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Affaire Madoff : ne boudons quand même pas notre plaisir.

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  • Affaire Madoff : ne boudons quand même pas notre plaisir.

    On apprend qu'un financier Français, Thierry Magon de la Villehuchet dont le fonds d'investissement a été victime de l'escroquerie de Bernard Madoff vient de se donner la mort à New York. Voilà donc un des résultats de ces manigances que d'aucuns appellent pompeusement « finance » ou « économie » et à côté desquelles le tiercé ou le loto font figure d'entreprises éthiques.


    Comment un financier réputé pour son sérieux a-t-il pu se laisser ainsi abuser par Bernard Madoff ? Même la presse sioniste a observé que l'écrasante majorité des victimes de ce dernier appartiennent à la communauté juive et vouait une confiance absolue à leur coreligionnaire.


    Mais que vient faire là dedans un aristocrate français ?

    La réponse est dans la partie de son patronyme qui précède la particule et indique une lointaine origine maghrébine, juive et négrière pour être plus précis, de M. Magon de la Villehuchet. Le financier Français a donc été victime de la même cécité qui a affligé des gens comme Steven Spielberg ou Elie Wiesel.


    On verra si M. Madoff qui bénéficie d'une liberté sous caution (!) assistera à ses funérailles.


    Et j'admets que le décès de cet homme ternit quelque peu ce malin plaisir que je partage avec Daniel McGowan de voir un certain nombre d'individus et d'organisations qui soutiennent le sionisme pâtir parfois rudement d'avoir cru dans la multiplication des pains version Madoff.



    Les victimes de Madoff : Malin plaisir et non antisémitisme


    par Daniel McGowan, Dissident Voice (USA) 22 décembre 2008 traduit de l'anglais par Djazaïri


    Alors que les nouvelles sur la fraude colossale de Bernard Madoff se focalisaient sur les plus "importants" brasseurs d'affaires et magnats Juifs, ce fut seulement une question d'heures pour que l'affaire s'oriente sur leur caractère de victimes avec les trucs habituels sur « l'antisémitisme » et l'holocauste. En Israël, l'éditorialiste Bradley Spurston a mieux tourné sa version en écrivant que « Pour les antisémites, Bernard Madoff est le nouveau Père Noël… Même les rêves les plus fous de la nation aryenne n'auraient rien pu produire de tel. »


    Alors que la liste des "victimes" de Madoff s'allonge, on voit que leur caractéristique commune n'est pas la philanthropie mais plutôt le sionisme politique. D'une manière ou d'une autre tous ont œuvré à construire l'Etat juif sans égard, et souvent avec un racisme flagrant, pour la population non juive qui vit là bas.


    L'argent de ce genre de magnat ou "ganser macher" a servi à déshumaniser et à réduire la population non juive en Palestine depuis plus de 120 ans. Mais malgré la création d'une forte économie israélienne basée sur les armes, les diamants et les services de sécurité et malgré l'enfermement des Arabes en Cisjordanie et dans le KZ lager [camp de concentration] qu'on appelle Gaza, ils ont échoué. Les non Juifs sont plus nombreux que les Juifs à l'intérieur des frontières contrôlées par Israël, ce qui rend inepte de l'appeler un Etat juif.


    La schadenfreude se définit comme le plaisir inattendu retire de la souffrance de l'autre quant il est reconnu qu'il l'a bien mérité. Le sionisme politique mérite dédain et dérision ; il est raciste et antithétique avec ce que les Américains professent comme allant de soi : que tous les hommes et femmes ont été créés égaux et devraient avoir les mêmes droits de citoyenneté. Quand de riches sionistes perdent une partie de leur portefeuille, surtout à cause de la perfidie d'un des leurs, c'est un délice.


    La presse a été la première à rapporter le préjudice causé par Madoff à la fondation « caritative » Robert Lappin, une organisation dont la « mission est de garder nos enfants au judaïsme et d'inverser ainsi la tendance à l'assimilation et aux mariages mixtes. » Si le lecteur a du mal à voir ici un racisme flagrant, remplacez « Juif » par « Blanc » et imaginez qu'il s'agit de l'objectif déclaré de la fondation caritative David Duke.


