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La fin de l'empire américain

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  • La fin de l'empire américain

    Les Etats Unis d’Amérique sont entrés dans la phase crépusculaire de leur empire. Et en tant que nation impérialiste, son effritement puis son effondrement, sonneront le glas de tous les monarques et potentats du monde arabe qui lui sont liés et l’existence même d’Israël sera en question.

    Le paradoxe de cet empire est que ses vassaux du monde arabe n’auront aucun intérêt à le voir disparaître au risque d’être à leur tour engloutis par le tourbillon de son naufrage. Ils vont mettre à sa disposition tous les moyens (de leurs peuples) dont ils disposent pour le soutenir. A cet effet, Ils vont dilapider nos derniers avoirs pour racheter à sa réserve fédérale (la FED) des bons de trésor et autres obligations, ils vont brader ce qui va rester de nos réserves de pétrole et de gaz pour soutenir son industrie moribonde, ils vont acheter massivement des armes à son complexe militaro-industriel pour combler son déficit commercial abyssal.

    Hélas, il est déjà trop tard, comme jadis pour l’Union Soviétique, la superpuissance américaine est en train de se désintégrer, et sa longue agonie a déjà commencé.

    Pourquoi en ces fins de temps, les empires s’éteignent pratiquement en l’espace d’une vie à l’échelle humaine, comparés aux empires qui les ont précédés et qui ont duré des siècles ?

    Le destin d’un empire obéit à une règle immuable, il est analogue au destin de tout être vivant sur cette terre. Cependant, l’échelle du temps qui caractérise son cycle d’évolution est plus longue.

    Les premiers monarques ou empereurs régnaient sur leur empire de manière absolue. Par ailleurs, ils s’octroyaient le plus souvent le statut de dieu à qui le peuple devait une totale soumission. Ils contrôlaient entre autres toutes les richesses de l’empire, c’est ce qui permettait à leurs lignées de durer dans le temps. Les empires récents ont vu le pouvoir des monarques et des gouvernants se diluer au profit de la puissance occulte des banquiers et des financiers. Ce contre-pouvoir a orienté de facto leurs choix politiques, mais ne rendant de compte à personne, et poussé par sa voracité et sa cupidité, les a précipités dans l’abime (l’empire britannique auparavant et l’empire américain très bientôt). Quant à l’empire soviétique, son avènement a été un contresens historique et une tentative organisationnelle irréaliste de la société. L’idéologie marxiste concernant le partage du capital était totalement utopique, c’est pour cela que son application par les bolchéviques s’est heurtée à un échec cinglant et a provoqué, par ailleurs, une catastrophe humanitaire (60 millions morts).

    C’est l’empire qui a duré le moins longtemps depuis l’avènement de l’humanité (75 ans).
    Un autre paramètre est venu se rajouter récemment et va contribuer à l’accélération de la durée de vie des empires, c’est la technologie informatique et la révolution des moyens de communication. Ces outils font que nous vivons dans un monde interdépendant où les événements s’enchaînent rapidement et provoquent des dégâts instantanés.

    Il est impossible de dire combien de temps va durer l’empire américain. La seule chose dont nous soyons absolument certains, c’est qu’il s’agira d’un phénomène temporaire dans l’histoire de l’humanité.

    Naissance de l’empire américain

    L’empire américain s’est d’abord construit sur un génocide de 9 millions d’indiens. Il est devenu riche et puissant grâce à l’asservissement de millions d’africains et au pillage des richesses naturelles des peuples autochtones aussi bien d’Amérique du nord que du sud. Sa stature d’empire n’a été totalement acquise que grâce à un acte “providentiel“ commis par le Japon : le bombardement de Pearl Harbour en décembre 1941. Ce prétexte “inespéré“ a permis au président Roosevelt d’engager l’Amérique dans le deuxième conflit mondial.

    Ce conflit a permis de catapulter les Etats Unis d’Amérique au rang de première puissance de la planète. Loin de la guerre, ce pays produisait la moitié du charbon, les deux tiers du pétrole et plus de la moitié de l’électricité au niveau mondial. Ces matières premières bon marché et disponibles sur place, ont permis de booster la production de grandes quantités de navires, d’avions, de voitures, de produits chimiques, d’armes et d’autres produits manufacturiers.

    Ironie de l’histoire, c’est la guerre qui a permis aux États-Unis de s’enrichir et d’accumuler de nombreux capitaux en vendant des armes et en prêtant des fonds à une Europe et à un Extrême-Orient ruinés militairement et économiquement. Ainsi ils ont pu disposer de la plus grande partie des capitaux mondiaux et de dominer la production manufacturière et les exportations, et de détenir plus de 80% des réserves mondiales d’or. Assurée de son éclatante victoire, la finance mondiale qui avait élu domicile aux Etats Unis décida en 1944 à Bretton Woods (USA) de réorganiser l’architecture économique du monde occidental. La Grande Bretagne étant endettée et affaiblie, la France à bout de souffle, elle consacra les États-Unis comme nouveau pilier et nouvelle puissance du monde occidental, et le dollar comme pivot et monnaie de référence du système monétaire international.

    En effet, les accords de Bretton Woods, donnaient aux USA un droit de tirage en dollars à l'échelle internationale, pour financer, via ce que sera le Plan Marshall, la reconstruction européenne en général, et allemande en particulier. Ce droit de tirage va affermir le poids du billet vert et assurer des débouchés aux productions américaines. Par la même occasion, cette finance créa les deux institutions qui deviendront ses bras armés : la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), future Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI).

