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L'Italie instaure une taxe Robin des Bois sur les profits des pétroliers

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  • L'Italie instaure une taxe Robin des Bois sur les profits des pétroliers

    En Italie, le nouveau gouvernement de Silvio Berlusconi dévoile mercredi les grandes lignes de sa politique budgétaire qui devrait inclure des engagements de réduction de dépenses publiques pour rassurer Bruxelles et une taxe "Robin des Bois" sur les profits des pétroliers.

    Pour équilibrer son budget en 2011, le ministre de l'Economie Giulio Tremonti va exposer, lors d'un Conseil des ministres en fin d'après-midi, les moyens qu'il compte utiliser pour trouver 35 milliards d'euros de nouvelles recettes et d'économies sur les trois prochaines années.

    Le gouvernement entend dégager 13,1 milliards d'euros de ressources dès 2009, constitués pour 2/3 de réductions de dépenses et pour un tiers de recettes supplémentaires, a récemment indiqué le sous-secrétaire d'Etat à l'Economie Giuseppe Vegas.

    Avec une taxe "Robin des Bois", allusion au légendaire héros détrousseur des riches au profit des pauvres, M. Tremonti entend surtout regonfler les caisses de l'Etat en ponctionnant les profits des groupes pétroliers, et au premier chef ceux du numéro un italien Eni.

    Le secteur pétrolier "est agressé de façon permanente, diabolisé et considéré comme la cause de tous les maux", s'est insurgé mercredi, le président de l'Union des pétroliers (Up) italiens, Pasquale De Vita.

    Les modalités de cette taxe ne sont pas connues mais elle devrait provenir de la modification du calcul de la valorisation de leurs stocks et de son imposition, avec un profit attendu pour l'Etat d'1 milliard d'euros en année pleine, selon Il Sole 24 Ore.

    En faveur du consommateur, le gouvernement devrait pérenniser la réduction de la taxe d'accise en cas de prix du pétrole élevé, une mesure déjà en place dans le budget 2007.

    Deux autres secteurs, les banques et les assurances, devraient aussi être mis à contribution.

    Sur le versant des économies, les collectivités locales sont montées au créneau, craignant d'être les plus touchées, en particulier via la suppression envisagée du statut de "localité de montagne", auquel est attaché des avantages financiers. Le gouvernement va aussi diminuer sa part de financement des dépenses de santé dans les régions."Nous ne pouvons accepter les mesures prévues dans les secteurs de la santé et des transports publics locaux", a averti le président de la Conférence des régions, Vasco Errani qui devrait rencontrer Silvio Berlusconi dans l'après-midi.

    La fonction publique est aussi dans la ligne de mire du gouvernement.

    Le ministre de la Fonction publique Renato Brunetta devrait dévoiler des mesures facilitant le licenciement des fonctionnaires paresseux (les "fannulloni"), les primes au mérite et la mobilité.

    Les ministres se pencheront également sur la poursuite des libéralisations promises par le ministre de l'Industrie, Claudio Scajola, en particulier pour la vente des carburants.

    Après une tentative avortée du précédent gouvernement de gauche de Romano Prodi, le ministre entend supprimer les barrières entravant le développement de la grande distribution dans ce secteur.

    La grande distribution détient 0,5% des points de vente de carburants et réalise 1% des ventes en volume en Italie, contre plus de 50% en France, selon un rapport de l'autorité italienne de la concurrence Antitrust publié début 2007.

    Par AFP
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