Israel a mis ses menaces à exécution, huit jours après l'expiration de la trêve avec le Hamas, en menant samedi dans la bande de Gaza des bombardements aériens qui ont fait au moins 225 morts et 700 blessés.
C'est le plus lourd bilan côté palestinien en une seule journée depuis le début du conflit il y a 60 ans. Parmi les victimes figurent le chef de la police du Hamas, Taoufik Djabber, ainsi que le chef de l'unité de sécurité et de protection du mouvement islamiste.
Alors qu'affluaient du monde entier les appels invitant les deux parties à la retenue, les militants palestiniens ont riposté en tirant sur le sud d'Israël des roquettes qui ont fait un mort et plusieurs blessés.
L'aviation israélienne a poursuivi ses attaques à la tombée de la nuit, frappant une fonderie et d'autres sites dans le sud de la bande côtière. "L'opération est en cours et elle se poursuivra aussi longtemps que ce sera nécessaire", a précisé l'armée dans un communiqué.
Le maire d'Ashkelon, localité du sud d'Israël, a déclaré que, d'après ce que lui avaient dit des chefs militaires israéliens, l'opération devrait durer "plus d'une semaine".
Des deux côtés, les déclarations ne laissent guère présager une accalmie.
"Israël a décidé (en 2005) de se retirer de la bande de Gaza mais nous n'avons eu que la terreur en retour et la situation n'a fait qu'empirer. La semaine dernière, 80 roquettes et obus de mortier ont été tirés en une seule journée de la bande de Gaza sur des civils israéliens. Ça suffit !", a lancé la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni.
"Ce ne sera pas facile et ce ne sera pas court. Il y a un temps pour le calme et un temps pour le combat, et maintenant le moment est venu de combattre", a renchéri son collègue de la Défense, Ehud Barak.
LES GROUPES PALESTINIENS CRIENT VENGEANCE
Même fermeté du côté palestinien. Le Djihad islamique a ordonné à "tous les combattants de riposter au massacre provoqué par les Israéliens" et Abou Oubaïda, porte-parole de la branche armée du Hamas, a promis de "donner à l'ennemi une leçon qu'il n'oubliera jamais".
Le Hamas a fait voeu de déchaîner "l'enfer" pour venger les morts, et menacé de mener des attentats en territoire israélien.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a qualifié l'attaque israélienne de "criminelle" et appelé la communauté internationale à réagir.
De nombreux Palestiniens se sont rassemblés pour manifester à Jérusalem-Est, Ramallah et Hébron. Des échauffourées les ont opposés à l'armée israélienne.
Le Hamas estime que parmi les morts, une centaine appartiennent à ses forces de sécurité. Une quinzaine de femmes ont été tuées, ainsi que quelques enfants. Les morgues manquent de place pour accueillir les corps.
Une épaisse fumée noire s'élevait dans la journée au-dessus de la ville de Gaza, où de nombreux morts et blessés gisaient dans les rues après le tir d'une trentaine de missiles et la destruction de plusieurs bâtiments des forces de sécurité du Hamas. Des cérémonies de remise de diplômes aux recrues de la police avaient lieu dans deux de ces bâtiments au moment de l'attaque.
Les avions israéliens ont également détruit le siège de la présidence palestinienne à Gaza, dont le Hamas avait chassé ses rivaux du Fatah en juin 2007.
La télévision a montré, aux abords des décombres du quartier général de la police, des images de cadavres en uniforme tandis que des blessés se tordaient de douleur. Des sauveteurs emmenaient les blessés vers des véhicules ou tentaient de ranimer des victimes inconscientes.
LES APPELS À LA RETENUE SE MULTIPLIENT
Des témoins ont signalé des bombardements dans le sud de la bande de Gaza, près de la frontière égyptienne. Des centaines de tunnels traversent cette frontière et permettent l'approvisionnement de l'enclave soumise au blocus israélien.
Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a demandé la "cessation immédiate des violences" à Gaza et dans le sud d'Israël. Il a condamné "le recours excessif à la force, qui fait des morts et des blessés parmi les civils", et a aussi dénoncé la poursuite des tirs de roquettes palestiniennes sur le sud d'Israël.
Les Etats-Unis ont également appelé le Hamas à mettre fin aux tirs de roquettes et Israël à éviter de faire des victimes parmi la population civile.
Le président égyptien Hosni Moubarak, dont le pays avait parrainé la conclusion de la trêve de juin dernier entre le Hamas et l'Etat juif, a condamné les raids israéliens et promis de poursuivre les efforts en vue d'un nouveau cessez-le-feu.
L'ambassadeur d'Israël au Caire a été convoqué au ministère égyptien des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, dont le pays préside l'UE jusqu'à la fin du mois, s'est entretenu avec son homologue égyptien, Ahmed Aboul Gheit, pour lui faire part du "soutien déterminé de l'Union européenne aux efforts de l'Egypte" en faveur d'un cessez-le-feu.
Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe doivent tenir une réunion d'urgence dimanche au Caire afin de définir une position commune.
Le représentant diplomatique de l'Union européenne, Javier Solana, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et exhorté "toutes les parties à faire preuve de la plus extrême retenue".
