Par LUIS SUÁREZ-CARREÑO - Madrid - 23/12/2008
La chronique du correspondant à Rabat, le samedi dernier, 20 Décembre, informe de la décision des autorités marocaines à "convertir les anciens lieux de détention en lieux de mémoire historiques» des années de plomb et de la répression politique pendant le règne de Hassan II (1936-1999).
Il s´agit d´un resultat coherent avec la défense des droits de l'Homme et le respect de l'Histoire et, par conséquent, coïncide avec le traitement accordé à d'autres emblèmes de l'infamie comme la conversion des camps de concentration de l'Allemagne nazie en memoriaux; ESMA d´Argentine en Espace pour la Mémoire et la défense des droits de l'Homme, ou de Robben Island en Afrique du Sud, qui sont maintenant des sites du patrimoine mondial et musées de la répression, pour ne citer que les plus notoires.
La décision du Maroc devrait notamment provoquer l'admiration, même un peu d´envie. En Espagne, où il y avait plus récemment une frustration causé par la coïncidante insensibilité du gouvernement central et municipale à la demande des citoyens en faveur de la conservation de la prison Carabanchel comme un témoignage de la répression franquiste. Bien qu'il ait pris fin plus de 20 ans avant le règne du roi Hassan II, ici encore nous n'avons pas de place pour rendre hommage à la lutte anti-franquiste et à la souffrance de tant de milliers de victimes des représailles.
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