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Énergie, vers plus de solaire dans le mix énergétique marocain

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  • Énergie, vers plus de solaire dans le mix énergétique marocain

    LA PUBLICATION DANS LE BO DU TOUT RÉCENT ARRÊTÉ DU DÉPARTEMENT DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE N’EST PAS UN «ACTE» ISOLÉ TENDANT À LA «LIBÉRALISATION» DE LA PRODUCTION ÉLECTRIQUE PAR LE TRUCHEMENT DU SOLAIRE. MAIS BEL ET BIEN UNE NOUVELLE PIERRE QUI S’AJOUTE À L’ÉDIFICE DE LA STRATÉGIE ÉNERGÉTIQUE DU ROYAUME, NOTAMMENT SUR LE RAYON DES ÉNERGIES RENOUVELABLES. EXPLICATIONS.


    Le Maroc marche à pas sûrs quant à l’opérationnalisation de sa stratégie énergétique lancée depuis 2009. Le nouveau dispositif légal, matérialisé par l’arrêté n°2138.22 du 29 juillet, émanant du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, précisant les zones désignées pour recevoir les sites de développement de projets de production de l’énergie électrique à partir d’énergie solaire est censé constituer un nouveau levier des plus importants pour le développement de la part des Energies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique du Royaume.

    Plus de rayons solaires dans l’électricité
    Mis en circulation via le Bulletin officiel en date du 26 septembre dernier, l’Arrêté du département de Leila Benali constitue, en fait, une inflexion qui attend d’être activée depuis plus d’une dizaine d’années. Du fait, notamment qu’il permet, dorénavant, au ministère de tutelle de délivrer les autorisations de production aux développeurs privés, notamment en ce qui concerne la moyenne tension. Un rayon, c’est le cas de le dire, qui est l’aboutissement d’un long processus qui renvoie à la loi 13-09 promulguée il y a de cela une douzaine d’années, mais aussi sept bonnes années après la sortie du décret relatif à l’accès au réseau électrique national de moyenne tension. Deux pierres dont l’opérationnalisation dépendait d’un nouveau cadre réglementaire, marqué, entre autres, par l’adoption par la Chambre des représentants en mai dernier du projet de loi 40.19 qui a modifié et complété la loi 13.09 relatif aux EnR, ainsi que la loi 46.11 en relation avec la régulation du secteur de l’électricité, ainsi qu’avec la création de l’Autorité nationale de la régulation de l’électricité (ANRE). Et dont la philosophie tend à la sécurisation de l’approvisionnement, l’amélioration du climat des affaires et, partant, le renforcement de l’attractivité du secteur pour l’investissement privé autant local qu’international. Le nouveau dispositif, décliné par un zoning qui couvre pratiquement tout le territoire national est d’autant plus important qu’il ne s’agit pas d’un «acte isolé», mais d’une pierre centrale qui se greffe dans l’édifice de la stratégie énergétique nationale, plus particulièrement sur son volet des énergies renouvelables. Un «zonage», qui va du Nord du Maroc aux provinces du Sud, en passant par la façade atlantique, le littoral méditerranéen ainsi que les Centres nord et sud, l’Oriental et le Sud-Est. Autant dire qu’on est dans une logique de décentralisation-régionalisation de la production de l’électricité en vue de répondre aux besoins des différents consommateurs de l’électricité, autant les citoyens que les unités productives. Ce qui ne manquera certainement pas d’avoir un effet sur les prix.

    En effet, de par la philosophie sous-tendant et la loi et ses déclinaisons par arrêtés, ainsi que l’étendue des zones concernées, cela devra permettre l’entrée en action d’opérateurs privés locaux, voire étrangers. Ce qui devra se traduire, à coup sûr, par des investissements conséquents, doublés de création de plus de valeurs ajoutées, mais aussi d’opportunités d’emplois dans lesdites zones.

    Produire pour consommer et exporter
    Et pas uniquement. C’est que, selon les observateurs, le développement promis de la production est attendu pour engranger davantage de production d’énergie électrique verte, devant déboucher sur la réduction de l’importable marocain en la matière qui plus est dépend des fluctuations du marché international qui a, sous l’effet de la crise russo-ukraienne, ainsi que la «gourmandise» des pays européens, impacté non seulement l’approvisionnement, mais a entraîné, chemin faisant, une folle envolée des prix qui, elle, a lourdement grevé la facture énergétique du Maroc qui pèse lourd sur la balance commerciale. Et ce, surtout quand on prend en ligne de compte le fait que le pays dépend à plus de 90% en matière énergétique des importations de ses besoins, dont surtout les énergies fossiles. De la même manière que cela coïncide avec la place de plus en plus prépondérante qu’occupe «la griffe verte» dans un monde qui tend vers la «décarbonisation» de l’économie mondiale, ainsi que les engagements du Royaume pour réduire de 32% les émissions de gaz à effet de serre.
    Or, développer une production verte permettrait à terme à la fois d’aller vers le mix énergétique voulu pour répondre aux besoins intérieurs du pays et, à terme, pouvoir prétendre à exporter vers les marchés extérieurs, notamment vers les pays européens, dont les besoins vont en augmentant. Par ailleurs, il n’est pas un hasard que cette accélération de la «libéralisation» de la production intervient au moment où le Maroc multiplie les actions pour séduire à la fois les investisseurs locaux et étrangers pour s’inscrire dans cette dynamique des EnR. Une dynamique d’autant plus porteuse qu’elle permettra l’émergence d’un écosystème global autour de l’énergie solaire.
    Il est à signaler, en outre, que la mise en œuvre de la politique en marche devra, à terme, augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays pour atteindre les 52% escomptés à l’horizon 2030, notamment par la voie de l’accélération du processus de délivrance des autorisations. Sachant que les chiffres arrêtés par le département de tutelle font état du nombre très limité d’autorisations délivrées. En effet, on dénombre une vingtaine dans l’hydroélectrique, 16 de source éolienne, dont une seule d’autoproduction, lesquelles s’ajoutent à huit de source solaire, dont six d’autoproduction.


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