A l'approche des élections législatives anticipées du 10 février, les dirigeants israéliens étaient pressés d'agir par une opinion publique excédée par les tirs de roquettes.
Reuters.
C'est le plus lourd bilan côté palestinien en une seule journée depuis le début du conflit il y a 60 ans. Parmi les victimes figurent le chef de la police du Hamas, Taoufik Djabber, ainsi que le chef de l'unité de sécurité et de protection du mouvement islamiste.
Alors qu'affluaient du monde entier les appels invitant les deux parties à la retenue, les militants palestiniens ont riposté en tirant sur le sud d'Israël des roquettes qui ont fait un mort et plusieurs blessés.
L'aviation israélienne a poursuivi ses attaques à la tombée de la nuit, frappant une fonderie et d'autres sites dans le sud de la bande côtière. "L'opération est en cours et elle se poursuivra aussi longtemps que ce sera nécessaire", a précisé l'armée dans un communiqué.
Le maire d'Ashkelon, localité du sud d'Israël, a déclaré que, d'après ce que lui avaient dit des chefs militaires israéliens, l'opération devrait durer "plus d'une semaine".
Des deux côtés, les déclarations ne laissent guère présager une accalmie.
"Israël a décidé (en 2005) de se retirer de la bande de Gaza mais nous n'avons eu que la terreur en retour et la situation n'a fait qu'empirer. La semaine dernière, 80 roquettes et obus de mortier ont été tirés en une seule journée de la bande de Gaza sur des civils israéliens. Ça suffit !", a lancé la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni.
"Ce ne sera pas facile et ce ne sera pas court. Il y a un temps pour le calme et un temps pour le combat, et maintenant le moment est venu de combattre", a renchéri son collègue de la Défense, Ehud Barak.
LES GROUPES PALESTINIENS CRIENT VENGEANCE
Même fermeté du côté palestinien. Le Djihad islamique a ordonné à "tous les combattants de riposter au massacre provoqué par les Israéliens" et Abou Oubaïda, porte-parole de la branche armée du Hamas, a promis de "donner à l'ennemi une leçon qu'il n'oubliera jamais".
Le Hamas a fait voeu de déchaîner "l'enfer" pour venger les morts, et menacé de mener des attentats en territoire israélien.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a qualifié l'attaque israélienne de "criminelle" et appelé la communauté internationale à réagir.
De nombreux Palestiniens se sont rassemblés pour manifester à Jérusalem-Est, Ramallah et Hébron. Des échauffourées les ont opposés à l'armée israélienne.
Le Hamas estime que parmi les morts, une centaine appartiennent à ses forces de sécurité. Une quinzaine de femmes ont été tuées, ainsi que quelques enfants. Les morgues manquent de place pour accueillir les corps.
Une épaisse fumée noire s'élevait dans la journée au-dessus de la ville de Gaza, où de nombreux morts et blessés gisaient dans les rues après le tir d'une trentaine de missiles et la destruction de plusieurs bâtiments des forces de sécurité du Hamas. Des cérémonies de remise de diplômes aux recrues de la police avaient lieu dans deux de ces bâtiments au moment de l'attaque.
Les avions israéliens ont également détruit le siège de la présidence palestinienne à Gaza, dont le Hamas avait chassé ses rivaux du Fatah en juin 2007.
La télévision a montré, aux abords des décombres du quartier général de la police, des images de cadavres en uniforme tandis que des blessés se tordaient de douleur. Des sauveteurs emmenaient les blessés vers des véhicules ou tentaient de ranimer des victimes inconscientes.
LES APPELS À LA RETENUE SE MULTIPLIENT
Des témoins ont signalé des bombardements dans le sud de la bande de Gaza, près de la frontière égyptienne. Des centaines de tunnels traversent cette frontière et permettent l'approvisionnement de l'enclave soumise au blocus israélien.
Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a demandé la "cessation immédiate des violences" à Gaza et dans le sud d'Israël. Il a condamné "le recours excessif à la force, qui fait des morts et des blessés parmi les civils", et a aussi dénoncé la poursuite des tirs de roquettes palestiniennes sur le sud d'Israël.
Les Etats-Unis ont également appelé le Hamas à mettre fin aux tirs de roquettes et Israël à éviter de faire des victimes parmi la population civile.
Le président égyptien Hosni Moubarak, dont le pays avait parrainé la conclusion de la trêve de juin dernier entre le Hamas et l'Etat juif, a condamné les raids israéliens et promis de poursuivre les efforts en vue d'un nouveau cessez-le-feu.
L'ambassadeur d'Israël au Caire a été convoqué au ministère égyptien des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, dont le pays préside l'UE jusqu'à la fin du mois, s'est entretenu avec son homologue égyptien, Ahmed Aboul Gheit, pour lui faire part du "soutien déterminé de l'Union européenne aux efforts de l'Egypte" en faveur d'un cessez-le-feu.
Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe doivent tenir une réunion d'urgence dimanche au Caire afin de définir une position commune.
Le représentant diplomatique de l'Union européenne, Javier Solana, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et exhorté "toutes les parties à faire preuve de la plus extrême retenue".
A l'approche des élections législatives anticipées du 10 février, les dirigeants israéliens étaient pressés d'agir par une opinion publique excédée par les tirs de roquettes.
Reuters.
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