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Le Maroc peut-il vraiment dépasser l’Algérie en termes du PIB, comme le prédit le FMI?

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  • Le Maroc peut-il vraiment dépasser l’Algérie en termes du PIB, comme le prédit le FMI?

    Dans un entretien à Sputnik, le Pr Najib Akesbi, expert marocain en économie, estime que contrairement aux prévisions du FMI, le maître mot actuellement concernant la prospective est «incertitude». Il analyse également l’économie du Maroc et dresse un comparatif avec celle de l’Algérie.

    Dans son rapport d’avril relatif aux prévisions et projections sur la richesse mondiale mesurée par le PIB au prix courant du dollar, le Fonds monétaire international (FMI) informe qu’à l’horizon 2026, le PIB total des dix premières économies africaines s’établira à 2.877 milliards de dollars, contre 1.739 milliards en 2020, soit une progression de plus de 65%.
    Concernant les pays du Maghreb, le Maroc arrive en tête avec des PIB de 154 et 162 milliards de dollars respectivement pour 2025 et 2026, dépassant ainsi pour la première fois l’Algérie qui, selon le même rapport, enregistrera des PIB de 152 et 153 milliards de dollars pour la même période.
    Les projections du FMI à l’horizon 2026 sont-elles réalistes? Quelle est la marge d’erreur?
    L’Algérie ayant officiellement dépensé 1.000 milliards de dollars durant les 20 années de pouvoir de l’ex-Président déchu Abdelaziz Bouteflika, comment expliquer le recul de sa richesse (selon le FMI) face au Maroc qui n’a pas eu les mêmes moyens financiers? Enfin, sur quelle base comparer l’évolution des économies de ces deux pays?
    Pour répondre à ces questions, Sputnik a sollicité le professeur Najib Akesbi, enseignant-chercheur en économie.

    «Prévoir l’évolution de la situation»?

    «Avant de juger les prévisions des experts du FMI, il faut d’abord dire un mot sur la méthodologie utilisée dans la production de telles études», souligne le Pr Akesbi, car «les résultats sont forcément conditionnés par les hypothèses de départ qui les fondent».
    À ce titre, «le premier paramètre à prendre sérieusement en considération est celui lié à la pandémie de Covid-19», explique l’expert, rappelant qu’«à ce jour, nous ne pouvons pas dire que cette maladie qui a plombé toute l’économie mondiale est prête à être vaincue [...]. Tout dépendra de la capacité des pays à vaincre ou non cette pandémie».
    Et de poursuivre: «le manque en quantités de vaccins, le doute sur leur efficacité et leurs effets secondaires, la lenteur des campagnes de vaccination et l’apparition de nouveaux variants agressifs du virus – comme c’est le cas actuellement en Inde où l’on évoque une troisième vague – nous font dire que les prévisions annoncées par le FMI sont plutôt optimistes».
    «Elles sont basées sur l’hypothèse que la pandémie sera vaincue et que les dégâts qu’elle aura occasionnés à l’économie mondiale ne paralyseront pas la reprise».
    Dans ce sens, le Pr Akesbi estime qu’«actuellement, nous sommes dans une période où le maître mot est "incertitude". Aucun expert ni aucune institution nationale ou internationale, dont le FMI et la Banque mondiale (BM), ne peut prévoir l’évolution de la situation même sur une année, que dire alors d’une durée de cinq ans, ce n’est pas possible!».

    L’économie marocaine

    Le modèle de développement de l’économie marocaine s’est articulé autour de deux piliers. En effet, selon le Pr Akesbi, «le premier consiste à faire du secteur privé le véritable moteur du développement en termes d’initiative, de création et d’innovation, d’investissement, etc. Le second mise sur les vertus d’une bonne insertion dans l’économie mondiale et sur sa capacité à tirer les taux de croissance vers le haut».

    Il ajoute que malheureusement, «ce modèle a échoué». «Le roi en a fait le constat dans des discours officiels en 2014 et 2017, lors desquels il a fait le constat que ce modèle s’est avéré "inapte à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les disparités catégorielles et les écarts territoriaux et à réaliser la justice sociale"».
    Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, «le Maroc a opté pour une réponse par un confinement sanitaire, introduit le 20 mars 2020», rappelle Najib Akesbi.
    «Cet arrêt brutal de toute activité a provoqué une chute massive de la production, étendue aux secteurs de l’industrie, du commerce, en passant par le transport, le tourisme, la restauration, les spectacles et loisirs», avance-t-il. «Les autorités ont mis en place un système de soutien aux plus démunis en leur octroyant entre 800 et 1.200 dirhams selon la taille des ménages».

    «Pas moins de 5,5 millions de chefs de famille s’étaient enregistrés. Si l’on prend la moyenne de 4,6 personnes par ménage, selon le recensement de la population de 2014, on atteint le chiffre de 25,5 millions de personnes, soit près de 70% de la population», déplore-t-il.

