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Des experts de l'ONU ont découvert de nouveaux éléments qui élargissent leur liste de suspect dans l'enquête sur l'assassinat de l'ex-premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005. Un tribunal spécial chargé de l'affaire sera créé le 1er mars à La Haye.
Dans un rapport publié mardi, le chef des enquêteurs de l'ONU, Daniel Bellemare, a indiqué que son équipe a recueilli de nouveaux indices quant au lieu d'où venait le responsable de l'attentat suicide à la voiture piégée qui a tué au total 23 personnes le 14 février 2005 dans la capitale libanaise. Il ne donne cependant pas de précisions sur ce point. Des dirigeants politiques libanais antisyriens ont accusé Damas d'être à l'origine de l'attentat, ce que la Syrie a démenti.
Les enquêteurs ont prélevé de nouveaux échantillons de sol, de sable et d'eau dans la région et ont utilisé des radio-isotopes pour tenter de déterminer d'où venait le kamikaze. Certaines informations font en outre penser que des membres du réseau en question étaient impliqués dans d'autres attentats politiques au Liban, dit-il.
Ce rapport intervient au moment où s'accélèrent les efforts de l'ONU pour traduire en justice les meurtriers de Rafic Hariri. Daniel Bellemare, qui sera aussi le procureur principal du procès, a minimisé les résultats à attendre de l'inauguration du tribunal de La Haye. Il a notamment recommandé de ne pas compter sur la mise en accusation immédiate et nominale de suspects, faisant valoir que d'autres investigations seraient nécessaires.
Le premier directeur de la commission d'enquête, Detlev Mahlis, avait mis en cause de hauts responsables syriens dans l'affaire. Mais ses deux successeurs, notamment M. Bellemare, n'ont pas repris à leur compte cette accusation et aucun suspect n'a été identifié publiquement.
- SWISSInfo