    Les causes de l’accélération du déclin de l’empire américain

    Tout d’abord, Il est fallacieux de dissocier l’empire américain de l’empire britannique, c’est un seul et même empire : l’empire anglo-saxon. “L’ordre mondial“ nécessite un centre dominant, afin de perpétuer son hégémonie. Devant l’incapacité de la Grande-Bretagne à jouer ce rôle, la finance occidentale a décidé, à partir du milieu du XXe siècle, à ce que les Etats-Unis deviennent le nouvel hegemon, état dominant, détenant les moyens d’établir et de maintenir “l’ordre“, afin de diriger et de gouverner le monde. S’il est en partie vrai que l’empire américain est né sur les ruines de la deuxième guerre mondiale qui a ravagé économiquement et militairement les pays européens et de l’extrême orient, en fait il a surtout été “enfanté“ par la finance qui squattait alors un empire britannique agonisant et qui a jugé que le coût financier de la pacification des territoires conquis au 19ème siècle devenait de plus en plus exorbitant et hypothéquait ses investissements dans ces pays, alors que dans le même temps, s’offrait à elle un territoire aussi vaste qu’occupait l’empire britannique auparavant et qui de surcroît était totalement pacifié.

    Par ailleurs, l’émancipation des peuples colonisés par l’empire britannique à partir du 20ème siècle et la réappropriation de leurs richesses naturelles ont mis à mal la finance mondiale qui avait élu alors domicile en Grande Bretagne pour profiter “sereinement“ du pillage des matières premières de ses colonies et du vaste marché pour l’écoulement de ses produits manufacturés qu’offrait cet empire transocéanique qui englobait un quart des territoires du monde et 300 millions de subalternes, le double si l’on inclut dans cet ensemble la Chine, colonie virtuelle de 430 millions d’habitants.

    Les indépendances de ces peuples ont rendu aléatoires les investissements dans ces régions du monde, et c’est ce qui a poussé la finance mondiale à “déménager“ ses fonds vers les Etats Unis d’Amérique. L’affaiblissement et l’effondrement de l’empire britannique ont surtout été accélérés par une fuite massive d’or et de capitaux vers un nouveau monde disposant de richesses naturelles “inépuisables“ et où le retour sur investissement était rapide et sans risque majeur.

    Il est de même fallacieux de prétendre que l’empire britannique n’a été qu’un empire maritime avant tout, et que l’Amérique ne disposant pas d’espaces extraterritoriaux importants en dehors de l’Alaska, ne peut pas être considérée comme empire. Les empires qui les ont précédés avaient besoin de coloniser directement des territoires et asservir les populations autochtones pour se procurer les richesses de la terre et les matières premières minérales notamment les métaux précieux (l’or). L’empire britannique, en renonçant “intelligemment“ à ses colonies mais en maintenant des bases maritimes et des relais d’importance stratégique dans le monde entier, continuait de facto à contrôler la circulation des matières premières nécessaires au fonctionnement de son industrie.

    L’empire américain, quant à lui, a évolué dans sa manière d’exercer son hégémonie sur le monde. Il a jugé plus judicieux de faire l’impasse sur la colonisation directe d’autres peuples, mais en implantant un très grand nombre de bases militaires, il s’est assuré le contrôle indirect des états clés comme les pays du Golf et s’est arrogé ainsi leurs richesses naturelles (pétrole, gaz). Par ailleurs, ces dernières décennies l’empire américain a compris que sa prépondérance ne se mesurait plus à la seule emprise géographique, elle devait résulter essentiellement de la suprématie dans le contrôle des réseaux économiques et des flux financiers. Et à cet effet, il a été en pointe dans la maîtrise d’internet et la technologie informatique.

    Ces deux paramètres ont permis aux deux citadelles du capitalisme anglo-saxon (les bourses de Chicago et de Londres) de contrôler totalement les prix des matières premières stratégiques. Grâce à elles, la finance prédatrice allait soumettre ainsi à distance de nombreux pays sans mobiliser des armées pour les conquérir. Les capitaux générés par ces bourses de matières premières étaient immédiatement captés et fructifiés par Wall street et la City de Londres, centres névralgiques de la finance mondiale, puis “défiscalisés“ dans des paradis off shore, autres temples de l’hydre capitaliste.

    A suivre...
    Dernière modification par zek, 15 août 2009, 08h01.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    1- L’escroquerie monétaire

    La finance prédatrice qui squatte l’empire américain manipule le système monétaire et le système de change en véritable voyou. Avec elle, l’escroquerie monétaire est en train d’écumer la planète toute entière. Ni les Etats-Unis, ni aucun autre gouvernement ne peut la stopper, ni l’empêcher de commettre ses méfaits, ou même la contrôler. Pour comprendre pourquoi, Il faut remonter au début du 20ème siècle.

    Les banques sous la coupe de la finance prédatrice, après avoir provoqué une panique bancaire en 1907 afin d’acculer à la faillite les banques concurrentes, se sont lancées dans une grande campagne pour prendre le contrôle de l’économie américaine. Elles sont parvenues en manipulant les politiques, à fonder en 1913, une banque centrale privée avec le droit d’émettre sa propre monnaie, moyen légal de paiement garanti par l’Etat : la “Federal Reserve Banks“ (FED).

    A partir de cette date, la finance prédatrice usurpa à l’état américain l’émission de sa monnaie. Du coup, elle s’accapara le pouvoir de décision, et par la même occasion fera main basse sur le patrimoine des citoyens américains. Le dollar des Etats-Unis est donc une monnaie privée, émise par la FED puis prêtée au trésor du gouvernement des Etats-Unis contre des obligations qui lui servent de “sûretés“. Les banques de la FED qui détiennent ses titres perçoivent des intérêts annuels. De plus, les obligations émises par le gouvernement donnent à la FED un droit de gage, public et privé, sur l’ensemble des bien-fonds des Etats-Unis.

    Le président John F. Kennedy décréta une loi pour annuler à la FED ce pouvoir exorbitant. Peu après cet acte, il est assassiné. Fait troublant, le premier acte de son successeur, Lyndon Johnson, a été d’annuler ce décret, le jour même de l’assassinat de Kennedy, dans l’avion présidentiel qui le ramenait de Dallas vers Washington et avant même son atterrissage. Depuis, ces obligations détenues par la FED ont dépassé les 10.000 milliards de dollars, et les intérêts payés par les contribuables américains sur ce montant sont faramineux. Après la fin de la deuxième guerre mondiale, plus de 30 000 tonnes d’or mondial se sont accumulées aux Etats-Unis dont une bonne partie fut volée au peuple allemand.