    Si M. Burston a trouvé le filoutage par Madoff de «coreligionnaires juifs, et même de survivants de l'holocauste» particulièrement indigne, il y a ceux qui voient une justice divine à voir un fraudeur en escroquer un autre. Elie Wiesel et sa Fondation pour l'Humanité sont certainement bien à leur place. Nous avons là un homme qui s'est fait des millions en fourguant son récit sur la mort de juifs pendant la deuxième guerre mondiale ; son roman, « La Nuit » est une lecture obligatoire pour la plupart des lycéens ; le mettre en question d'une manière ou d'une autre expose aux accusations « d'antisémitisme » et de « négation de l'holocauste.» Il a été honoré par des chefs d'Etat et gratifié de dizaines de diplômes à titre honoraire. S'il fallait un PDG pour l'Industrie de l'Holocauste (une expression inventée par Norman Finkelstein), ce serait surement la Grande Belette [wiesel = belette en allemand].


    La Fondation Wiesel prétend combattre l'indifférence, l'intolérance et l'injustice à travers des programmes de promotion de la tolérance, de la compréhension et de l'égalité. Elle persiste cependant à rester indifférente à plus de soixante années de souffrance du peuple palestinien qu'elle traite par le silence ou comme les « untermenschen » [sous-hommes] qu'étaient les Juifs pour les Nazis. Wiesel se targue d'avoir travaillé pour l'organisation terroriste juive Irgoun, non comme combattant mais comme journaliste, et il refuse absolument d'exprimer le moindre regret pour le massacre commis par son employeur à Deir Yacine. En tant que sioniste fervent, il ne saurait approuver un Etat unique en Israël/Palestine avec un accès égal à la citoyenneté pour tous.


    D'autres victimes de la tromperie de Madoff, comme la Fondation de la Famille Shapiro et la Chais Family Foundation, sont sans aucun doute de véritables organisations philanthropiques et bien intentionnées. Mais dans la mesure où leurs dons n'aident que des programmes sociaux, d'éducation et de santé réservés aux Juifs en Israël, ils méritent les sarcasmes avec lesquels on considèrerait des philanthropes Aryens ou autres qui soutiendraient un Etat raciste dont la législation même favorise un groupe privilégié par rapport au reste de la population.

    Les clients de Madoff n'étaient pas simplement des Juifs généreux; c'étaient des Juifs qui directement ou indirectement soutenaient le racisme inhérent au sionisme politique. Ils soutiennent l'assimilation des Juifs Ethiopiens (une noble entreprise) mais rejettent l'assimilation des Arabes Israéliens et des Palestiniens mis en cage à Gaza et en Cisjordanie. Ils soutiennent les voyages du « droit naturel » [Birthright] pour les jeunes Juifs Américains dans l'espoir qu'ils s'établissent en Israël mais pas les séjours éducatifs « Birthright Unplugged » d'Hannah Mermelstein ou le travail de Jeff Halper et de son Comité Israélien Contre les Destructions de Maisons.

    Les riches victimes de Madoff ont construit toujours plus de mémoriaux de l'holocauste avec l'inscription « N'oublions jamais » mais ignorent le blocus et la famine imposés à Gaza auxquels ils contribuent financièrement et par leur silence. Comme la Grande Belette, ils rejettent tout simplement l'analogie comme étant « indigne. » Où est le film de Spielberg sur le ghetto de Gaza qui enferme trois fois plus de personnes que le ghetto de Varsovie et dans des conditions pires ? Où est l'appui aux Righteous Jews comme Peter Falk, ex professeur de droit à l'université de Princeton, qui qualifie ce qu'Israël fait subir aux 1,5 millions de Palestiniens de Gaza de « crime contre l'humanité ? » Falk a condamné le châtiment collectif des Palestiniens de Gaza en tant que «violation flagrante et massive du droit humanitaire international tel qu'il est inscrit dans l'article 33 de la Quatrième Convention de Genève.»

    Considérées en termes d'impact sur la lute pour les droits fondamentaux des Palestiniens, il est difficile de na pas plaider coupable de ressentir un malin plaisir devant les turpitudes de Madoff. En fait, mon seul regret est qu'Edgar Bronfman et Alan Dershowitz n'aient pas figuré parmi ses clients attitrés.


    Daniel McGowan est Professeur Emérite aux Hobart et William Smith Colleges.

    Mounadil Djazaïri
    Dernière modification par DZone, 27 décembre 2008, 14h22.

  • #2
    Affaire Madoff : une leçon pour le Peuple Elu?

    Je ne sais pas si cet article que je vous propose fait partie de la vague de textes antisémites supposés déferler sur internet suite à l'escroquerie montée par Bernard Madoff.


