vendredi 21 novembre 2008 - 06h:39
Jamal Juma - International/Zeit-Fragen
« Ce mur nous vole et la terre et l’eau ; il porte atteinte au statut historique et démographique de la région. Il déracine nos arbres et détruit notre cadre naturel. Il est contraire à tout ce qui est humain et civilisé. »
(Déclaration commune des villages de la région de Qalqilyia en 2002.)
Conséquences de la politique d’occupation israélienne :
La lutte contre le mur d’apartheid
Tout récemment encore Ni’lin (1), une petite ville de 5 000 habitants située au nord-ouest de Ramallah a fait la une dans les médias du monde entier. Depuis trois mois sa population manifeste presque chaque jour dans ses rues et ses champs contre le mur de l’apartheid. Celui-ci menace de détruire leur sol et d’encastrer leur ville entre barbelés, colonies juives et leurs routes et ainsi d’anéantir les fondements mêmes de leur existence.
Le village a souffert de l’occupation israélienne dans toute sa brutalité : des soldats occupants ont tiré à moins de deux mètres de distance une balle dans le pied d’Ashraf Abou Rahma, 27 ans, arrêté pendant une manifestation, menotté et les yeux bandés. Moins de trois semaines après, Ahmad Mousa, 12 ans, se reposait sous un arbre après une manifestation en compagnie de trois amis, lorsqu’une jeep de l’armée israélienne se dirigea vers les enfants. Deux soldats en descendirent et épaulèrent leur fusil ; Ahmad Mousa fut froidement assassiné d’une balle dans le front.
Le lendemain, au cours de la marche de protestation après l’enterrement d’Ahmad, l’armée d’occupation tira, à une distance de quelques mètres, deux balles en caoutchouc sur Yousef Amira, 17 ans. On avait visé à la tête. En état de mort cérébrale, le jeune homme décéda quelques jours après.
Des manifestations qui perdurent
L’armée d’occupation avait mis en garde la population de Ni’lin : si les habitants ne cessaient pas de protester contre l’édification du mur sur leurs terres, ils s’exposeraient à de lourdes représailles. C’était aussi ce que disaient les tracts distribués par l’armée. Et c’est ce qui s’est passé : on terrorise méthodiquement la population et on y ajoute des crimes de guerre. Nil’in est la seule localité à manifester régulièrement contre la construction du mur. Actuellement quatre régions organisent des manifestations tous les vendredis et les jours de mobilisation nationale les habitants manifestent dans des dizaines de localités entre Jénine et Hébron. Presque tous les villages affectés par le mur ont un comité populaire qui organise la résistance à son encontre. Même s’il ne fait pas les gros titres, le mouvement contre l’édification du mur de l’apartheid est désormais une pierre angulaire de la lutte de libération en Palestine.
Jamal Juma - International/Zeit-Fragen
« Ce mur nous vole et la terre et l’eau ; il porte atteinte au statut historique et démographique de la région. Il déracine nos arbres et détruit notre cadre naturel. Il est contraire à tout ce qui est humain et civilisé. »
(Déclaration commune des villages de la région de Qalqilyia en 2002.)

La lutte contre le mur d’apartheid
Tout récemment encore Ni’lin (1), une petite ville de 5 000 habitants située au nord-ouest de Ramallah a fait la une dans les médias du monde entier. Depuis trois mois sa population manifeste presque chaque jour dans ses rues et ses champs contre le mur de l’apartheid. Celui-ci menace de détruire leur sol et d’encastrer leur ville entre barbelés, colonies juives et leurs routes et ainsi d’anéantir les fondements mêmes de leur existence.
Le village a souffert de l’occupation israélienne dans toute sa brutalité : des soldats occupants ont tiré à moins de deux mètres de distance une balle dans le pied d’Ashraf Abou Rahma, 27 ans, arrêté pendant une manifestation, menotté et les yeux bandés. Moins de trois semaines après, Ahmad Mousa, 12 ans, se reposait sous un arbre après une manifestation en compagnie de trois amis, lorsqu’une jeep de l’armée israélienne se dirigea vers les enfants. Deux soldats en descendirent et épaulèrent leur fusil ; Ahmad Mousa fut froidement assassiné d’une balle dans le front.
Le lendemain, au cours de la marche de protestation après l’enterrement d’Ahmad, l’armée d’occupation tira, à une distance de quelques mètres, deux balles en caoutchouc sur Yousef Amira, 17 ans. On avait visé à la tête. En état de mort cérébrale, le jeune homme décéda quelques jours après.
Des manifestations qui perdurent
L’armée d’occupation avait mis en garde la population de Ni’lin : si les habitants ne cessaient pas de protester contre l’édification du mur sur leurs terres, ils s’exposeraient à de lourdes représailles. C’était aussi ce que disaient les tracts distribués par l’armée. Et c’est ce qui s’est passé : on terrorise méthodiquement la population et on y ajoute des crimes de guerre. Nil’in est la seule localité à manifester régulièrement contre la construction du mur. Actuellement quatre régions organisent des manifestations tous les vendredis et les jours de mobilisation nationale les habitants manifestent dans des dizaines de localités entre Jénine et Hébron. Presque tous les villages affectés par le mur ont un comité populaire qui organise la résistance à son encontre. Même s’il ne fait pas les gros titres, le mouvement contre l’édification du mur de l’apartheid est désormais une pierre angulaire de la lutte de libération en Palestine.

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