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Poutine profite d'un grand oral pour reprendre la main

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  • Poutine profite d'un grand oral pour reprendre la main

    Par LEXPRESS.fr

    Vladimir Poutine, le Premier ministre russe a tenu à un questions-réponses de plus de trois heures jeudi depuis Moscou. Il a répondu à 72 questions de ses concitoyens, posées soit directement sur le plateau, soit par téléphone, ou alors directement par Internet.

    Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a profité d'un grand oral radiotélévisé pour appeler ses concitoyens à se "préparer" à la crise. Il a aussi confirmé sa toute puissance au sommet de l'Etat.
    "Nous nous attendons à des changements positifs (à Washington, ndlr). Il y a déjà de premiers signaux positifs", a déclaré Vladimir Poutine, s'emparant d'une prérogative toute présidentielle, la politique étrangère, au cours d'un marathon de questions-réponses avec ses concitoyens, diffusé jeudi sur les chaînes de radio et de télévision nationale (voir ci-dessous).

    "Regardez cette réunion (mardi) des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Otan: l'Ukraine et la Géorgie se sont vu refuser le Plan d'action en vue de l'adhésion à l'Alliance", s'est-il félicité. Depuis des mois, cette perspective révulse en effet Moscou.
    "On entend dire qu'il faut construire les relations avec la Russie en tenant compte de ses intérêts. Si ce ne sont pas que des mots et si cela se transforme en une politique concrète, notre réaction sera adéquate et nos partenaires américains le ressentiront aussitôt", a promis le Premier ministre russe.
    Une conversation avec Vladimir Poutine, une tradition pour l'ancien président
    Poursuivant une tradition instaurée lorsqu'il était au Kremlin, Vladimir Poutine a répondu pendant trois heures et huit minutes à 72 questions des auditeurs, très axées sur le quotidien -peur du chômage, accès au logement, réforme de l'armée. Il a battu au passage de deux minutes son record de 2007 et éclipsé une nouvelle fois médiatiquement le président Dmitri Medvedev.
    D'une question à l'autre, il est apparu à l'aise, souverain, fort d'une popularité et d'une expérience inégalées, s'affichant aussi comme le président de Russie unie, le parti au pouvoir à tous les échelons en Russie tel le parti communiste à l'époque de l'URSS.
    "L'important, ce n'est évidemment pas le fauteuil que j'occupe mais les responsabilités que j'exerce dans le pays. Pour moi, ce n'est pas nouveau", a-t-il lancé, comme pour balayer les spéculations sur son possible retour au Kremlin.
    A l'issue de l'émission, interrogé par les journalistes, il a d'ailleurs exclu une élection présidentielle anticipée d'ici 2012 et vanté l'efficacité de son tandem avec le président Dmitri Medvedev.
    Tout en renvoyant la responsabilité de la crise financière mondiale sur les Etats-Unis, le Premier ministre russe a appelé ses concitoyens à se tenir prêts à faire face aux épreuves mais il leur a promis que les "dégâts" seraient "limités".
    Des contreparties sociales à la crise
    "Ce sera une période complexe pour l'économie mondiale et pour nous. Nous devons être, moralement, financièrement, préparés et organisés. Mais la Russie a connu d'autres problèmes, elle a plus de 1000 ans d'Histoire", a rappelé Vladimir Poutine.
    Pour faire face à la crise, l'Etat est prêt à entrer dans le capital des grands groupes, a-t-il dit. La Russie ne tolèrera pas de "trop grandes variations" du rouble, a-t-il ajouté, alors que ses concitoyens restent traumatisés par la crise financière de 1998.
    Vladimir Poutine a "espéré" que la Russie échapperait au chômage de masse, mais admis que le nombre de sans-emplois avait augmenté - il touchait 4,6 millions de personnes fin octobre, soit 6% de la population active.
    L'inflation sera plus élevée que prévu, à environ 13% sur l'ensemble de l'année, a-t-il également averti, en se félicitant en revanche d'une croissance probable du PIB de 6,8 à 6,9% en 2008 malgré "l'influence négative de la crise financière mondiale".
    Se voulant rassurant, il a martelé que "tout ce que nous avons prévu dans le secteur social, tout ce qui est lié à la hausse des allocations sociales, des retraites, tout sera accompli".
    Revenant sur les éternelles tensions gazières entre Moscou et Kiev, le Premier ministre russe n'a pas exclu qu'elles puissent peser sur les livraisons de gaz russe vers l'Europe en cas de non paiement par l'Ukraine de sa dette gazière ou de prélèvement illégal de gaz transitant par ce pays.
    "Nous espérons parvenir à une compréhension mutuelle avec nos partenaires et nous espérons qu'il n'y aura pas de problèmes de transit vers l'Europe occidentale", a-t-il dit.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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