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Nous n’adhérons pas à la thèse du peak oil

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  • Nous n’adhérons pas à la thèse du peak oil

    Dans une note du mois de mai, Arjun N. Murti, expert de Goldman Sachs pour le secteur énergie, écrivait qu’un scénario avec un «baril à 150-200 dollars est de plus en plus probable pour les six à vingt-quatre prochains mois».



    Barron’s :
    D’après vous, comment expliquer la flambée des prix du pétrole du vendredi 6 juin ?
    (Ndlr : ce jour-là, le cours du baril à New York a bondi de 8 %)


    Murti :
    La récente publication d’un certain nombre de données fondamentales en faveur d’une hausse a contribué à cette augmentation massive. Notamment l’annonce, le 4 juin, que les stocks pétroliers américains allaient continuer de diminuer, l’annonce en mai de la diminution de la production pétrolière russe, et de récentes informations concernant le Mexique, qui s’attend à une poursuite significative de la baisse de sa production pétrolière pour le reste de l’année.

    Et sur le long terme, qu’est-ce qui pousse le brut vers ces sommets ?

    En matière de capacité de production, le secteur énergétique a peu de marge de progression, qu’il s’agisse, pour les pays de l’Opep, de pétrole brut, de gaz naturel ou de raffinage. Dans tous ces domaines, les capacités sont limitées. Renforcer l’offre devient une opération de plus en plus difficile pour les entreprises et les pays. C’est une réalité qui s’est imposée à nous avec de plus en plus de netteté au cours des années 2000-2005.

    Notre vision des choses a commencé à évoluer : de la perception dominante, dans les années 1990, selon laquelle « il est facile d’accroître l’offre », on est passé à la certitude qu’« il va être de plus en plus difficile d’accroître l’offre ».

    Cela s’explique en partie par le déclin de grandes régions pétrolifères, comme le Mexique et la mer du Nord. Les gisements américains approchent déjà de l’épuisement, l’Alaska excepté.

    Il existe bien des zones de croissance, comme le Brésil et l’Angola. Mais lorsqu’on additionne les plus et les moins l’offre hors-Opep ne semble pas partie pour augmenter.

    En deux mots, nous avons une offre qui plafonne face à une demande croissante ?

    La demande n’a jamais cessé d’augmenter. Pour ce qui est de l’offre, nous n’adhérons pas à la thèse du peak oil (pic pétrolier), car nous ne pensons pas qu’il y ait une pénurie de réserves de pétrole dans le monde.

    Ce que nous pensons, c’est que ceux qui possèdent de grandes quantités de pétrole extractible, l’Arabie Saoudite, l’Irak, l’Iran, le Venezuela et la Russie notamment, n’ont pas l’intention d’augmenter agressivement leur offre.

    Leur production croît à un rythme très modéré et les ressources pétrolières restantes sont concentrées dans les mêmes zones. De plus, certains de ces pays ne se sentent pas incités par le niveau élevé des prix à ouvrir leur industrie aux capitaux étrangers ni à investir leur argent eux-mêmes.

    Qu’est-ce qui les retient réellement de produire plus ?

    Ces pays n’ont pas besoin des recettes supplémentaires que cela leur apporterait.

    Le niveau élevé des prix leur garantit déjà leurs objectifs de revenus ; ils n’ont pas besoin de faire du volume. Cela signifie qu’ils ont suffisamment de capitaux pour essayer de développer eux-mêmes leur propre industrie pétrolière. Tant que les prix sont élevés, ils n’ont pas besoin des capitaux occidentaux. Le Vene-zuela, où les actifs des entreprises occidentales ont été expropriés, en est un bon exemple.

    Au cours de vos recherches, vous avez noté que l’offre mondiale en pétrole augmentait à peine, voire pas du tout, alors que de grandes quantités de pétrole n’étaient pas extraites du sol. Prenez la Russie : pourquoi ne produit-elle pas davantage de pétrole ?

    Dans beaucoup de ces pays clés en matière d’exportation pétrolière, le développement des gisements de pétrole dépend directement du rôle moteur du gouvernement. Comparé à ce qu’elle était il y a dix ans, la situation de la Russie est aujourd’hui florissante.

    Très logiquement, la Russie n’a pas de raison de vouloir augmenter massivement son offre et de faire baisser les prix du pétrole. Pour être honnête, c’est vrai de bien d’autres pays.

    Par Lawrence C. Strauss
    Sources : jdf.com
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    salut

    Arjun Murti est devenu célébre aprés avoir prédit en mars 2006 un prix de baril de 100 dollars à l' horizon de 2008

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