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Un chantier titanesque pour refaire d'Alger un diamant de la Méditerranée

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  • Un chantier titanesque pour refaire d'Alger un diamant de la Méditerranée



    Ce vaste projet de rénovation du front de mer, envisagé depuis les années 60 mais plusieurs fois reporté, est remis au goût du jour. Un réaménagement du cœur historique pour tourner la capitale algérienne vers la mer.
    • De notre correspondant à Alger
    Sous les pavés, des siècles d'histoire. Place des Martyrs, au pied de La Casbah d'Alger, le métro déverse des flots de citadins pressés. Ils passent sans les voir devant les ruines de la mosquée Es-Sayida, bâtie au XVIe siècle puis détruite par les conquérants français en 1831. Percer le sol pour installer le chantier du métro s’est révélé un casse-tête tant les vestiges jaillissaient comme autant de témoins de l'histoire d'Alger : construction romaine pavée de mosaïques du Ve siècle, nécropole byzantine du VIIe siècle, fondations de mosquées…

    Ici, sous l'œil vigilant des bruyants goélands, se trouve le cœur historique de la capitale algérienne, tout en dénivelé jusqu'à la mer. En contrebas de Djamaâ al-Dj'did, la nouvelle mosquée (aussi appelée mosquée de la pêcherie) à l'étrange architecture byzantine construite en 1660, une allée accueille des petites terrasses de restaurants de poisson et débouche sur l'entrée des célèbres voûtes. Près de 2500 mètres carrés de souterrains supportant l'ex-boulevard de l'Impératrice, front de mer haussmannien, et une partie de la place des Martyrs.

    Encore en contrebas, se trouvent le port de pêche et la pêcherie (où est déchargé et vendu le poisson chaque matin) et l'imposante base militaire navale installée dans les anciens quartiers généraux des corsaires algérois, l'Amirauté et son phare d'inspiration andalouse. La légende raconte que le demi-Dieu Hercule, après s'être emparé des pommes d'or du jardin des Hespérides, le onzième de ses Travaux, avec l'aide du Titan Atlas, abandonna sur ces rochers vingt de ses compagnons qui auraient fondé ce port, Ikosion en grec ancien, qui évoluera plus tard en Icosium, «l'île aux mouettes», nom donné au petit comptoir punique qui deviendra plus tard Alger.

    Depuis les voûtes s'élance depuis quelques semaines une large passerelle aboutissant à une nouvelle esplanade sur les quais. De jeunes couples et quelques anciens de la Casbah arpentent cet espace encore en chantier pour contempler la mer. «Entre la caserne, le port, les grillages…, la mer nous était interdite. Mais ici, enfin, on respire !», commente un retraité de la Casbah assis sur un banc, un gobelet de thé à la main.

    En mai, le nouveau wali (préfet) d'Alger, l'Algérois et ex-ingénieur Mohamed Abdenour Rabhi, a décidé de relancer un chantier titanesque : le réaménagement du cœur historique de la capitale, entre la place des Martyrs, le quartier de la Marine, les quais, la pêcherie et le front de mer.

    Reconnecter Alger et les Algérois à la Méditerranée… Une vieille idée qui remonte à la fin des années 1960 et qui a vu, en 55 ans, se succéder des plans aux sigles obscurs comme seule l'administration sait en produire.

    À l'époque coloniale, les différents aménagements du front de mer avaient…

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    Le Figaro
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)
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