    Cet or a servi de couverture au dollar. Mais depuis que Richard Nixon a résilié en 1971 l’obligation de convertir le dollar en or, le billet vert n’est couvert ni par l’or ni par une garantie de l’Etat, c’est une monnaie privée libre de la FED. Or la masse monétaire de dollars qu’elle a mis en circulation est devenue un problème insoluble : pendant que la masse mondiale de biens quadruplait au cours des 30 dernières années, la masse monétaire s’est multipliée par quarante. Le dollar des Etats-Unis est une monnaie qui n’est garantie par personne si ce n’est par elle-même. La finance prédatrice utilise cette gigantesque source de revenus pour maximiser le profit, accrue sans vergogne, et l’emploie comme moyen de domination mondiale pour s’accaparer toutes les matières premières et autres valeurs du monde.

    Elle force les banques centrales du monde entier à détenir ses dollars comme “réserves monétaires“. Elle contraint les gouvernements à livrer des produits aux Etats-Unis contre des dollars sans valeur. Jusqu’à récemment, les Etats qui voulaient nouer leurs relations commerciales internationales sur la base d’autres monnaies tel que l’euro, étaient déclarés terroristes. Par ailleurs, l’émission effrénée de cette monnaie lui fournit les liquidités illimitées avec lesquelles elle peut acheter le monde entier (les gouvernements corrompus, les dictatures...).

    2- Les guerres qu’il ne fallait pas mener

    “Repus“ au sortir de la deuxième guerre mondiale, la finance et son lobby du complexe militaro-industriel se transformèrent en monstre prédateur et enchaînent les proies. Ils vont inciter les différentes administrations américaines à multiplier les expéditions hasardeuses sous couvert idéologique (Corée, Vietnam…), mais dont le but ultime est de décupler leurs profits.

    La guerre du Vietnam, a constitué le prélude de la phase de déclin de l’empire américain. En effet, confrontée à un besoin croissant pour la financer, l’administration américaine de l’époque fait voler en éclat les accords de Bretton Woods qui instituait l’impression du dollar contre une valeur en or. Cela tombait bien, car à cette même époque, de nombreux pays, à leur tête l’Allemagne, commencèrent à exiger la conversion en or de leurs excédents de dollars. Or les Etats Unis disposaient d’à peine 10 milliards de dollars en réserve d’or alors que la masse totale des dollars en circulation pesait plus de 80 milliards. Pour sauver le pays de la faillite, Nixon suspend le 15 août 1971 la convertibilité du dollar en or. Ce tour de passe-passe lui a permis entre autre de faire fonctionner sa planche à billets sans aucun équivalent en or pour faire face aux dépenses considérables engendrées par la guerre et qui nous a coûté au total plus de 600 milliards en dollars actuels.

    A partir de cette époque, le dollar est devenu une monnaie flottante, ne représentant absolument plus la réalité de la valeur de l'économie américaine. L’énorme masse d’argent imprimée se transforma en bons de trésor et en obligations à terme. La boite de pandore de la désintégration de l’empire américain venait d’être ouverte : le déficit public et le déficit de la balance commerciale. Un tel déséquilibre des comptes, aurait précipité n’importe quel pays dans la banqueroute sauf les Etats-Unis. En effet, ce déficit devient “le pain béni“ pour la finance et son lobby du complexe militaro-industriel. Il lui a permis de produire des armes et semer la mort partout en vendant une monnaie de singe à la planète toute entière. Ce stratagème lui a permis de vampiriser plus des trois quarts de l'épargne mondiale qui affluait vers ce pays. Bien que défait au Vietnam, ce lobby aurait connu normalement la disgrâce.

    Au contraire il ne lâcha pas prise sur l’Etat. Il va le pousser à lancer son programme d’armement spatial intitulé Stratégique Défense Initiative (SDI) rapidement rebaptisée "guerre des étoiles". Ce projet ficelé et empaqueté comme un film de science–fiction hollywoodien reçut une totale adhésion de Reagan (acteur d’origine), dont les facultés intellectuelles étaient la risée de tout l’establishment mondial de l’époque. Ce projet devait permettre de développer un bouclier anti-missiles grâce aux vecteurs d’interception divers, notamment de lasers tirés depuis l’espace par des véhicules spatiaux militarisés. Mais de nombreux experts qualifièrent le projet de farfelu et d’irréaliste.

    Ces objections n’ont pas empêché pourtant cette finance et son lobby du complexe militaro industriel de soutirer encore 32 milliards de dollars supplémentaires aux contribuables de la planète. Pour les suivre dans cette escalade absurde, les dirigeants soviétiques se sont efforcés de créer leur propre système d’armement spatial, or leur rouble n'étant convertible nulle part ailleurs, ils ont voulu le financer avec les moyens de leur économie réelle, déficiente et inepte. Cette équation fut impossible à réaliser. Bien qu’irréaliste, cette gigantesque partie de poker menteur montée par l’administration Reagan scella le destin de l’effondrement de l’empire soviétique. Le coup de grâce lui sera porté plus tard en Afghanistan. Avec la fin de l’empire soviétique, la finance et son lobby du complexe militaro-industriel allait connaitre les “affres“ de la paix. Or pour qu’elle puisse prospérer, il lui fallait absolument créer un ennemi. Ce fut chose faîte. Elle précipita Saddam Hussein dans le guet-apens koweïtien. Bien que cette première guerre fut financée en grande partie par les monarchies du Golf, la finance et son lobby n’a pas trouvé un retour immédiat sur investissement.

