HP lance une OPA amicale de 12,5 milliards de dollars pour acquérir EDS, le n°2 mondial des services informatiques et réduire l'écart avec le leader incontesté, IBM. Une opération géante qui doit encore convaincre les investisseurs...
HP ne se contente pas d’avoir pris en 2007 à IBM la place de 1er groupe informatique mondial en terme de chiffre d’affaire (103 milliards de dollars contre 98 milliards à son rival). Il attaque aujourd’hui Big Blue dans ce qui est devenu son cœur d’activité: le conseil et les services informatiques.
Pour ce faire, HP va lancer une OPA amicale sur le n°2 mondial du secteur, Electronic Data Systems (EDS). Créé en 1963 avec 1000 dollars par Ross Perot, cet autre grand nom de l’histoire informatique américaine est passé un temps entre les mains de General Motors avant de redevenir indépendant en 1996. Fort de près de 140.000 salarié, ce géant des services a enregistré en 2007 un chiffre d’affaires de 22,1 milliards de dollars.
Pour s’en emparer, le groupe dirigé par Mark Hurd a mis les formes. Aux termes de l’accord passé avec les dirigeants d’EDS, il offre en effet 25 dollars en cash par action. Soit une prime de 30% par rapport au cours de clôture d’EDS vendredi. Soit également 12,5 milliards de dollars compte tenu des 502,6 millions de titres EDS en circulation. Sans détailler d’autres éléments éventuels, le communiqué officiel évalue le total de la transaction à 13,9 milliards de dollars.
Quoi qu’il en soit, HP est en passe de réaliser là sa plus grosse acquisition depuis Compaq. Annoncée en septembre 2001, cette dernière était évaluée à l’époque à 25 milliards de dollars. Mais il s’agissait d’une opération par échange d’actions. L’acquisition doit permettre à HP de faire passer son chiffre d’affaires dans le conseil et les services informatiques de 16,6 milliards (soit 15% de ses ventes totales) à 38 milliards de dollars, grâce à quelque 210.000 salariés répartis dans 80 pays. Et ainsi de se rapprocher d’IBM, le n°1 mondial du secteur avec 54 milliards de dollars. Lequel ne contrôle toutefois que 7,2% d’un gigantesque gâteau estimé par l’institut Gartner à 748 milliards de dollars dans le monde.
Mais IBM profite de son activité de conseil aux entreprises pour fournir le matériel – serveurs et gros systèmes -, qui constitue son autre grande spécialité et qui procurent de fortes marges. Un modèle qu’HP voudrait bien copier pour pallier le ralentissement annoncé du marché du PC, par ailleurs moins rémunérateur.
Au delà de cette bataille avec Big Blue, il s’agit d’acquérir la taille critique pour s’imposer sur un marché en croissance régulière, alimentée par la tendance des grandes entreprises à externaliser leur gestion informatique. L’oustourcing est notamment répandu quand il s’agit de gérer des infrastructures, comme des fermes de serveurs ou des centres de stockage.
Pour EDS, ce rachat intervient à un moment où son dynamisme pose question. Son chiffre d’affaires n’a progressé que de 4% l’année dernière et son cours de bourse accusait encore une baisse de 13 ,5% sur un an malgré malgré un bond de 28% enregistré lundi après confirmation de rumeurs de discussions.
Mardi, les investisseurs semblaient en revanche s’interroger sur les avantages de l’opération pour HP. A New York, le titre dérapait de plus de 6% vers 17h30. Le précédent de Compaq a en effet montré à quel point l’intégration d’un groupe de très grande taille, avec sa culture propre, pouvait être difficile. Si EDS constituera une entité séparée, conservant son nom et son siège à Plano, au Texas, l’opération n’aura du sens qu’au terme des « synergies significatives » sur lesquelles HP ne s’est pas encore étendu.
Sources : lexpress.fr / l'Expansion.com.
HP ne se contente pas d’avoir pris en 2007 à IBM la place de 1er groupe informatique mondial en terme de chiffre d’affaire (103 milliards de dollars contre 98 milliards à son rival). Il attaque aujourd’hui Big Blue dans ce qui est devenu son cœur d’activité: le conseil et les services informatiques.
Pour ce faire, HP va lancer une OPA amicale sur le n°2 mondial du secteur, Electronic Data Systems (EDS). Créé en 1963 avec 1000 dollars par Ross Perot, cet autre grand nom de l’histoire informatique américaine est passé un temps entre les mains de General Motors avant de redevenir indépendant en 1996. Fort de près de 140.000 salarié, ce géant des services a enregistré en 2007 un chiffre d’affaires de 22,1 milliards de dollars.
Pour s’en emparer, le groupe dirigé par Mark Hurd a mis les formes. Aux termes de l’accord passé avec les dirigeants d’EDS, il offre en effet 25 dollars en cash par action. Soit une prime de 30% par rapport au cours de clôture d’EDS vendredi. Soit également 12,5 milliards de dollars compte tenu des 502,6 millions de titres EDS en circulation. Sans détailler d’autres éléments éventuels, le communiqué officiel évalue le total de la transaction à 13,9 milliards de dollars.
Quoi qu’il en soit, HP est en passe de réaliser là sa plus grosse acquisition depuis Compaq. Annoncée en septembre 2001, cette dernière était évaluée à l’époque à 25 milliards de dollars. Mais il s’agissait d’une opération par échange d’actions. L’acquisition doit permettre à HP de faire passer son chiffre d’affaires dans le conseil et les services informatiques de 16,6 milliards (soit 15% de ses ventes totales) à 38 milliards de dollars, grâce à quelque 210.000 salariés répartis dans 80 pays. Et ainsi de se rapprocher d’IBM, le n°1 mondial du secteur avec 54 milliards de dollars. Lequel ne contrôle toutefois que 7,2% d’un gigantesque gâteau estimé par l’institut Gartner à 748 milliards de dollars dans le monde.
Mais IBM profite de son activité de conseil aux entreprises pour fournir le matériel – serveurs et gros systèmes -, qui constitue son autre grande spécialité et qui procurent de fortes marges. Un modèle qu’HP voudrait bien copier pour pallier le ralentissement annoncé du marché du PC, par ailleurs moins rémunérateur.
Au delà de cette bataille avec Big Blue, il s’agit d’acquérir la taille critique pour s’imposer sur un marché en croissance régulière, alimentée par la tendance des grandes entreprises à externaliser leur gestion informatique. L’oustourcing est notamment répandu quand il s’agit de gérer des infrastructures, comme des fermes de serveurs ou des centres de stockage.
Pour EDS, ce rachat intervient à un moment où son dynamisme pose question. Son chiffre d’affaires n’a progressé que de 4% l’année dernière et son cours de bourse accusait encore une baisse de 13 ,5% sur un an malgré malgré un bond de 28% enregistré lundi après confirmation de rumeurs de discussions.
Mardi, les investisseurs semblaient en revanche s’interroger sur les avantages de l’opération pour HP. A New York, le titre dérapait de plus de 6% vers 17h30. Le précédent de Compaq a en effet montré à quel point l’intégration d’un groupe de très grande taille, avec sa culture propre, pouvait être difficile. Si EDS constituera une entité séparée, conservant son nom et son siège à Plano, au Texas, l’opération n’aura du sens qu’au terme des « synergies significatives » sur lesquelles HP ne s’est pas encore étendu.
Sources : lexpress.fr / l'Expansion.com.