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L’Objectif de la privatisation selon Temmar

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  • L’Objectif de la privatisation selon Temmar

    Temmar l’a affirmé :«La privatisation doit permettre à l’entreprise de miser sur le marché et sauver ses activités»

    Le ministre de lIndustrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a souligné que l’objectif de la privatisation en Algérie doit permettre à l’entreprise «de miser sur le marché, sauver ses activités, former son personnel et créer des emplois». «La privatisation n’a rien à voir avec la notion de propriété.

    Ce n’est pas en cédant une entreprise publique à un privé que je fais de la privatisation. Nous avons des objectifs. La plupart du temps, dans les autres pays, une partie des recettes obtenues par la privatisation vont au Trésor et une autre est investie dans les équipements. Ce n’est pas le cas de l’Algérie», a expliqué le ministre dans un entretien publié dans la dernière livraison du magazine New African paraissant à Paris.

    Dans ce sens, il a souligné la spécificité des privatisations en Algérie. «Les recettes pétrolières nous permettent d’avoir beaucoup d’argent.

    L’autre raison est que les privatisations doivent permettre d’alléger la dette de l’Etat. Là aussi, cela ne devrait pas poser de problème majeur car l’endettement extérieur de l’Algérie est quasiment nul. Nous avons 600 millions d’euros à rembourser. Sur le plan intérieur, l’endettement est estimé à environ 30% du PIB. La France est à 70% et le Japon à 140%. M. Temmar a réfuté toute idée de retard dans le processus des privatisations. «Nous ne retardons pas les privatisations, mais nous ne sommes pas tenus non plus de liquider, coûte que coûte, nos entreprises.

    Nous voulons prendre notre temps», a-t-il déclaré en rappelant que «près de 500 entreprises l’ont été jusqu’en 2007, et une trentaine ont été privatisées en 2008». «C’est un rythme que nous pouvons accélérer parce que les entreprises sont prêtes. Contrairement à ce que l’on pense, les opérations pourraient durer deux ans, en tenant compte de l’évaluation de l’entreprise par le partenaire. «Cependant, il y a un certain nombre d’activités économiques que nous ne voulons pas perdre et qui relèvent du secteur public», a précisé M. Temmar.

    Concernant le redéploiement du secteur public, le ministre a précisé que celui-ci «consiste en une sélection d’un certain nombre d’entreprises pour de grandes entités viables, où il y aura des avantages comparatifs absolus et indéniables, comme la pétrochimie, l’acier, l’agroalimentaire, la pharmacie,les engrais, la mécanique, le tourisme, les services et les NTIC». «Voilà les secteurs que l’Etat va financer en partie, et pour lesquels nous cherchons des partenaires afin de les développer avec nous», a-t-il ajouté, précisant que l’objectif actuel est «de repérer les préférences des investisseurs suivant l’intérêt qu’ils recherchent : accès aux autoroutes, proximité des ports....

    Enfin, dernier point dans cette hiérarchie des priorités, s’occuper des ressources humaines et des infrastructures». M. Temmar a, par ailleurs, explicité la démarche des réformes économiques adoptée par les pouvoirs publics. «Il ne faut jamais détruire en conduisant cette action : ce serait une erreur grave. Il faut savoir que l’on est face à une société», a-t-il indiqué, précisant que «l’économie, elle, supporte la société. On ne peut pas la brutaliser car celle-ci a des repères, des traditions, des institutions à sauvegarder». «Il faut mettre en place à l’intérieur du système des mécanismes permettant les transformations.

    L’Etat doit favoriser ce processus et l’accompagner. En Algérie, le système est en train de se transformer». Soulignant l’attractivité de l’Algérie pour les investisseurs étrangers, M. Temmar a précisé que «l’économie algérienne est la plus libérale de tout le Sud de la Méditerranée. Le système légal et réglementaire, pour peu qu’on l’examine, le prouve».

    De ce point de vue, «les mesures de protection douanière, par exemple, sont inférieures à celles du Maroc, de la Tunisie ou de l’Egypte. Autre point : nous étions à 40% de l’impôt sur le bénéfice (IBS), il a été abaissé de 30% à 20 %», a-t-il ajouté. «Les investisseurs qui s’intéressent à notre marché sont de grande taille. Avant même leur arrivée, nous nous informons auprès de l’ONUDI pour connaître leur identité, leur taille, etc.

    Nous avons affaire à des investisseurs de qualité. Nous ne nous plaignons pas», a précisé M. Temmar qui a estimé que «l’Algérie doit reprendre la place qui était la sienne. Nous sommes ambitieux pour ce pays. Il en a les moyens et les possibilités».


    - La nouvelle repblique
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