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Congo : Qu’avons-nous gagné après 49 ans d’indépendance ?

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  • Congo : Qu’avons-nous gagné après 49 ans d’indépendance ?

    Elections en Coupé-décalé, misère, chômage, privatisation de l’Etat et ethnicisation du pouvoir…

    Lorsque le général Charles De Gaulle est venu faire la proposition d’indépendance à l’Afrique, Brazzaville était encore la capitale de la France libre, capitale de l’Afrique équatoriale Française (A.E.F) qui comprenait le Tchad, le Centrafrique, le Gabon et enfin le Cameroun (territoire sous mandat). A cette époque-là, Bangui, Ndjamena, Ouagadougou, Yaoundé et surtout Libreville n’étaient que des grands villages à peine éclairés et urbanisés !

    Cependant, Brazzaville avait déjà une structure de ville, une élite intellectuelle qui diffusait le savoir, la musique, la peinture et les idées de renouveau dans le monde entier (…). Le Congo, premier pays francophone d’Afrique noire à avoir acquis la Radio et la Télévision. Une référence ! Congo Moké, Congo monènè !

    Ce Congo, tant vanté a vécu et le reste du monde a vu ce que les congolais ont réellement fait de leur pays depuis 1960.

    Qu’avions-nous gagné après quarante neuf ans d’indépendance ?

    D’abord la pauvreté, des élections en Coupé-décalé, la misère, le délabrement du tissu économique, l’intégrisme, le tribalisme, le clientélisme politique, les guerres à répétition, des Cobras, Ninjas, Cocoyes, Mambas de guerre, NSiloulou, etc, des viols collectifs, du sang et des larmes. Triste Congo !

    En matière d’instabilité des institutions publiques : Le Congo a battu les records au niveau de la sous-région, en moyenne :

    -Un président tous les sept ans depuis l’indépendance ;

    -Une constitution tous les deux ans ;

    -Un coup d’Etat tous les cinq ans ;

    -Un immense gâchis et un endettement de plus de 1000 milliards de FCFA dans la contre partie est introuvable, ruse ou malédiction ?

    Sur la gestion des revenus pétroliers : Le pétrole a surtout servi à enrichir une poignée de privilégiés au détriment de la population qui croupit jusqu’ici dans une misère sans nom.

    Le bilan économique des 49 années d’indépendance est globalement négatif, en dépit des ressources pétrolières abondantes qui auraient pu faire du Congo, un petit paradis à cheval sur l’Equateur !

    En 49 ans, nos leaders politiques se sont chamaillés inutilement autour du pouvoir : trois (03) fois au Sud, trois (03) fois au Nord, les uns avec les armes, les autres avec les voix ; instrumentalisant et fanatisant les jeunes désœuvrés.

    Entre les Riches et les Pauvres, l’écart se creuse chaque jour au Congo

    Malgré les monts et merveilles promis à la faveur de défunte « Nouvelle Espérance », au Congo, la grande pauvreté s’est s’installée à grande échelle jusque dans les zones tribales censées figurer le pays de la chance. Les fortunes providentielles, elles aussi, hélas, toujours indexées sur les mêmes et autour des mêmes, avec leurs lignes d’assomption : véhicules 4x4, villas cossues fleurissant jusque tard dans la nuit, à la lumière des torchères improvisées.

    Décidément, une nouvelle classe politique, cupide et vorace, brassant des pétrodollars devant un océan de misère s’est constituée au Congo.

    Après 49 ans, allons-nous continuer ainsi ?

    A tout prendre, au bout de 49 années d’indépendance, le Congo est certes très riche mais il demeure encore mal géré.

    La raison est que, les Gouvernants, sans souscrire à un ensemble de principes vitaux, tous les efforts de développement, aussi bien sur le plan social, politique qu’économique n’ont été qu’une simple aventure, une vue de l’esprit.

    Ces principes que sont l’égalité devant la loi, l’égalité des chances, la fraternité et la solidarité, la tolérance, la bonne gouvernance, la justice, etc., ont du mal à être appliqués, engendrant ainsi des obscurantismes de tout genre.

    On pourra parler des dirigeants qui poussent à la haine et à la xénophobie, mais cela n’explique pas tout. Car, pour mettre en œuvre une politique immonde, asociale et sordide, il faut des exécutants j’allais dire ces milliers de jeunes Congolais désœuvrés, drogués, mendiants et manipulés à l’envie par une élite politique vieillotte. Les preuves sont dans les faits suivants : barricades, guerres civiles, pillage, viol, vol et intégrisme primitif.

    Et, c’est toute l’actualité controversée du bilan des 49 ans d’indépendance du Congo.

