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L'Amérique latine demande la fin de l'embargo contre Cuba

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  • L'Amérique latine demande la fin de l'embargo contre Cuba

    Il y a 1 heure

    COSTA DO SAUIPE (AFP) — Les dirigeants latino-américains ont lancé, lors d'un sommet de deux jours au Brésil, une nouvelle offensive pour la levée de l'embargo américain contre Cuba, à un mois de l'entrée à la Maison Blanche du président élu Barack Obama.

    Par ce geste, trente-trois pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont affiché une unité par ailleurs mise à mal par leur incapacité à parler d'une seule voix face à la crise économique mondiale, l'un des thèmes dominants de ce sommet qui a pris fin mercredi soir.

    Ils se sont réunis dans le complexe hôtelier de luxe de Costa do Sauipe (nord-est), sans la présence des Etats-Unis, mais en fêtant le président cubain Raul Castro, 77 ans, qui a participé à son premier sommet international hors de Cuba depuis qu'il a succédé en juillet 2006 à son frère Fidel Castro retiré du pouvoir pour cause de maladie.

    Mercredi, le président bolivien Evo Morales, l'un des plus critiques vis-à-vis de Washington, a proposé de lancer un ultimatum à M. Obama pour qu'il mette fin à l'embargo américain de 46 ans contre l'île communiste.
    "Il serait très important de donner une date limite au nouveau gouvernement des Etats-Unis pour qu'il lève le blocus économique. Si le nouveau gouvernement des Etats-Unis ne levait pas ce blocus, nous expulserons leurs ambassadeurs", a dit le dirigeant socialiste, un proche allié du président vénézuélien Hugo Chavez, bête noire de Washington.

    Cette proposition a été soutenue par l'Equatorien Rafael Correa mais l'hôte du sommet, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, a pris ses distances.

    Lors d'une conférence de presse, au côté de Morales, il a invité ses pairs à attendre avec "prudence" de "voir ce qu'il (Obama) propose pour l'Amérique latine, et comment il traitera Cuba".

    La veille au soir, Cuba avait intégré officiellement le Groupe de Rio, devenant le 23e membre de ce forum politique latino-américain fondé en 1986, hors de la tutelle des Etats-Unis.

    Cette adhésion est considérée par La Havane comme une preuve de l'échec de la politique d'isolement du régime cubain menée par Washington et le signe d'un ancrage plus à gauche d'une majorité de pays d'Amérique latine.

    Les chefs d'Etat ont aussi adopté une déclaration pour réclamer la fin de l'embargo décrété en 1962 par les Etats-Unis contre Cuba, un blocus qui aurait coûté, selon le gouvernement cubain, 93 milliards de dollars à l'île.
    "Nous n'avons jamais obtenu l'indépendance à part entière, parce que nous n'avons jamais été autant unis que maintenant", a assuré Hugo Chavez, alors que les pays latino-américains manifestent une émancipation grandissante vis-à-vis de l'influence traditionnelle des Etats-Unis dans la région.

    Après huit ans de relations tendues sous l'administration de George W. Bush, ces pays espèrent un changement avec l'arrivée au pouvoir, le 20 janvier, du démocrate Barack Obama qui a évoqué pendant sa campagne la possibilité d'un rapprochement avec les régimes les plus hostiles à Washington.

    Il a déjà indiqué que l'embargo contre Cuba n'avait pas contribué à la démocratisation du régime et s'est montré favorable à l'allègement de certaines mesures comme les envois d'argent ou les visites sur l'île des exilés cubains vivant aux Etats-Unis.

    En revanche, les chefs d'Etat latino-américains n'ont pu se mettre d'accord pour apporter une réponse commune à la crise économique qui frappe durement leurs économies émergentes. Si la crise a été un thème central dans les discours, il n'y a eu aucun accord sur des mesures communes.

  • #2
    Morales lance un ultimatum à Obama

    AFP
    17/12/2008 | Mise à jour : 21:18

    Le président bolivien Evo Morales a proposé mercredi à ses pairs latino-américains de lancer un ultimatum au président élu Barack Obama pour qu'il mette fin à l'embargo américain de 46 ans contre Cuba.

    M. Morales, qui participe au sommet Amérique latine-Caraïbes de Costa do Sauipe (nord-est du Brésil), n'a pas fixé de délai précis à Barack Obama qui entrera à la Maison Blanche le 20 janvier, mais a déclaré que si l'embargo contre l'île communiste n'était pas levé, les pays latino-américains devraient rappeler leurs ambassadeurs à Washington.

    "Il serait très important de donner une date limite au nouveau gouvernement des Etats-Unis pour qu'il lève le blocus économique. Si le nouveau gouvernement des Etats-Unis ne levait pas ce blocus, nous expulserons leurs ambassadeurs", a dit Evo Morales.

    Le dirigeant socialiste, un proche allié du président vénézuélien Hugo Chavez, bête noire de Washington, entretient des relations conflictuelles avec les Etats-Unis depuis son élection en 2006.

    Il s'agit d'une "mesure radicale pour exprimer dans les faits notre solidarité", a ajouté le président bolivien devant les 32 autres dirigeants présents à ce sommet de deux jours qui se termine mercredi.

    Le président cubain Raul Castro participe à son premier sommet international hors de Cuba depuis qu'il a succédé en juillet 2006 à son frère Fidel Castro pour cause de maladie. A cette occasion, Cuba a intégré mardi soir le Groupe de Rio, un forum de 22 pays latino-américains créé en 1986, hors de la tutelle américaine.

