Tweet
Gaz: Le Maroc intensifie ses importations depuis l’Espagne
L’Espagne approvisionne le Maroc en gaz, qui transite via Tarifa, par le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), fermé par l’Algérie il y a un an, mais qui a trouvé une nouvelle fonctionnalité. Il alimente désormais une usine appartenant à Endesa, une entreprise espagnole active dans les secteurs de l’électricité et du gaz naturel.
Le Maroc a considérablement augmenté la quantité de gaz qu’il reçoit de l’Espagne via le gazoduc maghrébin. En novembre, 553 GWh sont entrés dans ce pipeline, contre 328 GWh en octobre et 123 GWh en septembre, selon des sources espagnoles.
Le Maroc utilise ce gazoduc dans le sens inverse de son fonctionnement depuis que l’Algérie a fermé le tronçon qui traverse son territoire et cessé d’acheminer du gaz depuis ses champs de Hassi R’Mel en novembre dernier.
Le Maroc a commencé à recevoir du gaz à travers le GME en juin dernier, après que l’Espagne ait garanti à l’Algérie que cette matière première est acquise par le Maroc sur les marchés internationaux et ne provient pas des gisements algériens.
Le gaz que le Maroc achète est destiné à produire de l’électricité dans ses deux seules centrales à cycle combiné, celles d’Aïn Béni Mathar, près de la frontière avec l’Algérie, et celle de Tahaddart, près de Tanger, avec la participation de l’entreprise Endesa, dont le groupe espagnol détient 32 % des parts, l’allemand Siemens 20 % et l’Office national de l’électricité (ONE) le reste. Les deux centrales produisent 10% de l’électricité du pays.
Pour la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, la décision algérienne n’a eu aucun impact sur la production de l’électricité au Maroc, et n’a provoqué aucune pénurie ou manque en termes de satisfaction des besoins du Maroc en électricité. Et parallèlement, le Royaume, qui importe de l’étranger environ 90% de ses besoins énergétiques, a su promptement réagir.
La centrale de Tahaddart a été inaugurée, en janvier 2005. Il s’agit d’une centrale thermique au gaz à cycle combiné. Située tout près du fleuve du même nom, et à 13 kilomètres à peine du gazoduc maghrébin, elle devient, à cette époque, non seulement la première centrale à cycle combiné du Maroc, mais aussi la première de tout le continent africain.
La société marocaine Energie Electrique de Tahaddart assure l’exploitation et la maintenance de la Centrale électrique de Tahad-dart, dans le cadre d’un contrat de concession de la gestion avec échéance jusqu’en mars 2025, alors que la gestion technique de la Centrale est confiée à la société Siemens Energy.
D’une capacité initiale de 380 MW, la Centrale de Tahaddart a augmenté sa capacité de production de plus de 23 MW pour la porter à 400 MW, suite à une modernisation de sa turbine à gaz et turbine vapeur réalisée en 2018.
lopinion
Commentaire