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Rama Yade : « une erreur » ? Quel avenir pour Rama Yade ?

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  • Rama Yade : « une erreur » ? Quel avenir pour Rama Yade ?

    La secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme désavouée par Bernard Kouchner

    Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a déclaré mercredi que la création du poste de secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme était « une erreur ». Rama Yade, vexée, a réagi immédiatement, défendant le bilan de ses dix-huit mois au pouvoir. Son avenir politique au sein du gouvernement et de l’UMP semble pourtant compromis.


    mercredi 10 décembre 2008, par Anissa Herrou

    « Une erreur ». C’est en ces termes que Bernard Kouchner a qualifié, dans une interview au journal Le Parisien , mercredi, la création du secrétariat d’Etat aux Droits de l’Homme qu’occupe aujourd’hui Rama Yade. Même s’il reconnaît que la jeune ministre « a fait, avec talent, ce qu’elle a pu », il a estimé qu’il y avait une « contradiction permanente entre les droits de l’homme et la politique étrangère d’un Etat, même en France ». L’ancien humanitaire, qui, un an et demi après sa nomination semble s’être finalement accoutumé à la « realpolitik », a porté un (ultime) coup de grâce à Rama Yade alors qu’elle est déjà sur la sellette.

    « J’ai fait beaucoup de choses en dix-huit mois »

    La réponse de Rama Yade ne s’est pas faite attendre. Quelques heures plus tard, elle répliquait au chef de la diplomatie : « Personne n’est assez naïf pour croire que la politique étrangère se construit uniquement sur des valeurs » mais « on ne construit jamais rien sur le renoncement ni le sacrifice des valeurs ni des principes », a-t-elle ajouté. Dans un entretien accordé au journal Metro, elle a également estimé avoir effectué « beaucoup de choses en dix-huit mois » dans le domaine des enfants soldats ou encore des violences faites aux femmes.

    Le désaveu du ministre des Affaires étrangères arrive alors que Rama Yade est déjà en proie à la colère du président Nicolas Sarkozy. Celui-ci s’est dit « déçu » par le refus de la ministre de conduire la liste francilienne de l’UMP pour les élections européennes de 2009. Dimanche dernier, elle annonçait sur RTL : « Je suis davantage motivée par un mandat national que par un mandat européen. Je veux aller où je suis utile ». Réponse immédiate mardi, l’Elysée s’est étonnée « qu’au 21ème siècle, on ne soit pas intéressé par les affaires européennes », l’excluant de facto du secrétariat d’Etat aux Affaires européennes pour lequel elle était pourtant favorite.

    Quel avenir pour Rama Yade ?

    Que va alors devenir Rama Yade ? Son travail est jugé inutile par son ministre de tutelle, elle n’aura pas de promotion aux Affaires européennes et, pis encore, elle risque d’être absente du prochain gouvernement. Les déclarations de Bernard Kouchner s’apparentent à une annonce anticipée du prochain remaniement ministériel prévu en janvier.

    Rama Yade bénéficie en tous cas du soutien du sénateur socialiste Robert Badinter. « Madame Rama Yade a fait, je crois, aussi bien qu’elle le pouvait, ce qu’on lui a demandé », a-t-il déclaré mercredi sur France Info. On se souvient de ce qu’elle n’a pas eu la latitude de faire - rencontrer l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) ainsi que la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) en avril -, ou de ce qu’elle a regretté avoir dit et dû retiré : « la France n’est pas un paillasson » au guide Libyen Kadhafi, « le président Sarkozy émet des conditions à son déplacement » à propos des Jeux Olympiques…

    Alors que le monde entier célèbre le 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, signée en 1948 à Paris, le sénateur Badinter a ajouté que les propos de Bernard Kouchner n’étaient pas « un très agréable cadeau d’anniversaire » pour Rama Yade.