    Les attentats du 11 septembre, allaient lui donner l’occasion de se refaire une santé et convaincre l’homme qui “s’entretenait“ avec Dieu, George Walker Bush, de se lancer dans sa croisade contre le nouvel ennemi : le terrorisme islamique, il faut dire que ses livres de chevet étaient les théories du “choc des civilisations“ de Samuel Huntington, la “mission prophétique de l’Amérique“ et “fin de l’histoire“ de Francis Fukuyama annonçant le triomphe sans partage du modèle américano-occidental. Etrange est cette nation américaine qui se complait à confier le pouvoir suprême à des personnes à la limite de la débilité (Reagan auparavant, George Walker Bush par la suite).

    Le déclenchement de l’opération “Liberté immuable“ en Afghanistan puis de l’opération “Iraqi freedom“ et leurs coûts financiers exorbitants que doit assumer en grande partie l’Amérique, resteront dans l’histoire comme les guerres qui vont sonner le glas de l’Amérique impériale.

    A suivre...
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    • #3
      3- L’arnaque immobilière

      Après avoir causé la débâcle des actions de la bulle Internet, la faillite de grands groupes industriels notamment celui d’Enron en les incitant à des pratiques comptables frauduleuses, en cette année 2001, l’Amérique finissait à peine de panser ses plaies que la finance prédatrice allait partir à l’assaut d’une nouvelle proie: le crédit hypothécaire. Parmi les mesures prises lors du New Deal pour parer aux effets de la crise de 1929, figure la création d’une agence fédérale du logement (Federal Housing Administration ou FHA) destinée à promouvoir l’accession à la propriété pour les ménages à faibles revenus.

      Ce crédit immobilier gagé sur le logement de l'emprunteur, était garanti par une entité semi-publique: Fannie Mae (1938). Pour financer sa guerre du Vietnam sur le dos des épargnants américains, Nixon en a créé une seconde en 1970 (Freddy Mac).

      Au fil des années, ces entités semi-publiques ont surtout bénéficié à la moyenne et à la haute bourgeoisie, leur permettant de réaliser des plus-values dans la revente de leur logement, première source d’enrichissement patrimonial des ménages américains (60 %).

      Grâce à ces institutions, deux tiers des ménages ont pu ainsi accéder à la propriété. En fait, la moitié des “propriétaires“ ne le sont que de nom, ne possédant en titre que 10 % seulement de la valeur réelle de leur maison, car les disparités de richesse sont extrêmement élevées dans ce pays, 50 % les moins nantis de la population se partagent 2,8 % seulement du patrimoine, et le 1 % le plus riche 32,7 %. Le rêve américain du “tous propriétaires“ a toujours été, au mieux un rêve, au pis un simple effet de propagande. L’abrogation des dispositions sur la répression des taux d’intérêt usuraires, et la déréglementation accélérée des années 1990 et 2000 a permis la croissance rapide de sociétés de prêts hypothécaires indépendantes.

      Ces sociétés ne traitaient que 12 % des prêts, mais 62 % des emprunteurs avaient affaire à elles. Elles ont ainsi enrôlé des cohortes de ménages insolvables, en leur accordant des taux d’intérêts très bas pendant les deux premières années, avant leur mise à niveau pendant tout le reste de la durée du prêt. Sur la foi d’une croissance indéfinie du marché, et en cas de non possibilité de remboursement, les ménages étaient assurés par ces sociétés, d’une revente de leurs biens avec une belle plus-value. Elles ont ainsi pris au piège les ménages pauvres, lesquels ont payé des commissions usuraires pour s’endetter à des taux très élevés. Ce rêve immobilier a viré au cauchemar, notamment pour les ménages les plus pauvres qui subissaient un régime de “prêts rapaces“.

      Le problème d’un crédit, à plus forte raison quand il est risqué, c’est qu’il reste dans les livres du prêteur jusqu’à conclusion – bonne... ou mauvaise. Une innovation financière débridée allait être mise au point par des mathématiciens fous de Wall Street et qui a, tour à tour, favorisé la bulle immobilière, la crise du logement et la spéculation.

      Ces prêts hypothécaires étaient « fondus » avec un certain nombre de crédits moins risqués pour en faire une ligne de titres obligataires négociables. Le grand avantage de cette opération, adéquatement nommée “titrisation“, tient au fait que les titres ainsi “manufacturés“ pouvaient être vendus sur les marchés par petits paquets. Pour que ce marché mafieux des crédits hypothécaires se développe, une dernière condition devait être satisfaite : trouver des sociétés financières aux reins solides (au moins en apparence) pour les acheter.

      A partir de 2005, il s’est trouvé des fonds spéculatifs à haut risque (les hedge funds), filiales de grandes banques d’investissements ou de grandes banques commerciales américaines et étrangères, prêts à acheter ces “lots d’actifs“ contenant des créances hypothécaires subprime.
      Pour les hedge funds, ces prêts subprime (sur-crédit) étaient considérés comme individuellement risqués mais globalement sûrs et rentables. D’autant que les marges tirées par leur revente étaient énormes pour les golden boys chargés de les disséminer à travers toute la planète.

      Pour que se prolonge, si possible ad aeternam, la croissance de ce marché immobilier américain, il fallait donc que des cohortes toujours plus importantes de ménages soient poussées vers l’emprunt hypothécaire. Il n’a pas été trop difficile, rêve américain de la propriété aidant, le contingent des emprunteurs “sains“ étant vite épuisé, et le marché devant impérativement être soutenu, les courtiers de prêts immobiliers sont allés de plus en plus loin chercher de nouvelles recrues.

