La décision prise par l’Opep, lors de sa dernière réunion tenue à Vienne, de baisser sa production de pétrole de 520 000 barils par jour ne semble pas avoir eu un grand impact sur les marchés pétroliers.
Vendredi passé, lors de la clôture des cotations, le Brent, baril de référence de la Mer du nord, est tombé sous la barre des 100 dollars en terminant à 96,60 dollars. A New York, le Light Sweet Crude a perdu 3 cents en s’échangeant à 100,84 dollars.
Aux Etats-Unis la baisse est encouragée par une demande plus faible mais aussi par le fait que les multiples ouragans qui frappent les Caraïbes en cette saison ont épargné jusqu’au jour d’aujourd’hui les plates- formes pétrolières. Pour les observateurs des marchés pétroliers, il est clair que cette tendance à la baisse des prix persistera dans les semaines à venir. A condition qu’aucune crise ou conflit majeur ne viennent perturber les grandes régions productrices de pétrole au Moyen-orient, dans la région du golfe persique ou au Nigeria. Aux Etats-Unis, la crise financière a eu de graves répercussions sur l’économie, entraînant depuis plusieurs mois une baisse de la consommation de pétrole, tandis que les prévisions de la croissance de l’économie mondiale sont à chaque fois revues à la baisse.
Selon un récent rapport du Fonds Monétaire International, il est souligné que la croissance de l’économie mondiale serait de 3,9% pour cette année, contre 4,1 lors de la publication de son rapport de perspective au mois de juillet 2008. Pour l’année prochaine, le FMI prévoit des prévisions de croissance de 3,7% contre 3,9% précédemment. Tout en précisant que le ralentissement de l’économie mondiale devrait s’accentuer au second semestre de l’année en cours. Concernant les Etats-Unis, première économie mondiale il est attendu une faible croissance de l’ordre de 1,3%.
Pour 2009, les prévisions sont aussi sombres avec une croissance ne dépassant les 0,8%. Pour la zone euro, la croissance ne serait que de 1,4% en 2008 et seulement de 0,9% en 2009. Enfin et concernant les pays émergents et en développement, l’expansion devrait aussi perdre de sa vitalité si l’on croit le FMI. Les projections de croissance de ces pays ne devraient pas dépasser les 7% en 2008 et 2009, tandis que la Chine verrait sa croissance redescendre autour des 10%. Il est utile tout de même de préciser que la forte demande mondiale de pétrole de ces dernières années a été surtout tirée par la forte croissance des pays émergents en tête la Chine et l’Inde. La baisse de la croissance mondiale en 2008 et 2009 aurait des incidences sur la demande mondiale de pétrole.
Ainsi, et selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les prévisions de la demande mondiale en pétrole pour 2008 et 2009 ont été revues à la baisse «dans un contexte d’économie fragile et de prix élevés de l’or noir».
Selon le même rapport de l’AIE, la demande mondiale en brut devrait être de 68,8 millions de barils par jour en 2008, soit une baisse de 0,1 millions de barils par jour par rapport aux prévisions, un mois auparavant (mois d’août 2008). Pour 2009, il est attendu une demande mondiale de 87,6 millions de barils par jour. L’autre facteur qui va jouer sur les prix du pétrole, la valeur du dollar US. Ainsi et après avoir dépassé les 1,6 dollars pour un euro, la monnaie américaine flirte avec les 1,4 dollars pour un euro depuis quelques jours.
Depuis le 15 juillet 2008, date à laquelle l’euro avait atteint son record historique avec 1,6038 dollars, la monnaie européenne a perdu 12,5% de sa valeur. L’équation est simple, quand le dollar américain (monnaie avec laquelle est libellé le prix du baril de pétrole) baisse, le pétrole augmente. Et quand le dollar se raffermit, le pétrole chute dans les marchés. Si le dollar a gagné plus de 12% de sa valeur depuis la mi-juillet, le baril de pétrole par contre a perdu près de 50 dollars de sa valeur depuis son record historique réalisé le 11 juillet 2008 en atteignant les 147,27 dollar le baril. Soit un recul de 34% en l’espace de deux mois.
Si la tendance actuelle est à la baisse des prix du baril de pétrole dans les semaines à venir, il reste qu’il est difficile de dire quel sera le prix d’équilibre. Certains observateurs avancent un prix accepté par les pays producteurs et les pays consommateurs avoisinant les 80 dollars le baril. Ce prix moyen serait fixé sur la base de la flambée des coûts de l’exploration et de la production pétrolière ces trois dernières années.
Avec un prix moyen du baril de pétrole à 100 dollars, l’exploitation de l’ensemble des gisements pétroliers et des sables bitumineux ainsi que la production des biocarburants seraient rentables. Un effondrement brutal des prix de l’or noir entraînerait systématiquement la fermeture de nombreux gisements dont l’exploitation coûte cher ainsi que la remise en cause de la politique de substitution des biocarburants au pétrole. Un scénario qui fera sensiblement diminuer la production mondiale de pétrole rendant ainsi difficile un approvisionnement régulier du marché. Un déficit qui relancera rapidement un second cycle de flambée des prix du pétrole dont il serait difficile de prévoir les pics. Mais pour le moment les analystes se contentent d’observer le marché en attendant la saison hivernale qui relancera la demande sur l’énergie entraînant ainsi un redressement des cours des hydrocarbures sur les principaux marchés.
