’Etat de 7,2 milliards d’euros lancé en septembre 2020.