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Cycles économiques : découplage ou convergence?

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  • Cycles économiques : découplage ou convergence?

    Bonjour.

    Ci-dessous un extrait de l'article de M. Ayhan Kose, Christopher Otrok et Eswar Prasad publié dans les colonnes de Finance et développement, le magazine trimestriel du FMI, Mars 2008,Volume 45, Numéro 1.

    Je trouve l'approche très intéressante, la contribution est sur 5 pages, elle vaut la peine d'être lue.

    ___________________________________


    Le paysage économique mondial a profondément évolué au cours des dernières décennies. L’un des ressorts essentiels de cette mutation a été l’intégration économique croissante, avec la multiplication des liens commerciaux et financiers internationaux. Dans les vingt dernières années seulement, le volume total du commerce mondial a plus que triplé, tandis que
    les mouvements transfrontaliers de capitaux ont été multipliés par plus de neuf.

    Le second moteur de cette transformation a été la montée en puissance des pays émergents. Même si les États-Unis restent l’économie la plus importante et la plus influente au monde, les pays émergents ont connu un formidable
    développement au cours de la décennie écoulée. Selon de nouvelles données corrigées en fonction du pouvoir d’achat des différentes devises,l’ensemble des pays émergents assure désormais près de 40 % de la production mondiale, contre 25 % seulement il y a vingt ans.

    Avec une puissance économique grandissante et un essor plus rapide que celui des principaux pays industrialisés, les pays émergents contribuent désormais de façon considérable à la croissance économique mondiale. Il est à noter qu’en 2007, la contribution de la Chine à la croissance du PIB mondial, mesurée aux taux de change du marché, a dépassé celle des États-Unis.

    Il est à noter qu’en 2007,la contribution de la Chine à la croissance du PIB mondial, mesurée aux taux de change du marché, a dépassé celle des États-Unis. On doit aux pays émergents l’essentiel de la croissance économique mondiale entre 2000 et 2007 (graphique 1*).

    Ce bouleversement de l’ordre économique mondial suscite un certain nombre d’interrogations quant au bien-fondé de l’idée reçue selon laquelle, lorsque l’économie des États-Unis éternue, le reste de la planète s’enrhume. De fait, un vif débat fait rage actuellement sur la question de savoir si les cycles économiques mondiaux sont en train de converger, ou si les pays émergents ont plutôt réussi à se découpler des fluctuations des cycles conjoncturels aux États-Unis.

    Le dogme est en effet remis en question dans la mesure où la croissance des pays émergents est restée forte malgré une croissance relativement modérée aux États-Unis et dans quelques pays industrialisés (graphique 2*). Certains observateurs ont même fait valoir que les États-Unis et d’autres pays industrialisés étaient eux-mêmes plus dépendants qu’avant de la demande des pays émergents à croissance rapide.

    Il est incontestable que les marchés financiers mondiaux sont étroitement liés les uns aux autres, les chocs subis par une partie du système financier mondial pouvant avoir d’importants effets immédiats sur d’autres parties du système (ce qui est souvent le cas). Mais rien ne permet encore d’affirmer que les répercussions de plus en plus sensibles des chocs subis par les marchés financiers se traduisent véritablement par des corrélations plus étroites entre cycles conjoncturels — à savoir, par des conséquences sur les variables macroéconomiques réelles comme le PIB.

    Reste à savoir si des marchés financiers plus actifs et plus interdépendants réduisent la vulnérabilité au niveau réel de l’économie mondiale ou s’ils contribuent simplement à amplifier les chocs et à en intensifier les effets. Du point de vue de la stabilité macroéconomique et financière internationale, la question revêt une importance considérable. Elle n’est pas non plus sans conséquences pour les responsables politiques soucieux d’adapter leur politique économique aux chocs exogènes.

    [.....]

    La suite ici, format PDF.


    * les graphiques sont dans l'article.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf
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