Hyundai Rotem en pôle position pour un contrat de 1,6M$ pour fournir des trains au Maroc

Par Zineb Jazoulilundi 15 juillet 2024
La société sud-coréenne Hyundai Rotem s’impose comme le principal concurrent pour remporter un contrat de 1,6 milliard de dollars afin de fournir au Maroc 168 trains, dont 18 à grande vitesse, fabriqués localement dans le royaume. La livraison de ces trains à l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) est prévue entre 2027 et 2030.
La compétition est ardue avec Hyundai Rotem en tête face à des offres venant de France, d’Espagne, de Chine, du Japon et d’Allemagne. Récemment, les dirigeants de l’entreprise sud-coréenne ont rencontré le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, à Casablanca, mettant en avant leur expertise ferroviaire et leur capacité industrielle dans le secteur militaire.
Ryad Mezzour a partagé sur sa page Facebook : « Aujourd’hui, à Casablanca, j’ai eu le plaisir d’accueillir Yung Bai Lee, PDG de Hyundai Rotem, une entreprise coréenne de premier plan dans la fabrication d’équipements ferroviaires et de systèmes de défense”.
L’entreprise fait partie des sept entreprises en lice pour le contrat de trains annoncé en novembre dernier. Les autres concurrents incluent Talgo et CAF d’Espagne, Alstom de France, Hitachi du Japon, CRCC de Chine et Siemens Mobility d’Allemagne.
Le 13 novembre 2023, l’ONCF a lancé un appel d’offres pour deux volets : l’acquisition d’une nouvelle flotte de trains, y compris des trains à grande vitesse desservant Marrakech, et le développement de l’industrie ferroviaire nationale pour établir un système de production de trains destinés à l’exportation, similaire à celui de l’industrie automobile et aéronautique.
Dans un communiqué, l’ONCF a souligné que ce projet s’inscrit dans la vision du Roi Mohammed VI pour renforcer le système ferroviaire national en tant qu’option de transport durable et inclusif.
Selon les sources de Hespress Fr, trois constructeurs ont déposé des dossiers pour l’ensemble du marché : CAF, Hyundai Rotem et Alstom. Les autres soumissionnaires, TDI Innovations et CRRC Zhuzhou Locomotive Co. Ltd, ont soumis des offres pour des sous-lots spécifiques, tandis que Talgo a présenté une proposition pour les trains à grande vitesse et les trains intercités.
Outre l’acquisition de ces trains, le marché de l’ONCF comporte deux volets obligatoires : un contrat de maintenance sur 20 ans et un taux d’intégration locale pour la production des rames.
Après examen des dossiers administratifs, financiers et techniques des concurrents, l’ONCF entamera un dialogue de deux mois avec les soumissionnaires retenus pour discuter des aspects techniques, administratifs, juridiques et financiers, ainsi que du projet de développement d’un écosystème industriel ferroviaire au Maroc. À l’issue de ce dialogue, l’ONCF mettra à jour et finalisera son cahier des charges avant de lancer un appel pour les meilleures offres finales.
La décision finale de l’ONCF sur l’attribution du marché est attendue pour la fin du mois d’octobre, marquant une étape cruciale dans le développement du réseau ferroviaire marocain et son intégration industrielle.