    Mais le moins que l'on puisse dire est que Larry Gellman n'y va pas avec le dos de la cuiller et dénonce carrément l'esprit tribal juif qui aurait permis à Madoff de réussir à faire disparaître l'argent de bon nombre de personnalités et d'institution juifs qui lui avaient fait confiance en dépit de nombreux signaux d'alerte.


    Bon, Gellman n'est pas antisémite. En réalité c'est une personnalité importante de la communauté juive américaine et un des membres de la campagne d'Obama. Il n'est pas antisioniste non plus mais, par contre, il n'est pas disposé à accepter au nom de sa foi, toutes les turpitudes de l'entité sioniste.


    Ainsi écrivait-il en octobre 2008 :

    Beaucoup de mes amis Républicains sont aussi d'ardents partisans d'israël. Quand ils ne me rappellent pas à quel point est horrible Obama, ils veulent s'assurer que je réalise le niveau de la menace que le terrorisme islamique fait courir aux Juifs en Israël et partout ailleurs. Il y a certainement une grande part de vérité dans ce qu'ils disent.

    Mais ce qu'ils semblent avoir oublié c'est que le seul premier ministre à avoir jamais été assassiné ne l'avait pas été par un Arabe mais par un Juif pratiquant nommé Yigal Amir – un jeune et brillant élève d'une yeshiva [école talmudique] qui écoutait attentivement quand ses rabbins lui dirent que Rabin était un traitre car il négociait avec l'ennemi. Alors Amir – un patriote Juif Israélien de son propre point de vue – assassina Rabin.

    Aujourd'hui, douze ans plus tard, des sondages récents montrent que 38 % des Juifs religieux israéliens considèrent Amir comme un héros et des manifestations pour exiger sa libération se déroulent régulièrement.


    Alors qui est Gellman s'il n'est ni antisioniste ni antisémite ?

    Simplement un Juif Etatsunien qui a semble-t-il correctement analysé la dynamique du fait religieux dans son pays. Et qui, au nom de cette analyse et des valeurs pour lesquelles ses parents ont lutté et auxquelles il croit, demande la disparition des cercles où se maintient un esprit qu'il qualifie de tribal et prétendent incarner un judaïsme loin de la réalité des citoyens Etatsuniens de confession juive.

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    • #3
      Et on remet les rênes du NAsDAQ à un homme de nationalité israélienne qui delà remettrait toutes les informations au Mossad, c'est Israël en fait qui gère Wall Street.
      Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

      J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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      • #4
        Un article important et à lire attentivement.

        La vraie leçon pour le Peuple Elu de Bernard Madoff

        Par Larry Gellman, The Huffington Post (USA) 24 décembre 2008 traduit de l'anglais par Djazaïri

        Alors que Bernie Madoff est occupé à commander des plats à livrer dans son appartement de l'Upper East Side, le reste du monde juif lit, écrit, regarde, écoute, rédige des courriels, des blogs, des lettres, des articles, des éditoriaux et des commentaires relatifs aux leçons à tirer de cette désormais fameuse pyramide de Ponzi.

        Les faits émergent avec une lenteur de tortue mais les avis fusent de toutes parts comme les tubes à air comprimé dans un match de paint-ball. En raison de mon grand intérêt et de ma forte implication dans pratiquement toutes les choses qui ont trait à ce qui est juif, je suis sur la route de la plupart d'entre elles. Voici un bref inventaire des problèmes, sans ordre particulier à l'exception de ce que je considère comme le plus important et que je garde pour la fin.

        J'ai reçu et (vu que je préside moi-même deux organisations juives) ai écrit des lettres à des donateurs, des employés, des clients et des bénévoles pour m'assurer qu'ils savent que l'Agence X n'a pas d'argent investi chez Madoff. Selon qu'il s'agissait de telle ou telle organisation, c'était en raison de politiques d'investissement conservatrices, d'une prudence nécessaire ou d'une veine incroyable.

        Quelques un de mes amis m'ont écrit ou retransmis des courriels déplorant le fait que l'affaire Madoff a fait sortir de nouveau les antisémites du bois. Ce lien vous mènera vers un tel article.

        L'Anti-Defamation League (ADL) a affirmé qu'il se produisait « un déversement de propos antisémites sur les sites web grand public et extrémistes ».

        « Les Juifs sont toujours des boucs émissaires commodes en temps de crise, mais le scandale Madoff et le fait que tant d'investisseurs grugés soient Juifs a créé un angle d'attaque idéal pour les antisémites, » explique Abraham Foxman, directeur national de l'ADL.

