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Dans les secrets d’AMI de Citroën
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Dans les secrets d’AMI de Citroën
Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, impossible de passer à côté du succès de la Citroën AMI, en passe de devenir un modèle culte.
Depuis un peu plus d’un an qu’elle a débarqué sur nos routes, la Citroën AMI n’en finit plus de faire tourner les têtes et délier les langues. Ce quadricycle léger est accessible dès 14 ans avec le brevet de sécurité routière (BSR) et le constructeur français a bâti une offre commerciale très agressive avec un prix d’entrée à 6 990 € ou des mensualités entre 20 et 35 € après un apport ne dépassant pas 4 000 €. À cela s’ajoutaient des canaux de distribution inédits, l’AMI étant proposée chez Fnac-Darty, et une campagne de communication très réussie jouant sur l’autodérision. Aujourd’hui, où en est-on ? Nous avons repris le volant de l’AMI, plus précisément de sa version Buggy. L’expérience de conduite est toujours aussi détestable, avec un confort de planche à roulettes. On se sent encore moins en sécurité et heureusement que le soleil brillait sur Le Touquet ce jour-là...
Des AMI ici et ailleurs. Malgré ces défauts, l’AMI continue de séduire, surtout en France où on trouve 13 000 des 24 000 exemplaires sortis de l’usine Stellantis de Kénitra, au Maroc, qui fabrique aussi des Peugeot 208. Ses ventes ont fait exploser le marché des véhicules sans permis mais l’AMI, pas encombrante, n’a pas pris de clients aux marques déjà installées comme Aixam, Ligier ou Microcar.
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Le reste des AMI, on le trouve en Italie (son deuxième marché avec 6 700 exemplaires), en Belgique, en Espagne, au Portugal, en Grèce et au Royaume-Uni. Les Allemands ont droit à la cousine germaine de chez Opel, la Rocks-e.
Une AMI qui va mieux. Problèmes d’étanchéité, de soudures, de clés qui ne correspondaient pas (l’AMI en a deux différentes pour le contact et pour les portes), groupes d’entraide de propriétaires qui allaient jusqu’à fabriquer leurs propres pièces sur des imprimantes 3D, renvoi en usine (dont celle de Sevelnord à Hordain) pour une remise à niveau... Les débuts de l’AMI ont été difficiles, mais Citroën assure que tout est rentré dans l’ordre.
Une AMI qui a beaucoup à dire. On peut toujours gloser sur son design de pot de yaourt, ce véhicule n’en constitue pas moins un bel exercice d’ingénierie. Pour rester dans les clous de la législation des quadricycles, une traque aux kilos a été menée, ce qui explique la carrosserie en plastique, les tubes de châssis moins épais que ceux d’un parasol, l’absence d’équipements de confort, les charnières remplacées par des sangles et les vitres qui s’ouvrent façon Deudeuche. Pour assurer la rentabilité du projet, Citroën a aussi pensé à teinter les pièces dans la masse, ce qui impose ce bleu-gris mais évite de voir les rayures. Les pièces de carrosserie sont symétriques : on a les mêmes à l’avant comme à l’arrière et à gauche comme à droite, d’où les sens d’ouverture différents.
L’AMI de tous. Malgré l’offre de mensualités très basses, les cliens AMI préfèrent l’acheter que la louer. Et malgré sa cible jeune et urbaine, Citroën a vu aussi arriver une clientèle extra-urbaine, en plus de parents qui n’hésitaient pas à la considérer comme une deuxième voiture du foyer.
AMI buggy, un collector de folie
En juin, Citroën a lancé une série limitée de 50 exemplaires baptisée AMI Buggy. Le prix de vente de 9 790 € avait déjà fait tousser à ce moment-là, mais cela n’avait pas fait reculer les clients, au point que toute la production avait été vendue en... dix-huit minutes chrono !
Quelques mois plus tard, on voit apparaître sur les sites de petites annonces des AMI Buggy à des tarifs délirants. Si l’offre la plus élevée est au-delà de 25 000 €, elle n’est pas isolée. La fourchette de prix commence à 15 000 €, soit plus du double de la version classique pour un véhicule ouvert à tous les courants d’air, dépourvu de portes (elles sont remplacées par des barrière comme on en trouve à l’entrée des grandes surfaces) et doté d’un toit ouvrant qu’on enroule/agrafe, en plus d’un aileron. Inutile de dire qu’on a apprécié le soleil du Touquet le jour de notre essai...
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