      Tant que le marché immobilier montait et que les ménages continuaient de rembourser, ces “lots d’actifs“ trouvaient toujours des acquéreurs, mais le système s’est grippé. Le relèvement disproportionné des taux d’intérêts a jeté les emprunteurs, dans le défaut de paiement. Les logements repris aux ménages qui n’arrivaient pas à honorer leur crédit ne trouvait plus d’adjudicateur. Les procédures de saisie de logement ont atteint le chiffre de 1,3 millions en 2007. 3,1 millions en 2008 et jusqu’à 5 millions d’ici 2011. 9 millions de propriétaires luttent pour garder leur maison. Du coup, ces crédits pourris ne valent plus rien. Le plan de sauvetage de 700 milliards décidé en son temps par Georges Walker Bush, suivi de 750 milliards de dollars par Barak Obama ne suffiront pas. Le marché immobilier va plonger à des profondeurs abyssales et happer avec lui les 1.300 milliards de dollars de « déchets toxiques », liées à ces créances hypothécaires.

      La FED s'est engagée à racheter pour 1.500 milliards de dettes hypothécaires ou émises par des agences fédérales. En a-t-elle les moyens ? Non ! et qui en voudrait ?

      Le convoi des subprime n’est pas encore entièrement passé que s’annonce celui des Alt-A mortgages, intermédiaire entre les crédits standards et les subprime

      Avec les Alt-A mortgages, la finance prédatrice a atteint la quintessence du cynisme et de la perversité. C’est de l’argent qu’on prête à des gens qu’on sait fragiles voire insolvables, mais là, pour les faire signer, on va beaucoup plus loin et plus fort encore… On leur propose de seulement commencer à rembourser dans deux ans, trois ans, voire cinq ans. Evidemment, toutes ces facilités donnent lieu à report pour les années ultérieurs et le réajustement du taux ne sera que plus douloureux, l’emprunteur voit ses paiements augmenter de 63%.

      Ce système, mis en place depuis 2006 commence à peine à produire ses premiers effets, désastreux bien sûr. Et de ces crédits hyper pourris, il s’en est vendu pour 1.000 milliards de dollars, une sorte de bombe nucléaire à retardement qui attend d’exploser dans très peu de temps.

      A suivre
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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      • #4
        4- La fin des “déficits sans pleurs“

        Les Etats-Unis sont entrain d’accumuler des déficits tels qu’ils sont en train de mettre en péril l'économie mondiale. Leur balance courante a accusé un déficit cumulé de 10.000 milliards de dollars en 2008. D’ici la fin 2009, pour financer leur système bancaire, le secteur de l'assurance, le secteur automobile, les Etats-Unis vont devoir s’endetter de 2.000 milliards de dollars supplémentaires. N'importe quel autre pays du monde avec de tels déséquilibres de ses comptes, aurait connu la banqueroute. Pourquoi pas les Etats-Unis avec leur billet vert que tous les habitants de la planète, de l'Afrique à l'Asie en passant par la Russie, voulaient détenir. "C'est comme si les Etats-Unis avaient eu dans leurs mains la pierre philosophale“ ?

        Tout d’abord, les Etats-Unis n'auraient jamais pu vivre avec ce privilège exorbitant permettant "des déficits sans pleurs", s'ils n'avaient pas imposé leur dollar comme monnaie de référence lors des accords de Bretton Woods, s’ils n’avaient pas forcé les banques centrales du monde entier à détenir ses dollars dans la composition de leurs réserves sans aucune contrepartie, s’ils n’avaient pas imposé leur dollar sur le marché des changes, du pétrole, des métaux, dans le commerce mondial. Ce privilège qui leur permet de s'endetter sans (pour le moment) en payer toutes les conséquences. On s'attendrait en effet, à ce qu'un pays endetté vis-à-vis du reste du monde verse des intérêts sur cette dette. Ce n'est pas le cas, les Etats-Unis ont toujours reçu du monde plus d'intérêts et de dividendes qu'ils n'en ont payé. Comment est-ce possible ?

        La dette nette américaine est la différence entre tous les avoirs des étrangers aux Etats-Unis (le passif) et leurs avoirs dans le monde (l'actif). Mais leur actif et leur passif diffèrent fondamentalement. Leur passif est surtout constitué de bons du Trésor, or la finance prédatrice manipule ces bons de trésors, avec cynisme et perversité. Contrairement à ce que l’on veut faire croire, ce n’est pas l’Etat qui demande à la FED de monétiser (transformer en argent) ses bons de trésors, mais c’est la FED, qui en plus de la masse monétaire de dollars qu’elle a mis en circulation avec la complicité de l’Etat, sans aucune contre partie, ordonne, selon les nécessités, au trésor du gouvernement des Etats-Unis de lui prendre ses billets fraichement imprimés contre des obligations que sont les bons de trésor, sur lesquels elle perçoit en plus des intérêts annuels. “C'est du blanchiment d'argent rémunéré“ .Ces bons sont par la suite refourgués aux banques centrales du reste de la planète avec des taux d'intérêt faibles (proches de 0%).

        Du côté des actifs, il s'agit de manière prédominante d'actions sur les marchés boursiers et d'investissements faits par les multinationales américaines. Plus risqués, ces avoirs ont des rendements élevés. La différence entre le taux auquel ils empruntent et le rendement de leurs investissements est quand même plus de 3 %. Les Américains empruntent donc à taux faible pour consommer, mais aussi pour investir dans le reste du monde sur des actifs plus rentables. Ils reçoivent ainsi plus de dividendes de leurs investissements à l’étranger qu’ils ne paient d’intérêts sur leurs dettes.

        La différence de rendement entre des actions et des obligations explique donc que les Etats-Unis restent, en dépit de leurs déficits, des investisseurs bénéficiaires. Comme la Rome de l’empereur Vespasien, “ l’Amérique mercenaire“ parvient à faire payer à ses vassaux la protection qu’elle leur procure, quitte à jouer très classiquement sur ses taux d’intérêt pour maintenir la situation à son avantage.