        Des amis m'ont envoyé des courriels pour s'assurer que je savais à quel point ce Madoff est embarrassant pour les Juifs. D'autres ont exprimé leur dégoût du fait que Madoff aie volé de l'argent à des coreligionnaires Juifs et à des associations caritatives juives.

        Ces amis et l'ADL ont raison sur ce point mais ils doivent aller plus loin. C'est un événement triste et tragique. Mais personne ne s'est mis à haïr les Juifs de ce fait et nous ne devons ressentir aucune gêne devant les autres [les non Juifs] si ce n'est devant nous-mêmes. Nous vivons en Amérique en 2008 – Dieu merci.

        Dans le même temps, personne n'a beaucoup parlé de ce que je considère comme la statistique la plus fascinante – que toutes les victimes personnellement recrutées par Madoff étaient juives et que, malgré les nombreux avertissements et drapeaux rouges, ils se sont tous accrochés à lui jusqu'au dénouement ultime. Madoff a fait des victimes institutionnelles qui lui avaient été apportées par des gestionnaires de fonds spéculatifs mais tous les investisseurs individuels et toutes les fondations étaient des gens qu'il rencontrait dans des clubs intégralement juifs ou par l'intermédiaire d'œuvres caritatives où il était personnellement impliqué.

        Ces clients représentent une petite minorité des Juifs Américains mais ils ont des caractéristiques spécifiques par leur fortune, leur influence et leur visibilité en tant que responsables du patrimoine d'organisations juives. Ils étaient attirés par Madoff parce qu'il leur avait été chaudement recommandé par d'autres membres riches et très en vue de la communauté et parce que Madoff lui-même était un membre de la Tribu (Member of the Tribe, MOT).

        J'utilise ce terme à dessein et pour la raison, fort heureusement, qu'il s'applique à un nombre de Juifs qui rétrécit de jour en jour aux Etats-Unis. Il reflète une approche qui a servi et aidé les Juifs Américains pendant des décennies quand nos parents lutter pour briser les barrières discriminatoires et pour accéder pleinement à toutes les opportunités en matière d'emploi, de scolarisation, de lieu de résidence et de loisirs.

        C'était une époque où il y avait véritablement de l'antisémitisme et où une grande partie du rêve américain était hors d'atteinte pour notre peuple. C'était une bataille qui devait être livrée.

        La bonne nouvelle est que nos parents ont gagné. Et c'est parce qu'ils ont gagné que notre génération et nos enfants participent complètement à tout ce que ce grand pays a à offrir avec une variété de choix et d'options que nos parents et nos grands parents seraient probablement incapables d'appréhender. Ironiquement, la plupart des institutions d'accès restreint qui subsistent sont ces clubs juifs (comme ceux dont Madoff était membre et où il cherchait ses proies) et ces écoles qui sont fermés aux non Juifs.

        Nous vivons désormais dans un monde où, selon une enquête récente, 44 % des Américains disent avoir changé de religion au moins une fois dans leur vie. Il y a seulement une génération, personne ne changeait de religion – nous naissions Juifs ou Chrétiens et nous restions et nous mariions dans cette foi que ça nous plaise ou pas. Quelques générations auparavant, la plupart des gens n'allaient pas plus loin qu'à quelques kilomètres de leur lieu de naissance et ils adoptaient souvent l'emploi de leurs pères.

        Mais maintenant, pour la première fois dans l'histoire, les Juifs Américains ont des choix illimités. Nous sommes libres d'épouser qui nous voulons et de vivre, de travailler et d'aller à l'école où nous voulons. La plupart des Américains profitent à plein de cette étonnante variété de choix nouveaux. Les MOT se tordent les mains et l'appellent assimilation. Le reste d'entre nous est ravi de cette liberté.

        La majorité d'entre nous reste attaché à la Communauté et nous voulons certes tirer bénéfice de la Sagesse – nous allons simplement au-delà de la Tribu.

        Le groupe qui se développe le plus vite chez les Chrétiens sont les gens qui se décrivent eux-mêmes comme sans dénomination [c.à.d. ni catholiques, ni Protestants…] et le groupe de juifs le plus important est de loin celui de ceux qui se décrivent comme simplement Juifs. Plus de 90 % disent être fiers d'être juifs mais ils ne gravitent généralement pas autour des synagogues, des fédérations juives, des organisations pro Israël et de tous les clubs juifs que leurs parents ont contribué à créer.

