
Par Abdellah B.
Sonatrach et le chinois Sinopec ont signé hier un nouveau contrat de partage d’hydrocarbures dans le périmètre de Hassi Berkane Nord, d’une valeur de 850 millions de dollars, dont 50 millions de dollars pour la recherche et 800 millions de dollars pour le développement de ce gisement. Il s’agit d’un contrat qualifié de haute importance pour le secteur des hydrocarbures en Algérie, mais aussi pour les deux parties contractantes qui multiplient ces dernières années les efforts pour le renforcement de leur coopération dans le domaine des hydrocarbures sur un marché local qui renferme d’importantes ressources à mettre en valeur.
Il s’agit du deuxième contrat le plus important signé entre les deux parties, après celui de Zerzaitine en 2003. En effet, ce nouveau cadre contractuel de ce partenariat algéro-chinois dans le domaine gazier concerne le développement des périmètres de Hassi Berkane Nord, d’une superficie de 9699 km2, situés entre les wilayas de Ouargla et El Ménéa et à 80 km de Hassi Messaoud.
Le champ d’action de Sinopec
Selon les termes du contrat, la partie chinoise prendra en charge le financement intégral des travaux de recherche d’un investissement de 50 millions de dollars. «La période de recherche est de 7 ans. Les travaux seront financés à 100% par le partenaire chinois pour une valeur de 50 millions de dollars», affirme Chames Eddine Skandar, Directeur au département exploration et production de la Sonatrach. Selon ce dernier, le contrat d’exploitation de ces nouveaux blocs est d’une durée de 30 ans et pourrait être prorogé de 10 ans en cas de besoin pour un investissement global de 800 millions de dollars.
En effet, durant la phase d’exploitation production, «la répartition des parts entre les deux sociétés se présente comme suit : 30% pour la Sonatrach et 70% pour le chinois Sinopec», indique la même source. Revenant sur les opérations de développement des périmètres de Hassi Berkane, le même responsable de Sonatrach dira que «les clauses contractuelles portent sur le forage de 14 nouveaux puits de développement, 10 verticaux et quatre horizontaux avec la reprise des deux puits existants».
«Un jalon essentiel»
Intervenant à cette occasion, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, affirme que le contrat scellé aujourd’hui avec les Chinois reflète les efforts de l’Algérie dans «la concrétisation de sa vision stratégique qui a comme objectif le renouvellement des ressources du pays en hydrocarbures». Pour sa part, le vice-PDG de la société chinoise Niu Shuanwen indique que ce contrat ne marque pas «uniquement une étape clé dans la coopération entre les deux sociétés, mais un jalon essentiel pour le développement du secteur gazier algérien».
Par ailleurs, la signature de ce contrat avec la partie chinoise intervient à un moment important pour la Sonatrach et l’Algérie qui s’apprêtent à accueillir plusieurs acteurs étrangers sur le marché local des hydrocarbures. Une belle entame de l’année 2025 pour la Sonatrach qui marque le début d’une série de contrats d’hydrocarbures tout au long de l’année.
Que ce soit dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt international lancé par l’agence Alnaft, ou encore à travers la négociation directe avec les acteurs étrangers, et ce, en application des dispositions de la loi 2019 régissant les activités des hydrocarbures, notamment l’article 91 qui stipule que «l’entreprise nationale peut conclure un contrat des hydrocarbures par voie de négociation directe, après concertation avec l’Alnaft qui délivre à cet effet un acte d’attribution.» C’est dans le cadre de cette nouvelle loi que la Sonatrach s’est engagée récemment dans des négociations directes avec sept nouveaux groupes étrangers qui devront marquer leur entrée sur le marché algérien des hydrocarbures bientôt, comme c’est le cas de deux majors américaines.
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