    La jeune ministre, encensée à son arrivée au pouvoir pour son parcours modèle et son profil atypique, a déclaré à plusieurs reprises ne pas être seulement un faire-valoir, le quota "diversité" du gouvernement. Mais tout comme Rachida Dati, elle doit faire face au désaveu régulier des autres membres du gouvernement. L’évolution des mentalités au sein de la classe politique semble prendre un peu plus de temps que prévu.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Que va alors devenir Rama Yade ? Son travail est jugé inutile par son ministre de tutelle, elle n’aura pas de promotion aux Affaires européennes
    Désolé de le dire Rama Yade, n'est qu'une bourgeoise, c'est la niece d'Abdoulaye WADE, Président de la République du Sénégal, elle reprèsente une certaine afrique, celle de la corruption qui fait des beau discours, et pourtant, il y a des milliers d'africains intelligents et diplômé en France qui galèrent et qui valent mieux qu'elle, c'est juste une pistonée.

    C'est mon avis.
    Dernière modification par zek, 10 décembre 2008, 22h35.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      Rama Yade donne l'impression de quelqu'un de hautain, froid, et assez imprévisible. Dommage (pour elle) qu'elle ait refusé le pont d'or de tête de liste aux européennes.

      Elle pourrait peut-être jouer également un rôle important au Sénégal, car elle doit-être bi.

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      • #4
        c le resultat a une politique de creer des postes et designer des personnes juste pour museler une certaine partie de la population.
        n'empeches que kouchner aurait du faire preuve d'un peu plus de retenue.

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        • #5
          Comment peut-on parler de Droits de l'Homme alors que la france a une armée d'occupation en Afghanistan.

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          • #6
            l elysee est a bout de nerf ,tout le monde attendait un faux pas de rama yade pour la mettre dehors.
            l arrogance de rama yade et son cote mesquin qui croit que elle detient le momnople de verite , elle s est mise tout le monde sur le dos.le plus grave c est que elle avait cette annee esaye de saboter le voyage du president sarkozy en voulant donner des lecons de doits de l homme.mais quand il s agit de l afrique curieusement elle ne dit rien.

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            • #7
              Kouchner tancé par les ONG

              «Consternant», «lent à faire son autocritique», «cynisme» : les ONG françaises n’étaient pas tendres hier avec Bernard Kouchner. Pour autant, remettre en cause l’existence même du secrétariat d’Etat de Rama Yade, comme l’a fait le ministre hier dans le Parisien, ne fait pas bondir le président de la Ligue des droits de l’homme, Jean-Pierre Dubois : «Depuis un an et demi, nous disons qu’un ministère des Droits de l’homme est une mauvaise idée, car cela devient une réserve indienne, un alibi. Que Kouchner s’en rende compte, même tard, c’est une bonne nouvelle. Maintenant, il devrait se demander à quoi sert sa propre nomination au Quai d’Orsay.»

              Position plus mesurée de Stephan Oberreit, directeur d’Amnesty International France, pour qui «un secrétariat d’Etat, c’est une coquille vide. Tout dépend de la mission, de la feuille de route qui lui est donnée, de la volonté politique qui est derrière. Ce n’est pas non plus un inconvénient d’avoir un secrétariat. Sauf à le mettre en avant quand les droits de l’homme sont en fait mis à l’écart». C’est exactement ce que reprochent les deux hommes au trio Sarkozy-Kouchner-Yade. Et Jean-Pierre Dubois de rappeler que la secrétaire d’Etat a été réprimandée par l’Elysée pour avoir émis des critiques sur la visite de Kadhafi en 2007.

              Mais c’est un autre propos de Kouchner au Parisien qui hérisse Stephan Oberreit : «Quand il déclare qu’il y a une contradiction entre politique étrangère et droits de l’homme, c’est choquant. Ce serait un retour à la realpolitik effrayant. On attendait un bilan plus nuancé. En fait, on a l’impression qu’il jette l’éponge après dix-huit mois.» Soucieux de recentrer le débat sur l’international, le directeur du bureau de Paris de Human Rights Watch, Jean-Marie Fardeau, se refuse, lui, à tout commentaire. Mais il note que, de toute façon, «ce n’est pas au secrétariat d’Etat aux Droits de l’homme que se prennent les décisions les plus importantes concernant la politique extérieure. C’est à l’Elysée».
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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