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Le Portugal envisage d’accueillir des Algériens de Guantanamo

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  • Le Portugal envisage d’accueillir des Algériens de Guantanamo

    Le Portugal pourrait accueillir des prisonniers algériens de Guantanamo bay qui devraient être libérés sous peu par le Pentagone, dans le cadre d’une procédure qui concerne quelque 50 pensionnaires du sinistre centre de détention de l’enclave américaine à Cuba.

    L’offre portugaise figure dans une lettre qui a été transmise par le ministre des Affaires étrangères, Luis Amado, à ses homologues européens, a-t-on fait savoir de source diplomatique hier.

    «L’Union européenne doit adresser un message clair de sa volonté d’aider le gouvernement américain à résoudre la question de Guantanamo en acceptant d’accorder le refuge à des prisonniers», a souligné le ministre portugais dans cette lettre. Lisbonne considère que cette démarche favorisera la fermeture de la prison, ajoute la lettre.

    Des organisations de défense des droits de l’homme ont exhorté les Etats européens à emboîter le pas au Portugal en vue de parvenir à la fermeture de la prison de Guantanamo bay. De son côté, l’ambassadeur américain itinérant, Clint Williamson, chargé des affaires des crimes de guerre, à fait savoir avant-hier à San Juan, capitale du Porto Rico, que 23 prisonniers sur une liste de 50 détenus libérables pourraient être envoyés au Portugal. Le diplomate américain se trouvait à Porto Rico où il tente de trouver des pays d’accueil pour les pensionnaires de la prison cubaine. L’ambassadeur américain a évoqué les cas d’Algériens, de Syriens et de Chinois qui pourraient être transférés vers l’Etat lusophone de l’Union européenne.
    La décision du Portugal d’accorder l’asile à des pensionnaires de la prison constitue «un pas supplémentaire dans les efforts engagés pour trouver refuge à tous ceux qui refusent d’être renvoyés chez eux», a affirmé le diplomate américain qui avait effectué en avril 2007 une visite en Algérie consacrée au dossier des Algériens de Guantanamo. M. Williamson a fait savoir qu’il s’est rendu dans quelque 70 pays pour trouver refuge à 50 des 250 détenus qui occupent depuis janvier 2002 les cellules de la prison américaine, ouverte par l’administration du président Goerge Bush et qui a fait l’objet de larges campagnes de dénonciation à travers le monde.
    La majorité des prisonniers, 670 au départ et tous des musulmans, ont été arrêtés et incarcérés sans jugement par l’armée américaine dans ce qui a été baptisé «la lutte contre le terrorisme». A l’exception de quatre pensionnaires algériens sur 26 qui avaient formellement demandé a être renvoyés en Algérie, les autres prisonniers avaient refusé d’être renvoyés de force et ont exigé leur libération. L’Algérie avait refusé d’accueillir les prisonniers algériens de Guantanamo considérant qu’ils avaient été arrêtés sans procès. L’Albanie est le seul pays européen à avoir accueilli des ex-pensionnaires de la prison de l’île cubaine. Trois Chinois, un Egyptien et un Algérien, Fethi Boucetta, ont été transférés en novembre 2006 dans un centre pour réfugiés à Tirana.

    Des sources diplomatiques ont fait état récemment (voir notre édition du 27 novembre 2008) d’un éventuel transfert de cinq ressortissants algériens emprisonnés à Guantanamo vers l’Albanie ou la Suisse.

    Les cinq Algériens avaient été enlevés à Sarajevo en anvier 2002 par l’armée américaine puis transférés à Guantanamo le jour de leur libération par la Cour suprême suite à un procès. Ils avaient été déchus de la nationalité bosniaque alors que le gouvernement de ce pays refuse de leur retour

    Le Jeune Indépendant
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