Le projet de réalisation d’une route reliant la wilaya de Tindouf à Zouerate, en Mauritanie, sur une longueur de 775 km, est entré dans sa phase technique, avec la mise en place d’un comité de pilotage.
Intervenant, jeudi dernier, à Alger, lors d’une journée d’étude organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (Inesg), le chef d’unité d’appui au développement des économies locales à l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, Boudjemaâ Assous, a indiqué que le comité de pilotage installé a pour tâche d’obtenir les autorisations nécessaires pour le lancement effectif du projet et de réunir les moyens techniques appropriés. Aussi, un protocole d’accord exécutif a-t-il été signé, le mois dernier, afin de réunir toutes les facilités administratives, douanières et fiscales nécessaires pour le démarrage du projet. Pour sa part, l’entreprise Naftal se prépare à exporter du carburant en Mauritanie et à installer des points d’approvisionnement pour les engins des travaux publics.
Selon Sonia Adafer, directrice des routes et autoroutes au ministère des Travaux publics, le maître d’ouvrage chargé de la partie études a déjà signé un accord avec des entreprises qui ont un délai de 8 mois pour achever toutes les études relatives à ce projet. Quant aux travaux de réalisation, trois groupements d’entreprises ont été désignés : Cosider TP, comme chef de file, Gitra et Gitrama. L’accord de réalisation de ce projet transfrontalier a été signé, rappelons-le, en marge de la visite d’Etat du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani, en Algérie, à l’invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Selon les participants à cette journée d’étude, ce projet, aux enjeux stratégiques, constitue un défi continental à relever, d’autant qu’il sera réalisé dans un milieu naturel difficile. Pour le P-DG de la Société algérienne des études d’infrastructures (Saeti), Ali Chakroun, il ne s’agit pas de réaliser un simple ouvrage de travaux publics, mais d’un outil qui va permettre de renforcer les échanges commerciaux entre les pays de la région et de les mutualiser, tout en créant un corridor économique à même de contribuer à l’épanouissement du continent. Il ne manquera pas de rappeler les objectifs du Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida) qui œuvre depuis quelques années à promouvoir le développement socioéconomique et la réduction de la pauvreté en Afrique, grâce à la mise en œuvre des réseaux intégrés d’infrastructures régionales. Notons, par ailleurs, que cette journée d’étude a été l’occasion de dresser un état des lieux du secteur des travaux publics, qualifié de «locomotive du développement économique et social». Il représente, selon certaines estimations, 30 à 40% des dépenses budgétaires annuelles de l’Etat, avec pas moins de 3.550 milliards de dinars rien que pour l’année 2022. Les entreprises nationales évoluant dans ce secteur accaparent environ 30% des parts de marché et emploient 2,1 millions de personnes, soit 17% des forces productives nationales. Le groupe Cosider, à lui seul, fait travailler 40.000 personnes. Ces entreprises connaissent néanmoins des contraintes, notamment en matière d’importation des matières premières et de cherté des prix.
Lyes Mechti
Intervenant, jeudi dernier, à Alger, lors d’une journée d’étude organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (Inesg), le chef d’unité d’appui au développement des économies locales à l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, Boudjemaâ Assous, a indiqué que le comité de pilotage installé a pour tâche d’obtenir les autorisations nécessaires pour le lancement effectif du projet et de réunir les moyens techniques appropriés. Aussi, un protocole d’accord exécutif a-t-il été signé, le mois dernier, afin de réunir toutes les facilités administratives, douanières et fiscales nécessaires pour le démarrage du projet. Pour sa part, l’entreprise Naftal se prépare à exporter du carburant en Mauritanie et à installer des points d’approvisionnement pour les engins des travaux publics.
Selon Sonia Adafer, directrice des routes et autoroutes au ministère des Travaux publics, le maître d’ouvrage chargé de la partie études a déjà signé un accord avec des entreprises qui ont un délai de 8 mois pour achever toutes les études relatives à ce projet. Quant aux travaux de réalisation, trois groupements d’entreprises ont été désignés : Cosider TP, comme chef de file, Gitra et Gitrama. L’accord de réalisation de ce projet transfrontalier a été signé, rappelons-le, en marge de la visite d’Etat du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani, en Algérie, à l’invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Selon les participants à cette journée d’étude, ce projet, aux enjeux stratégiques, constitue un défi continental à relever, d’autant qu’il sera réalisé dans un milieu naturel difficile. Pour le P-DG de la Société algérienne des études d’infrastructures (Saeti), Ali Chakroun, il ne s’agit pas de réaliser un simple ouvrage de travaux publics, mais d’un outil qui va permettre de renforcer les échanges commerciaux entre les pays de la région et de les mutualiser, tout en créant un corridor économique à même de contribuer à l’épanouissement du continent. Il ne manquera pas de rappeler les objectifs du Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida) qui œuvre depuis quelques années à promouvoir le développement socioéconomique et la réduction de la pauvreté en Afrique, grâce à la mise en œuvre des réseaux intégrés d’infrastructures régionales. Notons, par ailleurs, que cette journée d’étude a été l’occasion de dresser un état des lieux du secteur des travaux publics, qualifié de «locomotive du développement économique et social». Il représente, selon certaines estimations, 30 à 40% des dépenses budgétaires annuelles de l’Etat, avec pas moins de 3.550 milliards de dinars rien que pour l’année 2022. Les entreprises nationales évoluant dans ce secteur accaparent environ 30% des parts de marché et emploient 2,1 millions de personnes, soit 17% des forces productives nationales. Le groupe Cosider, à lui seul, fait travailler 40.000 personnes. Ces entreprises connaissent néanmoins des contraintes, notamment en matière d’importation des matières premières et de cherté des prix.
Lyes Mechti
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