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L’université Mohammed VI-Polytechnique de Rabat, fabrique des futurs leaders africains

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  • L’université Mohammed VI-Polytechnique de Rabat, fabrique des futurs leaders africains

    Créée en 2017, l’université adossée au groupe OCP où étudient le prince héritier et sa sœur fait une percée dans le classement mondial de Times Higher Education.

    Située à quelques minutes de l'aéroport international de Rabat et en bordure de la rocade reliant la capitale politique à Salé, l'Université Mohammed-VI Polytechnique (UM6P) est un temple du savoir aux allures de forteresse, veillée jour et nuit par un impressionnant dispositif de sécurité.

    Ce jour-là, pas moins de six officiers de sécurité, dont deux policiers du Palais royal, surveillent l'entrée réservée aux VIP et aux professeurs invités. Seuls les véhicules autorisés franchissent les portes après inspection minutieuse, ajoutant à l'atmosphère d'exclusivité. Le niveau de sécurité renforcé s'explique en partie par les tensions au Moyen-Orient, mais aussi par la présence, sur le campus, de deux étudiants peu ordinaires : le prince héritier Moulay El Hassan et sa sœur, la princesse Lalla Khadija.

    Réputé passionné de géopolitique, le fils aîné de Mohammed VI a intégré la faculté de gouvernance, des sciences économiques et sociales (FGSES) de l'UM6P en 2020, après l'obtention de son baccalauréat avec mention très bien au Collège royal, établissement créé en 1942 par son arrière-grand-père.

    Une orientation qui contraste avec celle de son grand-père, Hassan II, et de son père, tous deux diplômés de la faculté de droit de Rabat. Ce choix est-il un signal de l'évolution de la formation royale ? Ou illustre-t-il la volonté du jeune prince de se préparer aux complexités du monde contemporain ? Sur ses traces, la princesse Lalla Khadija, 17 ans, vient de rejoindre le campus.
    Une université ouverte sur le monde

    Avec ses plus de six mille étudiants d'une vingtaine de nationalités, l'UM6P compte quatre campus dont le principal se situe à Benguérir (à environ 70 km de Marrakech). À Rabat, les infrastructures ultramodernes tournent autour d'une pergola centrale conçue par le duo d'architectes Ricardo Bofill et Elie Mouyal, qui se sont inspirés de l'environnement urbain de Rabat. Autour des bâtiments, les architectes ont intégré des espaces verts de détente, sports et loisirs avec de grands palmiers, emblématiques de la ville.
    Ce jour d'octobre, les discussions vont bon train parmi les étudiants rassemblés en petits groupes dispersés sur le campus. L'annonce récente est sur toutes les lèvres : leur université figure désormais dans le top 500 du classement mondial du Times Higher Education pour 2025. C'est pour eux un motif de fierté supplémentaire car, à l'UM6P, la sélection est drastique, les élus peu nombreux.

    Pour les choisir, on teste leur ouverture d'esprit, leur capacité à travailler en groupe et, par-dessus tout, leur envie de s'impliquer dans le monde et pour l'Afrique, car les étudiants sont destinés à prendre des postes de dirigeants à travers le continent. Plus de 80 % des étudiants sont boursiers, 60 % sont des filles.

    C'est ma première année ici, confie Yasmine, originaire d'Agadir. Mon dossier académique était bon, mais j'ai raté le concours d'entrée l'année dernière. Cette fois-ci j'ai réussi, ça m'a pris un an pour mieux réviser, c'est vraiment l'université de mes rêves », déroule la jeune étudiante en gouvernance économique.
    « Le point fort, c'est la qualité de l'enseignement, on a des professeurs qui ne sont pas tous issus du milieu académique mais qui ont une expérience sur le terrain, que ce soit au Maroc ou à l'étranger », nous raconte Shem. Parmi eux, des personnalités comme les ex-ministres françaises Najat Vallaud-Belkacem et Rama Yade ou encore le philosophe Edgar Morin.

    Pour étudier ici, il faut débourser 80 000 dirhams (7 200 euros) l'année en moyenne, plus pour la filière pharmaceutique. Il faut ajouter l'hébergement compris entre 1 000 et 2 300 dirhams (90 à 215 euros). L'université est un melting-pot de nationalités et de cultures, avec 20 % de boursiers d'autres pays africains, comme ces deux étudiants ghanéens inscrits en première année à l'African Business School (l'ABS). Ces deux dernières années, l'UM6P a ouvert deux antennes à l'international, en France et au Canada.

    Le Point fr



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