    Le Figaro

    Commentaire


    • #3
      Je suis loin d'adhérer au socialo-communisme, mais sur ce point je soutiens largement Cuba! Les ricains devraient pour étre en accord avec eux mémes faire un embargo sur la Chine...

      Commentaire


      • #4
        CUBA • Vers la fin de l'isolement ?

        Le retour des Cubains sur la scène régionale annonce de profonds bouleversements. Reste aux Etats-Unis à faire un pas en direction de La Havane, en levant notamment leur embargo économique.


        De Costa do Sauipe

        "Un moment historique". C'est par ces mots qu'ont débuté (ou conclu) tous les commentaires après l'adhésion de Cuba, le 16 décembre, au Groupe de Rio, l'organisation créée en décembre 1986 pour promouvoir une meilleure coopération entre les pays d'Amérique latine. Tous les chefs d'Etat participant à ce sommet ont évoqué leur solidarité avec Raúl Castro. De son côté, Luiz Inácio Lula, le président du Brésil, a ajouté que la victoire de Barack Obama serait véritablement un événement historique le jour où il "mettra réellement fin à l'embargo qui pèse sur Cuba et qui ne se justifie plus économiquement ni politiquement". Cuba avait été expulsée de l'Organisation des Etats américains (OEA) en 1962 sous la pression des Etats-Unis. La crise des missiles, du 16 au 26 octobre 1962, avait marqué le début d'une politique d'isolement appliquée presque à l'identique par tous les gouvernements américains.

        L'adhésion de Cuba au Groupe de Rio n'est pas le seul succès récolté par le président cubain pendant ce quadruple sommet [le MERCOSUR, marché commun sud-américain ; le premier sommet des pays d'Amérique latine et des Caraïbes ; le Groupe de Rio ; et, enfin, l'UNASUR, l'Union des nations sud-américaines]. Les hauts représentants des 33 pays réunis pour le Sommet de l'Amérique latine et des Caraïbes ont aussi officiellement demandé la levée du blocus américain contre Cuba, principale revendication de la diplomatie cubaine.

        L'adhésion de Cuba au Groupe de Río et la participation du président Raúl Castro aux sommets régionaux qui ont précédé marquent un changement dans les règles du jeu de la diplomatie latino-américaine. En ouvrant, le 16 décembre, le sommet du MERCOSUR, où Raúl Castro était reçu en tant qu'invité, le président Luiz Inacio Lula da Silva, principal promoteur de la réintégration de Cuba dans les relations régionales, a rappelé "l'importance que revêt sa présence pour nous tous". "C'est la première des nombreuses réunions où nous vous compterons parmi nous", a-t-il insisté. Il a ajouté que c'était la première fois que tous les pays au sud du Rio Bravo se réunissaient "au complet et sans présence extérieure à la région."

        Ce marathon de quatre sommets d'une très grande importance au niveau régional constitue la première tournée à l'étranger du président cubain, qui a déjà passé deux ans et demi à la tête de son pays. Mais cela faisait presque huit ans, depuis que Fidel Castro est tombé malade, que Cuba n'était pas présente à ce type de rassemblements, à l'exception de l'ALBA (Alternative bolivarienne des peuples d'Amérique), lancée en 2005 par le Venezuela pour contrer la Zone de libre-échange des Amériques voulue par les Etats-Unis. Y participent la Bolivie, l'Equateur, le Nicaragua et le Honduras. Au niveau international, l'entrée de Cuba au Groupe de Rio représente une victoire de Raúl Castro sur les efforts du gouvernement étasunien pour maintenir l'embargo sur l'île. Ce n'est pas un hasard si Carlos Gutiérrez, le ministre du Commerce du gouvernement de George W. Bush, a déclaré le même jour que les Etats-Unis ne devaient pas lever l'embargo. Ses déclarations ont été prises comme un avertissement par les Latino-Américains réunis au Brésil, mais aussi comme un tir indirect visant le président élu, Barack Obama.
        Les journalistes ont demandé à Raúl Castro si Lula avait offert de servir de médiateur avec Obama. "De nombreuses propositions ont été émises en ce sens, a-t-il répondu. Si Obama veut dialoguer, nous parlerons. Sinon, non. C'est tout."
        "Au nom d'une nation qui a souffert cinquante ans d'embargo, a déclaré Raúl Castro, je remercie les pays d'Amérique latine et des Caraïbes pour leur ferme soutien […] à la fin de cette violation politique illégale et injuste des droits humains de notre peuple." "Malgré cet embargo vengeur, a-t-il ajouté, Cuba est disposée à partager sa modeste expérience afin de collaborer avec la région, parce que la collaboration, ainsi que la solidarité et l'internationalisme constituent les piliers de nos relations avec le monde." Le président cubain a également exprimé la nécessité de remplacer "un modèle d'intégration fondé sur la ‘mondiocolonisation' par un modèle fondé sur la solidarité".

        Les principaux observateurs internationaux estiment que l'entrée de Cuba dans le paysage régional dont elle a été tenue à l'écart pendant tant d'années est le premier signe d'une nouvelle ère. Le consensus autour du rejet de l'embargo constitue l'un des maillons faibles du dispositif mis en place par le département d'Etat américain contre Cuba. En ces moments de crise économique, on peut dire que la stratégie historique des Etats-Unis concernant la région est elle aussi en crise.

        Courrier International

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