    Comparaison et conclusion

    Concernant la question de la production de voitures, de pièces pour l’aéronautique et d’autres industries en place au Maroc dans le cadre de partenariats avec des étrangers, le Pr Akesbi indique que «ces investissements ont été accomplis dans une logique qui relève uniquement des opérateurs étrangers et non d’une vision stratégique de l’État marocain [...]. Demain, si ces partenaires décident de quitter le Maroc, tous ces secteurs tomberont en ruine dans les semaines qui suivront leur départ».
    Enfin, le spécialiste juge que «les deux pays ont beaucoup à faire sur les plans de la gouvernance, des réformes structurelles et de la rénovation de leur système politique. Entre l’Algérie, qui a une économie rentière dépendante du pétrole, et le Maroc, dont la croissance dépend de la pluviométrie et où la valeur ajoutée des secteurs dits productifs est insuffisante et dépend pour plus de la moitié de l’importation, chaque pays doit affronter ses propres difficultés souvent aigues».

    «En termes de modèle de développement économique, tout reste à faire dans les deux pays», conclut-il.

    Sputnik

  • #2
    «En termes de modèle de développement économique, tout reste à faire dans les deux pays», conclut-il.
    en d'autres termes, deux cancres qui se comparent, ou pour être encore plus clair, zou bghal qui font trop de bruit pour rien....

    nous sommes devenus fatiguant pour cette planète....

    juste une petite piqûre de rappel, PIB Belgique en 2019 : 533,1 milliards USD pour 11,46 millions d'habitants.

    PIB 2019 des deux cancres: Algérie 170,1 Maroc 119,7 => 289,8 milliards USD pour 79,52 millions d'habitants.

    une seule chose que j'ai envie de dire: NOS GUEULESSSSSSSSSS......

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    • #3
      Un cancre est quelqu'un qui fait du surplace ou qui recule. Que chacun fasse ses conclusions

      La comparaison régionale et a l'internationale est importante, surout quand nos amis nous y invitent regulierement... Mais la leçon à retenir n'est pas tellement dans le montant du PIB. Le Maroc dépassera le PIB algérien en 2026 surement comme le prédit le FMI, ou au maximum en 2030, annee ou les reserves algériennes seront bien entamées...

      La leçon a retenir simple: planifier, executer, et batir une economie diversifiee avec ses bras est beaucoup plus stable que de compter sur une économie mono-ressource tributaire des cours de pétrole... Les plans strategiques long terme sur 30 ans revisités chaque 5 ans sont un outil important pour developper un pays. Les slogans ne le sont pas.

      Entre le Maroc et l'Algerie, le probleme n'est pas de comparer, le probleme c'est qu'on compare deux systemes de gouvernances incomparables et deux types d'economie incomparables...

      Dernière modification par ayoub7, 01 mai 2021, 00h45.
      "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

      Commentaire


      • #4
        Dans ce sens, le Pr Akesbi estime qu’«actuellement, nous sommes dans une période où le maître mot est "incertitude". Aucun expert ni aucune institution nationale ou internationale, dont le FMI et la Banque mondiale (BM), ne peut prévoir l’évolution de la situation même sur une année, que dire alors d’une durée de cinq ans, ce n’est pas possible!».
        ce n'est pas vrai. Tout est clair et on peut tout prévoir. Les pays à économie forte qui vaccinent sortent très vite de la récession. Les US vont revenir à leur PIB d'avant pandémie et il n'y a aucun doute là-dessus.

        Quant aux prévisions à long terme, 2026, c'est un peu moins certain. Et je crois pas, à la base, que Le FMI ait fait les prévisions dont parlent les Marocains.
        ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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        • #5
          C'est quand même drôle que certains trouvent normal et acceptent que le PIB de l'Algérie a chuté de 213,86 milliards dollars en 2013 à 144 Milliards dollars en 2020 et n'arrivent pas à accepter les prévisions du FMI qui table sur une quasi stagnation du PIB algérien en terme de U.S. DOLLARS.
          + Dans les prévisions du FMI il n'est jamais dit que l'économie algérienne ne vas réaliser de la croissance en fait le PIB algérien va croitre selon le rythme suivant : +2,75% en 2022 , +1,07 en 2023 , + 0,98% en 2024 , +1% en 2025 , +1,09% en 2026 Bien le croissance du PIB se mesure en terme de monnaie local (le Dinar algérien ici) cependant en terme de Dollars le Pib restera quasi stable autour de 152 milliards dollars en raison des fluctuations du Dinar vis à vis le dollar américain , c'est ce qui est arrivé au PIB égyptien qui est passé de 332,5 milliards dollars en 2016 à 236 Milliards dollars en 2017 après la chute de la monnaie local la livre égyptienne (en raison du régime de changes flottants)
          Evolution du taux de croissance % DZ + Pib Dz (en dollars) :