        Le privilège américain ne s'arrête pas là : grâce à l'hégémonie du dollar, ils empruntent dans leur monnaie, mais environ 70 % de leurs actifs étrangers sont en monnaie étrangère. Lorsque le dollar se déprécie, la dette nette est automatiquement réduite. Le bénéfice est substantiel : une dépréciation de 10 % aboutit à un transfert en faveur des Etats-Unis de près de 6 % du PIB américain, c'est-à-dire le montant du déficit annuel de la balance commerciale ! Pour tout autre pays, le remboursement de la dette obligerait à consommer moins et produire plus pour le reste du monde. Parce que les étrangers ont accepté de prêter en dollars aux Etats-Unis, l'ajustement via une dépréciation du dollar sera rendu moins douloureux. Cet ajustement présente l’avantage de reporter les coûts sur le reste du monde, puisqu’il revient à prendre de la croissance, des emplois et de l’épargne chez les autres.

        Par ces procédés, la finance prédatrice est non seulement entrain d’asphyxier toute une nation dans l’étau de l’endettement, elle est en train de siphonner toute l'épargne mondiale. Par ailleurs, les Américains consomment plus qu'ils ne produisent. Pour cela, ils importent plus 50% de biens qu'ils n'en exportent et, chaque année, ils doivent donc emprunter davantage au reste du monde. Réduire cet écart est quasi impossible en raison de l’absence de compétitivité des produits américains sur les marchés mondiaux et ce malgré la dépréciation du billet vert.

        Comme un toxicomane l’est de la drogue, les Etats-Unis sont devenus totalement dépendants des entrées de capitaux étrangers pour financer leurs déficits. Et ce sont les investisseurs internationaux qui, par leurs acquisitions de bons du Trésor américains, financent leur train de vie. Plus de 18 % de la capitalisation boursière des actifs américains à long terme, et 42 % du stock de bons du Trésor sont détenus par les étrangers.

        Les Etats-Unis ont le privilège exclusif d’emprunter dans leur propre devise et la possibilité de dévaluer leur dette. Ils ne se sont pas privés de le faire. En faisant tourner la planche à billets verts, la caste gouvernante paie ses importations en monnaie de singe. Aucune autre nation n’a cette prérogative. Mais voilà. Avec la crise des subprimes, avec la défaillance des grandes banques d'investissement de Wall Street, avec la création de l'euro et l'envol de la Chine, cela commence à sentir la fin de règne pour l'étalon-dollar. Pour les Etats-Unis, le temps des "déficits sans pleurs" touche à sa fin.

        5- Effondrement du dollar

        La période où le dollar était la valeur refuge est révolue. Aujourd'hui, il ne vaut plus rien. C'est de la fausse monnaie. Mais cette fausse monnaie est massivement en dehors des Etats-Unis. Un peu partout. Dans les pays producteurs de pétrole (les pétrodollars), en Europe (les eurodollars), en Amérique du Sud et, plus récemment, en Russie et surtout en Chine qui fait payer presque toutes ses exportations en dollars. Nous allons assister à une baisse inéluctable du dollar. Normalement un dollar faible devrait favoriser les exportations américaines et pénaliser ses importations. Or, plutôt qu’à un rééquilibrage des comptes, on assiste au creusement de déficits qui soulignent les fragilités structurelles de l’économie américaine et l’échec de la politique de réduction “par le marché“ du déficit extérieur. D’où l’inquiétude des détenteurs de billets verts, et en particulier celle des banques centrales, qui, jusque-là, portaient le dollar à bout de bras.

        Les Etats Unis vont sans cesse imprimer des dollars pour financer la relance de leur économie. Ces billets fraichement imprimés vont être échangés en bons de trésor par la réserve fédérale qui va les mettre sur le marché pour être acquis par des investisseurs étrangers et des banques centrales. Qui en voudra d’autant que les pays qui en détiennent des quantités considérables tels que la Chine (environ 1 900 milliards), la Russie (270 milliards), Hongkong (150 milliards) sont devenus otages des Etats Unis et s’inquiètent désormais de la sécurité de leurs actifs en dollar ?. Ils exhortent les États-Unis à “rester une nation crédible“. Aux abois, ce pays pourrait-il le rester ?

        Si la Chine a arrimé en 1994 sa monnaie, le renminbi, “monnaie du peuple“, (nom officiel du yuan) au billet vert, et a fait cause monétaire commune avec les Etats-Unis jusqu’à maintenant, c’est parce qu’un dollar fort lui a, en effet, permis jusqu’à présent de maintenir sa compétitivité face à l’Amérique, et de l’accroître face au reste du monde.

        Quant aux pays arabes et plus particulièrement les pays exportateurs de pétrole, c’est contraints et forcés que leurs monnaies soient soumises à cet arrimage, et c’est ce qui a permis jusqu’à présent à l’Amérique en plus de contrôler sur place les robinets de leur pétrole, à soumettre à distance tous leurs avoirs à l’étranger. La chute du dollar va se transformer en une déroute complète de l’économie mondiale. Il suffit que les Chinois décident de faire monter la part d’une autre monnaie convertible et faire baisser la part du dollar dans leurs réserves pour que cela ait des conséquences extrêmement importantes. Dans les pays les plus vulnérables tel que l’Algérie dont l’économie est construite sur la rente pétrolière, cette situation va provoquer des craquements extrêmement brutaux.

        Les recettes d’argent générées par l'exportation du pétrole (99%) vont fondre comme neige au soleil. Le monde est devenu malade de la monnaie américaine, plus encore que de sa finance, malade de ce système d'étalon-dollar sous lequel l'économie mondiale vit depuis plusieurs décennies, et qui a permis aux Etats-Unis de se livrer à cette débauche de crédits, de dettes et de déficits.

        A cet effet, les Chinois et les Russes sont en train d’activer pour une mise en place d'une monnaie internationale de réserve qui n'est la monnaie d'aucun pays. Cette monnaie serait gérée soit par un FMI modifié, soit par un autre comité quelconque. Les pays utiliseront des droits de tirages spéciaux (DTS). Mais le problème est que, comme tout le monde le sait, les Etats-Unis ne veulent sous aucun prétexte de cette solution, déjà proposée par De gaulle en 1964, car ils veulent conserver aussi longtemps qu'ils le peuvent le dollar comme devise de référence.