Par la Nouvelle République
Vendredi passé, lors de la clôture des cotations, le Brent, baril de référence de la Mer du nord, est tombé sous la barre des 100 dollars en terminant à 96,60 dollars. A New York, le Light Sweet Crude a perdu 3 cents en s’échangeant à 100,84 dollars.
Aux Etats-Unis la baisse est encouragée par une demande plus faible mais aussi par le fait que les multiples ouragans qui frappent les Caraïbes en cette saison ont épargné jusqu’au jour d’aujourd’hui les plates- formes pétrolières. Pour les observateurs des marchés pétroliers, il est clair que cette tendance à la baisse des prix persistera dans les semaines à venir. A condition qu’aucune crise ou conflit majeur ne viennent perturber les grandes régions productrices de pétrole au Moyen-orient, dans la région du golfe persique ou au Nigeria. Aux Etats-Unis, la crise financière a eu de graves répercussions sur l’économie, entraînant depuis plusieurs mois une baisse de la consommation de pétrole, tandis que les prévisions de la croissance de l’économie mondiale sont à chaque fois revues à la baisse.
Selon un récent rapport du Fonds Monétaire International, il est souligné que la croissance de l’économie mondiale serait de 3,9% pour cette année, contre 4,1 lors de la publication de son rapport de perspective au mois de juillet 2008. Pour l’année prochaine, le FMI prévoit des prévisions de croissance de 3,7% contre 3,9% précédemment. Tout en précisant que le ralentissement de l’économie mondiale devrait s’accentuer au second semestre de l’année en cours. Concernant les Etats-Unis, première économie mondiale il est attendu une faible croissance de l’ordre de 1,3%.
Pour 2009, les prévisions sont aussi sombres avec une croissance ne dépassant les 0,8%. Pour la zone euro, la croissance ne serait que de 1,4% en 2008 et seulement de 0,9% en 2009. Enfin et concernant les pays émergents et en développement, l’expansion devrait aussi perdre de sa vitalité si l’on croit le FMI. Les projections de croissance de ces pays ne devraient pas dépasser les 7% en 2008 et 2009, tandis que la Chine verrait sa croissance redescendre autour des 10%. Il est utile tout de même de préciser que la forte demande mondiale de pétrole de ces dernières années a été surtout tirée par la forte croissance des pays émergents en tête la Chine et l’Inde. La baisse de la croissance mondiale en 2008 et 2009 aurait des incidences sur la demande mondiale de pétrole.
Ainsi, et selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les prévisions de la demande mondiale en pétrole pour 2008 et 2009 ont été revues à la baisse «dans un contexte d’économie fragile et de prix élevés de l’or noir».
Selon le même rapport de l’AIE, la demande mondiale en brut devrait être de 68,8 millions de barils par jour en 2008, soit une baisse de 0,1 millions de barils par jour par rapport aux prévisions, un mois auparavant (mois d’août 2008). Pour 2009, il est attendu une demande mondiale de 87,6 millions de barils par jour. L’autre facteur qui va jouer sur les prix du pétrole, la valeur du dollar US. Ainsi et après avoir dépassé les 1,6 dollars pour un euro, la monnaie américaine flirte avec les 1,4 dollars pour un euro depuis quelques jours.
Depuis le 15 juillet 2008, date à laquelle l’euro avait atteint son record historique avec 1,6038 dollars, la monnaie européenne a perdu 12,5% de sa valeur. L’équation est simple, quand le dollar américain (monnaie avec laquelle est libellé le prix du baril de pétrole) baisse, le pétrole augmente. Et quand le dollar se raffermit, le pétrole chute dans les marchés. Si le dollar a gagné plus de 12% de sa valeur depuis la mi-juillet, le baril de pétrole par contre a perdu près de 50 dollars de sa valeur depuis son record historique réalisé le 11 juillet 2008 en atteignant les 147,27 dollar le baril. Soit un recul de 34% en l’espace de deux mois.
Si la tendance actuelle est à la baisse des prix du baril de pétrole dans les semaines à venir, il reste qu’il est difficile de dire quel sera le prix d’équilibre. Certains observateurs avancent un prix accepté par les pays producteurs et les pays consommateurs avoisinant les 80 dollars le baril. Ce prix moyen serait fixé sur la base de la flambée des coûts de l’exploration et de la production pétrolière ces trois dernières années.
Avec un prix moyen du baril de pétrole à 100 dollars, l’exploitation de l’ensemble des gisements pétroliers et des sables bitumineux ainsi que la production des biocarburants seraient rentables. Un effondrement brutal des prix de l’or noir entraînerait systématiquement la fermeture de nombreux gisements dont l’exploitation coûte cher ainsi que la remise en cause de la politique de substitution des biocarburants au pétrole. Un scénario qui fera sensiblement diminuer la production mondiale de pétrole rendant ainsi difficile un approvisionnement régulier du marché. Un déficit qui relancera rapidement un second cycle de flambée des prix du pétrole dont il serait difficile de prévoir les pics. Mais pour le moment les analystes se contentent d’observer le marché en attendant la saison hivernale qui relancera la demande sur l’énergie entraînant ainsi un redressement des cours des hydrocarbures sur les principaux marchés.
Par la Nouvelle République