          Le Fmi semble bien être sur que la monnaie locale algérienne continuera à baisser devant le Dollar américain pour plusieurs raisons , en fait la chute du dinar est une tendance depuis 3 ou 4 ans et sa dévaluation entreprise par le gouvernement semble bien continuer pour encercler le déficit budgétaire artificiellement + en plus la banque centrale ne peut pas soutenir le dinar comme elle le faisait avant en raison de l'amenuisement des réserves de changes après la chutes des exportations des hydrocarbures , et même avec une reprise importante des prix du pétrole de Gaz et pétrole sur le marché international il semble bien que la production algérien des hydrocarbures est en difficulté et connait une régression depuis 2017 a cause de manque d'investissements ajoutant à cela la hausse de la consommation locale (croissance démographique ) ce qui impacte les volumes exportés ...le gouvernement algérien n'a pas encore fait grand chose pour la diversification des exportations et même si il commence à faire les reformes nécessaires on peut pas avoir les résultats que dans 5 ou 6 ans. Par exemple les investissements dans les mines de Phosphates de Tebessa et le fer à Ghar Jbilat ne seront pas rentables et ne draineront pas les devises avant 2027 ou 2028 ce sont des gros investissements à long terme

          Bref Le PIB algérien croitra en terme de Monnaie local et restera quasi stagne en terme de dollar américain en raison de l'évolution du Dinar vis à vis le dollar

          Voila l'application du FMI qui donne les prévisions de chaque pays pour les 6 prochaines années . tu choisis le pays ou les pays que tu veux comparer puis le critère ou le paramètre que tu veux comparer ( croissance , PIB , déficit , chômage ...) et tu puis les années ..

          https://www.imf.org/en/Publications/...d-Central-Asia

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          • #6
            Envoyé par Bachi Voir le message

            ce n'est pas vrai. Tout est clair et on peut tout prévoir. Les pays à économie forte qui vaccinent sortent très vite de la récession. Les US vont revenir à leur PIB d'avant pandémie et il n'y a aucun doute là-dessus.

            Quant aux prévisions à long terme, 2026, c'est un peu moins certain. Et je crois pas, à la base, que Le FMI ait fait les prévisions dont parlent les Marocains.
            Je peux te confirmer que l'economie americaine est en train de reprendre de la vigueur, les courbes ne mentent pas. Il faut s'attendre a une remontee en V. En d'autres termes, quiconque boursicote, c'est le moment de prendre position et d'attendre l'annonce de l'immunite collective pour vendre.

            En termes macro, la demande US redemarrera les moteurs chinois et l'europe sera entrainée par l'effet de reprise ainsi que les pays qui se sont préparés à cette reprise.
            "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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            • #7
              Envoyé par sergio Voir le message
              C'est quand même drôle que certains trouvent normal et acceptent que le PIB de l'Algérie a chuté de 213,86 milliards dollars en 2013 à 144 Milliards dollars en 2020 et n'arrivent pas à accepter les prévisions du FMI qui table sur une quasi stagnation du PIB algérien en terme de U.S. DOLLARS.
              + Dans les prévisions du FMI il n'est jamais dit que l'économie algérienne ne vas réaliser de la croissance en fait le PIB algérien va croitre selon le rythme suivant : +2,75% en 2022 , +1,07 en 2023 , + 0,98% en 2024 , +1% en 2025 , +1,09% en 2026 Bien le croissance du PIB se mesure en terme de monnaie local (le Dinar algérien ici) cependant en terme de Dollars le Pib restera quasi stable autour de 152 milliards dollars en raison des fluctuations du Dinar vis à vis le dollar américain , c'est ce qui est arrivé au PIB égyptien qui est passé de 332,5 milliards dollars en 2016 à 236 Milliards dollars en 2017 après la chute de la monnaie local la livre égyptienne (en raison du régime de changes flottants)
              Evolution du taux de croissance % DZ + Pib Dz (en dollars) :



              Le Fmi semble bien être sur que la monnaie locale algérienne continuera à baisser devant le Dollar américain pour plusieurs raisons , en fait la chute du dinar est une tendance depuis 3 ou 4 ans et sa dévaluation entreprise par le gouvernement semble bien continuer pour encercler le déficit budgétaire artificiellement + en plus la banque centrale ne peut pas soutenir le dinar comme elle le faisait
              Ce n'est ça du tout..la baisse du pib algérien entre 2013 et 2019 est majoritairement imputable à la baisse des cours du pétrole. La valeur ajoutée des énergies vendues à baissé de 40-50 milliards de dollars sur cette période. C'est mécanique.

              La dévaluation entraîne généralement une augmentation des prix et une augmentation du pib nominal dont il est question aussi.

              Le chercheur marocain a raison il faut voir les hypothèse et c'est l'incertitude.

              La croissance économique c'est trois leviers. L'investissement, la consommation et les exportations. Quelles hypothèses du FMI pour attribuer presque un zéro pc de croissance à l'Algérie et gratifier le Nigeria par exemple d'un 64 pc.







              « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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