Le fabricant chinois de ressorts industriels Huawei Technologies fait état d’un chiffre d’affaires annuel de 1,86 milliard de yuans (environ 238 millions d’euros) pour l’exercice 2024, en progression de 49,67 % sur un an. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires atteint 226 millions de yuans, en hausse de 38 %, confirmant l’élan d’un groupe discret mais solidement enraciné dans le tissu industriel automobile de la région du delta du Yangtsé.
Spécialisée depuis près d’un demi-siècle dans les composants élastiques pour véhicules, Huawei Technologies bénéficie d’un écosystème régional dense : dans un rayon de 200 kilomètres autour de son siège de Zhuji (province du Zhejiang), elle s’inscrit dans une constellation de donneurs d’ordre d’envergure tels que SAIC, Geely, Tesla Shanghai ou encore les équipementiers Joyson et Huayu. Cette concentration lui permet de contenir ses frais logistiques (-15 %) et de réduire ses délais de livraison (-20 %), un atout déterminant dans une conjoncture marquée par les tensions d’approvisionnement.
Le Maroc et le Mexique, nouveaux bastions d’un déploiement à double foyer
L’année 2024 marque un tournant géographique pour le groupe chinois, désormais engagé dans un déploiement manufacturier tricontinental. En parallèle de ses installations au Mexique, qui desservent le marché nord-américain, Huawei Technologies a inauguré un site de production au Maroc, conçu comme tête de pont pour l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord. La filiale allemande, quant à elle, assure les fonctions de recherche, d’assistance technique et de dialogue technologique avec les partenaires européens.
L’ancrage marocain, dans le sillage des projets de Rabat en matière de mobilité électrique et de réindustrialisation, confère à Huawei Technologies un avantage stratégique rare : celui de concilier proximité logistique avec les constructeurs européens et accès préférentiel à une main-d’œuvre qualifiée en constante montée en compétence.
Technicité accrue et percée dans les segments de haute exigence
Portée par l’explosion de la demande en véhicules électriques – la Chine restant pour la dixième année consécutive premier marché mondial –, Huawei Technologies a accru ses investissements dans la recherche et le développement (+45,43 %), atteignant 90 millions de yuans en 2024. L’entreprise détient à ce jour 20 brevets d’invention et 179 modèles d’utilité, ainsi qu’un laboratoire certifié CNAS, un centre de recherche agréé au niveau provincial et une station de travail postdoctorale.
Son produit phare, le ressort de suspension, représente désormais 55 % de son chiffre d’affaires. Les barres stabilisatrices en constituent 33 %, les ressorts de frein 6 % et les pièces ressorts non standards 4 %. À elles seules, les suspensions Huawei Technologies couvriraient désormais plus de 27 % du marché intérieur, selon les estimations de la société.
L’entrée sur les marchés étrangers se fait notamment par le biais de ses ressorts de frein, identifiés par les analystes de Western Securities comme levier décisif pour conquérir de nouveaux clients internationaux et accroître la visibilité des autres gammes.
Au-delà de l’automobile, le groupe chinois entend faire valoir son expertise dans des domaines où les contraintes de précision et de résistance sont encore plus aiguës. Fort d’un partenariat stable avec ABB, Huawei Technologies commence à se positionner dans le secteur des robots industriels et des équipements de chantier, un segment en forte expansion dans les économies mécanisées.
L’entrée en service de son nouveau projet d’extension – une ligne de production dédiée aux ressorts pour robots et machines lourdes, d’une capacité annuelle de 100 000 unités – devrait sensiblement accroître la part de son activité dite «non automobile» à partir de 2025.
Barlamane
Spécialisée depuis près d’un demi-siècle dans les composants élastiques pour véhicules, Huawei Technologies bénéficie d’un écosystème régional dense : dans un rayon de 200 kilomètres autour de son siège de Zhuji (province du Zhejiang), elle s’inscrit dans une constellation de donneurs d’ordre d’envergure tels que SAIC, Geely, Tesla Shanghai ou encore les équipementiers Joyson et Huayu. Cette concentration lui permet de contenir ses frais logistiques (-15 %) et de réduire ses délais de livraison (-20 %), un atout déterminant dans une conjoncture marquée par les tensions d’approvisionnement.
Le Maroc et le Mexique, nouveaux bastions d’un déploiement à double foyer
L’année 2024 marque un tournant géographique pour le groupe chinois, désormais engagé dans un déploiement manufacturier tricontinental. En parallèle de ses installations au Mexique, qui desservent le marché nord-américain, Huawei Technologies a inauguré un site de production au Maroc, conçu comme tête de pont pour l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord. La filiale allemande, quant à elle, assure les fonctions de recherche, d’assistance technique et de dialogue technologique avec les partenaires européens.
L’ancrage marocain, dans le sillage des projets de Rabat en matière de mobilité électrique et de réindustrialisation, confère à Huawei Technologies un avantage stratégique rare : celui de concilier proximité logistique avec les constructeurs européens et accès préférentiel à une main-d’œuvre qualifiée en constante montée en compétence.
Technicité accrue et percée dans les segments de haute exigence
Portée par l’explosion de la demande en véhicules électriques – la Chine restant pour la dixième année consécutive premier marché mondial –, Huawei Technologies a accru ses investissements dans la recherche et le développement (+45,43 %), atteignant 90 millions de yuans en 2024. L’entreprise détient à ce jour 20 brevets d’invention et 179 modèles d’utilité, ainsi qu’un laboratoire certifié CNAS, un centre de recherche agréé au niveau provincial et une station de travail postdoctorale.
Son produit phare, le ressort de suspension, représente désormais 55 % de son chiffre d’affaires. Les barres stabilisatrices en constituent 33 %, les ressorts de frein 6 % et les pièces ressorts non standards 4 %. À elles seules, les suspensions Huawei Technologies couvriraient désormais plus de 27 % du marché intérieur, selon les estimations de la société.
L’entrée sur les marchés étrangers se fait notamment par le biais de ses ressorts de frein, identifiés par les analystes de Western Securities comme levier décisif pour conquérir de nouveaux clients internationaux et accroître la visibilité des autres gammes.
Au-delà de l’automobile, le groupe chinois entend faire valoir son expertise dans des domaines où les contraintes de précision et de résistance sont encore plus aiguës. Fort d’un partenariat stable avec ABB, Huawei Technologies commence à se positionner dans le secteur des robots industriels et des équipements de chantier, un segment en forte expansion dans les économies mécanisées.
L’entrée en service de son nouveau projet d’extension – une ligne de production dédiée aux ressorts pour robots et machines lourdes, d’une capacité annuelle de 100 000 unités – devrait sensiblement accroître la part de son activité dite «non automobile» à partir de 2025.
Barlamane