    Le Président Sassou Nguesso totalisera 32 ans au pouvoir après son dernier mandat en cours

    Aujourd’hui, si personne ne conteste la grande expérience du Président Sassou Nguesso, celle-ci suffira-t-elle, à elle seule, à porter toute l’espérance du pays ? Sinon, quelle place y fait-on au citoyen congolais qui, malgré les tee-shirts, les Méga meetings, les pagnes et autres gadgets, ne s’intéresse plus à la chose politique?

    Le fort taux d’abstention constaté depuis les dernières élections constitue un malaise social et surtout un signal fort du peuple Congolais qui n’accorde aucun crédit aux «Elections truquées et en Coupé Décalé».

    A cela s’ajoutent, les tribus qui au Congo, s’organisent en partis politiques pour accéder au pouvoir et participer directement au partage du gâteau. Ces dernières années, il est de plus en plus désolant de constater que 4 ou 5 Ministres du Gouvernement soient essentiellement des ressortissants d’un même département, d’un District voire d’un même village ! Et les autres ?

    4 ou 5 Ministres, Généraux ou DG, ne devraient plus appartenir à un même District voire un même village! Et les autres ?

    Les ministres du gouvernement mettent tout en œuvre pour devenir des leaders incontestés de leurs districts respectifs, agissant de plus en plus comme des Demi-dieux.

    En conséquence, on a toujours l’impression qu’au Congo, le Gouvernement de la République est beaucoup plus une coalition ethno-tribale, clanique ou villageoise au lieu d’être un ensemble cohérent regroupant les représentants des partis politiques, de la société civile d’une part et des individualités d’autre part. Il est temps de corriger le tir.

    A la faveur du nouveau septennat, il serait frustrant et désolant de voir 5 voire 6 DG, Généraux, Conseillers et Ministres du Gouvernement appartenir essentiellement à un même District voire un même village ! Et les autres ?

    Plus que d’habitude, humanisons la gestion du pays en donnant la chance aux filles et fils de tous les Départements du Congo de jouer chacun son rôle. Evitons les exclusions et le culte du tribalisme et du régionalisme de la tristement célèbre OBUMITRI.

    Car, de nos jours, ce qui compte pour un Ministre, c’est sa capacité de drainer de nombreux ressortissants de son district «fétiche» afin de soutenir «les yeux fermés» le pouvoir de Denis Sassou Nguesso, alors qu’il y a un programme ministériel national à accomplir. C’est cela être un Ministre de la République ? Pouah !

    Après 49 ans d’indépendance, réapprenons à vivre ensemble, à nous accepter dans nos différences…

    Encore une fois, la situation que nous vivons n’est pas une fatalité, il nous faut cependant réapprendre à vivre ensemble, le Pouvoir et l’Opposition, à nous accepter dans nos différences, à nous tolérer mutuellement, à nous aimer et à aimer avec la même chaleur, la chose la plus précieuse que nous avons en commun : le Congo.

    A une année du 50ème anniversaire de l’indépendance du Congo qui sera célébrée le 15 Août 2010, il n’est donc plus possible de se réfugier derrière des idoles, des dogmes et des mythes.

    Plus que jamais, c’est avec notre conscience, et si possible notre intelligence, que nous avons désormais à régler notre problème de suivie.

    Ensemble, sans exclure personne, réinstallons le Congo dans la lignée des Nations qui ont encore un destin à jouer ?

    Car, après quarante neuf ans d’errance, de gâchis et de chaos à peine maquillés, il faut, toutes affaires cessantes, réveiller le citoyen Congolais, j’allais dire «le vrai Congolais», en appelant de toutes nos forces un renouveau du civisme ; en repensant l’ensemble de notre lutte et de notre devenir en ce troisième millénaire.

    A la faveur du «Chemin d’Avenir», le Président Denis Sassou Nguesso qui accomplit son deuxième et dernier mandat, se doit d’instaurer la rigueur, sévir et punir tous les fossoyeurs et autres tortues à double carapaces.

    Pour le Président Sassou Nguesso, en homme expérimenté , il faudrait, ici et maintenant, faire entendre en permanence la voix de la conscience humaine en ne protégeant plus personne afin d’éliminer la délinquance financière et tous les excès intolérables.

    Enfin, c’est au Président Sassou Nguesso et à l’ensemble des Evangélistes zélés du «Chemin d’Avenir» de s’y inspirer et de s’y adapter.S’ils le peuvent encore!

    Même si…..Bonne fête !

    Ghys Fortuné DOMBE BEMBA
    CPL
    Dernière modification par zek, 18 août 2009, 01h38.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Lorsque le général Charles De Gaulle est venu faire la proposition d’indépendance à l’Afrique, Brazzaville était encore la capitale de la France libre
    MDR

    Apres avoir perdu Paris, les Francais avaient tellement peur de perdre leur nouvelle capitale au profit des Allemands qu'ils l'ont deplace jusqu'a.. Brazzaville.

    ∑ (1/i²) = π²/6
    i=1

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