        A suivre...
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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        • #5
          6- Effondrement de l’économie américaine

          L’économie américaine est en récession profonde. Elle n’occupe plus dans le monde industrialisé actuel la position dominante passée. Elle est en train de perdre la bataille économique. La part qu’elle représente dans l’économie mondiale diminue année après année aux profits des pays émergents et asiatiques (la Chine, l’Inde…).

          Sa sortie de crise en 1929 n’a été rendue possible que parce que les 90% de tous les biens manufacturés dans le monde étaient produits par les américains, par ailleurs les Etats Unis disposaient, outre des grandes richesses naturelles de leur territoire, d’une arrière cour (les pays d’Amérique latine) pour puiser les matières premières nécessaires à la fabrication de biens manufacturés. Or en ces débuts du 21ème siècle, L’Amérique importe du reste du monde de vastes quantités de biens manufacturés, les américains ont perdu des pans entiers de leur industrie (électroménager, automobile…) au profit des productions industrielles des pays asiatiques. Les pays d’Amérique latine se sont affranchis de leur tutelle. Ne leur reste que le monde arabe.

          Pour toutes ces causes, l’empire Américain vient d’entamer son long et douloureux processus de désintégration. Mais à l’idée de perdre cette suprématie, il en est malade, et pour la maintenir, il n’hésitera pas un seul instant à utiliser ses armes de destruction massive pour affirmer par la terreur son leadership notamment sur les gouvernants des pays arabes.
          Il n’y parviendra pas et va disparaître, il va sacrifier alors nos gouvernants en disparaissant, comme auparavant dans certaines civilisations, les serviteurs étaient sacrifiés pour qu’ils puissent accompagner leurs rois défunts pour les servir dans l’Au-delà. Evénements que les peuples attendent impatiemment.

          L’Amérique restera cependant une nation importante, grâce à deux atouts dont elle dispose : la grande quantité d’eau douce en Alaska et l’immense étendue de son territoire notamment de sa surface agricole utile, à condition que son climat va le lui permettre et que sa population adopte un changement de comportement alimentaire qui devra être moins carnassier.

          Conclusion

          La finance qui a élu domicile aux Etats-Unis restera amorale et usera continuellement de pratiques immorales pour dépouiller l’humanité de ses richesses. La rendre humaniste serait une entreprise vaine, elle demeurera violente et prédatrice à l’image des cow-boys qui lui ont donné refuge. Les crises qui la secouent ne lui ont permis que de “compter ses morts” avant de repartir de plus bel vers de nouvelles proies qui lui échappent encore, entre autres les grandes réalisations de “l’Etat- providence“ : le gigantesque secteur de la santé (France, Belgique, pays nordiques…).

          Compter sur les gouvernements occidentaux pour freiner ses ardeurs prédatrices relève de la farce, c’est elle qui les fait et les défait. De gaulle a voulu lui résister, il l’a appris à ses dépens (mai 68). Entendre Nicolas Sarkozy affirmer vouloir la “réguler“, frise le ridicule, c’est elle qui l’a cloné. La mission dont il est chargé maintenant est de la sauver sur le dos des contribuables de la planète. Il en a le profil, il a une formation d’avocat, et d’autant plus, il a accompli brillamment auprès d’elle une autre mission importante : enterrer le gaullisme et rendre la France vassale de l’Amérique.

          Heureusement pour l’humanité, l’empire qui l’abrite est agonisant, Il va être balayé par la crise financière et économique qui s’est abattue sur cette planète et dont la finance prédatrice porte l’entière responsabilité. Il ne va rester que nos gouvernants pour croire et miser sur lui nos richesses.

          Pour différer son effondrement, l’empire américain a mis en berne son arrogance et s’accroche désormais à ses autres alliés européens. Avec l’élection de Barak Obama, il veut reconstruire une puissance américano-occidentale pour faire face à la montée en puissance de la Chine, de l’Inde et le retour sur scène de la Russie. Même alliés, ce monde occidental a perdu définitivement l’initiative économique et stratégique. Nous sommes déjà à l’aube d’une ère post-américano-occidentale.

          L’effondrement de cet empire va condamner cette finance à l’errance, car les empires naissants que sont la Chine et l’Inde vont lui rester hermétiquement fermés. Ces deux régions sont des berceaux de civilisations millénaires, mais elles sont restées imperméables à toute pénétration étrangère. Même les religions monothéistes qui sont d’essence divine et porteuses de valeurs morales universelles n’on pas réussi à conquérir le cœur de leurs peuples.

          Le Judaïsme a choisi délibérément de s’enfermer sur lui-même, la Chrétienté avec ses moyens colossaux peine à s’y installer, seul l’Islam est parvenu difficilement à s’implanter auprès des populations maintenues marginalisées du pouvoir de décision. C’est ce qui consterne d’autant plus cette finance qui s’est érigée à l’aube du 21ème siècle par ces protagonistes comme “nouvelle religion“ (de désordre et de chaos évidemment).

          Cependant, les Etats Unis d’Amérique et leurs alliés au sein de l’OTAN (sauf la Turquie) continueront pour de longues années à nous terroriser avec leur énorme arsenal nucléaire, mais pour combien de temps, cela ne dépendra que de nous, peuples du “Grand Moyen-Orient“ comme aimait le dire le président George Walker Bush.

          Nos ressources pétrolières, nos ressources minières, nos ressources en eau, nos terres et “notre“ soleil, vont devenir un enjeu stratégique majeur dans le futur et un champ de bataille vital d’une troisième guerre mondiale que vont se livrer les grands prédateurs de cette planète.