        Au lieu de quoi, ils sont en quête de pratiques et de spiritualités pour améliorer leurs vies et leur donner plus de sens. Mais les tribalistes n'ont pas reçu le message. Il y a dix ans, de nombreuses organisations juives sont devenues obsédées par la promotion de la « continuité,» un mot d'ordre qui voulait dire qu'en réalité ils étaient épouvantés par le taux croissant de mariages mixtes [Juif-Non Juif]. Car on prenait pour acquis qu'une personne mariée avec un non Juif, ainsi que leurs enfants, étaient à jamais perdus pour le judaïsme.

        En fait, nos synagogues et nos écoles sont pleines d'enfants dont un seul des parents est Juif tandis que l'autre n'est pas converti. Il n'est pas rare de voir une famille de faire un repas de Pâque juive au printemps et d'avoir un sapin de Noël en hiver. Dans certains de ces familles, les deux parents sont Juifs. On ne trouve ça qu'en Amérique.

        De plus en plus de gens participant de plus en plus aux activités juives même s'il est douteux qu'ils se considèrent comme des membres à part entière de la Tribu. Et la plupart d'entre eux ne confieraient jamais tout leur argent à un homme dont les méthodes étaient douteuses, et dont les résultats avaient été mis en cause par un tas de gens intelligents et objectifs, simplement parce qu'il appartenait à des clubs juifs et donnaient à des œuvres caritatives juives. On peut appeler ça assimilation. J'appelle ça du bon sens.

        Ce qui me ramène à Bernie Madoff et à ses victimes. Toutes ses victimes étaient juives mais tous les Juifs n'ont pas été ses victimes. De manière perverse, c'est presque l'exact opposé de ce qu'on dit souvent sur les victimes de l'holocauste.

        Dans l'affaire Madoff, seuls les Juifs à l'esprit tribal avaient l'envie d'investir et de laisser tout leur argent dans une situation où les drapeaux rouges avaient été agités jusqu'à la folie sur toute la place [financière].

        Comme pièce à conviction A, je soumets cet article de Time Magazine.

        Intitulé "Comment j'ai été baisé par Bernie Madoff," l'article a été écrit par l'investisseur Robert Chew. Il explique que tout son argent ainsi que celui de toute la famille de son épouse (plus de trente millions de dollars) avaient été investis chez Madoff.

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        • #5
          suite de l'article

          Mais voyons ce qu'il dit :


          J'ai reçu l'appel à 18h, le 11 décembre. J'attendais ça depuis cinq ans… Je pense qu'on savait tous qu'il appellerait un jour. Nous espérions tous, mais nous savions en notre for intérieur que c'était trop beau pour être vrai, n'est-ce-pas ?


          Ce qui nous ramène à la question initiale : pourquoi tant de gens intelligents ont-ils donné à Madoff tout leur argent et sont-ils restés les bras croisés sans rien faire quand il est devenu clair – ou du moins probable – qu'il annonçait des résultats irréalistes?


          Une part en revient à la nature humaine mais je crois que la plus grande part tient aux règles du jeu en vigueur chez les Membres de la Tribu – le Peuple Elu des clubs et des organisations caritatives juifs, où un groupe trié sur le volet de leurs amis et associés ont également investi avec Madoff. Il y a certaines règles non écrites qui vont avec l'appartenance à ce groupe. La première est de ne jamais critiquer Israël publiquement et la seconde était apparemment de ne pas douter de Bernie. Douter de Madoff aurait été un affront envers les autres membres et en particulier ces chefs de tribu respectés qui leur ont ouvert la porte du premier rang. Peu importent les faits et peu importe le sentiment que ça finira mal qui ronge Robert Chew.


          La catastrophe Madoff a secoué financièrement et émotionnellement la communauté juive. Ca a été également un choc déconcertant pour beaucoup d'entre nous de réaliser qu'un autre membre de la Tribu pouvait faire ça aux siens.


          Mais la grande leçon positive qui devrait être retenue est qu'il est temps de sortir de l'esprit tribal pour notre propre bien. Nous ne pouvons pas et ne devons pas abandonner l'idée de communauté et de responsabilité partagée du bien être de chacun. Mais nous vivons dans un monde ouvert et pluraliste où la véritable valeur du judaïsme se reflète désormais dans notre sagesse, notre éthique et nos valeurs – et non par notre besoin de nous replier sur nous-mêmes et de ne faire aveuglément confiance qu'aux nôtres. La plupart des Juifs Américains l'ont compris depuis longtemps. Espérons que plus d'organisations juives et leurs chefs recevront finalement le message.

          Mounadil Djazaïri

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