          Le sort de l’humanité va dépendre de cette région. Celui qui la contrôlera, dominera le monde. A cet effet, des accords de Sykes-Picot bis sont en élaboration par l’ordre américano-occidental pour son dépeçage à nouveau et la mise sous séquestre de ses biens.

          Le déploiement de l’OTAN dans cette partie du globe, qui a commencé avec la première guerre du Golf pour s’accaparer de nos ressources stratégiques, est en train de se poursuivre afin de sécuriser totalement leurs pillages, et surtout de les protéger contre de nouveaux prédateurs qui se profilent à l‘horizon, et qui vont manquer aussi crucialement de nos ressources : la Chine et l’Inde. L’opération de charme que vient d’effectuer Barack Obama en juin 2009 au Caire auprès de la nation musulmane est une manœuvre analogue à celle qu’a entrepris le renard auprès du corbeau dans la fable de la Fontaine, la dépouiller de ses biens pacifiquement.

          La chute de l’empire américano-occidental mettra cette finance aux abois. Pour sonner son hallali, il nous appartient de déjouer le complot qu’elle trame dans les couloirs de l’ONU, à l’OTAN, au FMI, à la Banque Mondiale…, afin de nous déposséder de nos richesses.

          Si dans un sursaut d’orgueil, nous parvenons à les soustraire des prédateurs du monde occidental, de la Chine et de l’Inde, qui sont en train de s’abattre sur nous tels des charognards, le 21ème siècle ne sera ni américano-occidental, ni chinois, ni indien, il sera Grand Moyen-Oriental.

          FIN - Dr Anis Aboumanel ( Forum démocratique)
          Dernière modification par zek, 15 août 2009, 08h31.
          Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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          • #6
            salut, tu ne pouvais pas faire un résumé ?
            merci pour l'article

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            • #7
              j'ai lu la conclusion

              et je m'etonne que ce monsieur explique encore la geopolitique par la religion

              Demain, ce n'est ni la religion (comme au moyen age), ni l'economie( comme au 17-20 siecle) qui seront les moteur de la géopolitique
              MAIS
              l'ecologie ou si vous voulez l'environnement

              L'Inde et la Chine qu'on présente aujourd'hui comme de future puissance sont très très fragile écologiquement

              La guerre mondiale écologique a daja commencé

              se première batail est le Darfour

              Le monde arabe est encore davantage fragile :
              surpopulation
              desertification
              pauvreté en ressources d'eau (les seuls ressources majeurs qu'il exploite ne lui appartienne pas : nil, Eufrate, tigre)
              surpêche
              etc...

              le monde arabe dépend de sa nourriture des puissance qu'il dit en declin


              Le monde arabe est INCAPABLE de se nourrire seul

              L'arabie a essayé et a échoué

              Le monde arabe est écologiquement dans un sale merdier

              alors la religion !!!
              il se fout le doigt dans l'oeil
              .
              .
              ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
              Napoléon III

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              • #8
                L'Empire américain en déclin pèse toujours plus que toutes les économies du monde et toutes les puissances militaires du monde. Il a connu plus grave crise lors de la guerre du Vietnam.
                Encore un qui prend ses fantasmes pour des réalités.
                La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                • #9
                  Pourquoi en ces fins de temps, les empires s’éteignent pratiquement en l’espace d’une vie à l’échelle humaine, comparés aux empires qui les ont précédés et qui ont duré des siècles ?
                  Parceque la puissance ne dépends plus de l'or metal, elle dépends de la monnaie en papier, les anciens empires placaient leurs perenités dans les coffres remplient d'or. Tandis que les nouveaux empires sont soumis à la speculation, que nous pouvons traduire par "empires en papier". Ce ne sont plus des chateaux en pieres, ce sont des chateaux de cartes.

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                  • #10
                    Geas,je suis d accord avec ce que tu dis plus haut,ily a qui prenne leurs reves pour des réalités
                    Certains devraient un peu apprendre l histoire des etats unis de l epoque ou les patriotes americains ont conquis leur independance face aux anglais et a nos jours
                    Ce peuple multi raciales et multi religieux est uni dans les situations ou leur nation est en danger(nombreux pays au 18,19,20,21 eme siecle on n ont fait les frais°) et a l heure actuelle,au 21 eme siecle,ilfaudra encore comptez sur eux et meme la chine ne risquera pas de se meler de trop pres de leurs affaires et en particulier de l occident,

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                    • #11
                      je dirais fin de l'unipolaire et developpement du multipolaire

                      autre chose : contrairement à une idée reçue..la Chine n'est pas 100 % immobile , completement irresponsable , au plan ecologie et developpement durable ..elle a engagé des actions et travaille à la preservation de ses sols et de son air....Elle pense à son futur aussi ....

                      La Chine c'est pas du 0 sur 20 .....en actions de preservation faune, flore, air...

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                      • #12
                        Si dans un sursaut d’orgueil, nous parvenons à les soustraire des prédateurs du monde occidental, de la Chine et de l’Inde, qui sont en train de s’abattre sur nous tels des charognards, le 21ème siècle ne sera ni américano-occidental, ni chinois, ni indien, il sera Grand Moyen-Oriental
                        Avec une economie basee sur l'unique rente petroliere ? Vous revez, Douktour !!!
                        Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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                        • #13
                          Wishful thinking.



                          Ce grand pays a connu des defaites, des periodes noires comme tout les pays du monde mais sa volonté est d'acier. A titre d'exmple le phenomene du chommage n'est pas nouveau.
                          Dernière modification par absente, 16 août 2009, 17h45.

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                          • #14
                            Exact, Lynas. Le ghoul restera tjrs ghoul. A titre d'exemple, tu remarqueras le taux de chomage actuel est loin d'egaler celui des annees 70.
                            Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

                            Commentaire


                            • #15
                              L'amerique saura toujours se relever, tant que les les pays riches trouvent dans les pays pauvres un reservoire d'etre humain pour venir palier la carrence de fécondité des pays riches.

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