L'Arctic Sea est loin d'avoir dévoilé tous ses mystères. Vendredi, un quotidien autrichien affirme que le cargo, qui avait disparu pendant plus de deux semaines en juillet, transportait des missiles sol-air à destination de l'Iran.
Dans l'affaire de l'Arctic Sea, les révélations sont chaque jour un peu plus étonnantes. Ces dernières semaines, les journaux de plusieurs pays se sont essayés à découvrir la nature de la cargaison du cargo, porté disparu pendant plus de deux semaines en juillet, avant de réapparaître au large du Cap Vert. Vendredi, c'est au tour du quotidien autrichien Salzburger Nachrichten de livrer sa version des faits. Le journal affirme que des missiles sol-air S-300 se trouvaient à bord de l'Arctic Sea, en sus de sa cargaison officielle: du bois finlandais. Citant des "sources israéliennes bien informées et ayant de bons contacts avec les services secrets occidentaux", le correspondant du journal à Jérusalem affirme que les missiles ont été chargés sur le bateau alors qu'il était immobilisé pour réparation dans le port russe de Kaliningrad, au début de l'été.
Toujours selon le journal, ces missiles étaient destinés à l'Iran. Téhéran aurait négocié ce contrat avec un groupe de mafieux russes, composés d'anciens militaires. Mais la transaction aurait été signalée par "un service occidental" aux services secrets russes. C'est alors que Moscou aurait pris la décision d'intercepter le cargo. D'où la "fausse attaque" de pirate au large des côtes suédoises. "Cela explique pourquoi la Russie a mis tant de temps, après qu'il ait été détourné par des pirates, à intercepter le cargo au large du Cap Vert, alors que la position de l'embarcation était constamment connue, selon l'Otan", écrit le Salzburger Nachrichten. Différentes sources ont en effet assuré que l'Alliance atlantique n'avait jamais perdu la trace du vraquier.
Fouille du cargo ordonnée
Selon le journal, cela expliquerait l'attentisme des services secrets occidentaux. Si cette version des faits s'avérait véridique, cela expliquerait aussi pourquoi des "pirates" auraient choisi une cible relativement "intéressante": la cargaison de bois a été évaluée a "seulement" 1,5 million d'euros. Et rassurerait les experts, qui ont été plutôt étonnés par le caractère inédit d'une attaque de ce type dans les eaux européennes. Enfin, selon le Salzburger Nachrichten, la présence de ces missiles dernière génération expliquerait l'envoi par la Russie de plusieurs avions cargos au large du Cap Vert… pour rapatrier 14 membres d'équipage et 8 pirates présumés. Mais ce scénario, qui livre sur un plateau des réponses à quasiment toutes les questions, reste difficile à vérifier. Voire impossible. D'autre part, le fait que cette information vienne de l'Etat hébreu ajoute à la confusion: on peut aisément imaginer qu'Israël aurait intérêt à laisser filtrer ce genre d'information, vraie ou fausse. Pour l'heure, elle ne correspond en rien aux explications fournies par Moscou. Dans un premier temps, la Russie avait rapporté l'arrestation de huit pirates – des Lettons, des Russes et des Estoniens -, accusés d'avoir attaqué le cargo au large de la Suède, attaque qui avait été signalée par l'équipage, avant la disparition du vraquier.
Mais depuis, d'autres éléments sont venus pimenter l'histoire. Les huit pirates, mis en examen et transférés dans une prison de haute sécurité, ont notamment livré une version différente. Selon leur avocat, Omar Akhmedov, cité par le quotidien russe Kommersant, ces huit hommes seraient en fait des militants écologistes, partis du port estonien de Pärnu à bord d'un canot automoteur afin de tester un équipement de navigation. Pris dans une tempête, ils auraient demandé de l'aide à l'équipage de l'Arctic Sea. Une fois à bord, le capitaine aurait refusé de signaler leur présence et choisi de détourner le cargo vers les côtes ouest-africaines, en lieu et place de l'Algérie. Cette version rejoint celle donnée un temps par Moscou. Les autorités russes avaient en effet soupçonné les marins d'être à l'origine de leur propre détournement. Dernier rebondissement, Mikhaïl Voïtenko, le rédacteur en chef du bulletin maritime Sovfrakht, qui avait révélé en août la mystérieuse disparition du cargo, a quitté la Russie, disant craindre pour sa sécurité. Mais sur son site internet, la société Sovfrakht précise que l'homme a démissionné de son poste, disant "en avoir marre de mentir à tout le monde". Autant de vraies-fausses révélations qui ont conduit Moscou a ordonné la fouille du navire dès son arrivée dans un port russe. Suite au prochain épisode.
Dans l'affaire de l'Arctic Sea, les révélations sont chaque jour un peu plus étonnantes. Ces dernières semaines, les journaux de plusieurs pays se sont essayés à découvrir la nature de la cargaison du cargo, porté disparu pendant plus de deux semaines en juillet, avant de réapparaître au large du Cap Vert. Vendredi, c'est au tour du quotidien autrichien Salzburger Nachrichten de livrer sa version des faits. Le journal affirme que des missiles sol-air S-300 se trouvaient à bord de l'Arctic Sea, en sus de sa cargaison officielle: du bois finlandais. Citant des "sources israéliennes bien informées et ayant de bons contacts avec les services secrets occidentaux", le correspondant du journal à Jérusalem affirme que les missiles ont été chargés sur le bateau alors qu'il était immobilisé pour réparation dans le port russe de Kaliningrad, au début de l'été.
Toujours selon le journal, ces missiles étaient destinés à l'Iran. Téhéran aurait négocié ce contrat avec un groupe de mafieux russes, composés d'anciens militaires. Mais la transaction aurait été signalée par "un service occidental" aux services secrets russes. C'est alors que Moscou aurait pris la décision d'intercepter le cargo. D'où la "fausse attaque" de pirate au large des côtes suédoises. "Cela explique pourquoi la Russie a mis tant de temps, après qu'il ait été détourné par des pirates, à intercepter le cargo au large du Cap Vert, alors que la position de l'embarcation était constamment connue, selon l'Otan", écrit le Salzburger Nachrichten. Différentes sources ont en effet assuré que l'Alliance atlantique n'avait jamais perdu la trace du vraquier.
Fouille du cargo ordonnée
Selon le journal, cela expliquerait l'attentisme des services secrets occidentaux. Si cette version des faits s'avérait véridique, cela expliquerait aussi pourquoi des "pirates" auraient choisi une cible relativement "intéressante": la cargaison de bois a été évaluée a "seulement" 1,5 million d'euros. Et rassurerait les experts, qui ont été plutôt étonnés par le caractère inédit d'une attaque de ce type dans les eaux européennes. Enfin, selon le Salzburger Nachrichten, la présence de ces missiles dernière génération expliquerait l'envoi par la Russie de plusieurs avions cargos au large du Cap Vert… pour rapatrier 14 membres d'équipage et 8 pirates présumés. Mais ce scénario, qui livre sur un plateau des réponses à quasiment toutes les questions, reste difficile à vérifier. Voire impossible. D'autre part, le fait que cette information vienne de l'Etat hébreu ajoute à la confusion: on peut aisément imaginer qu'Israël aurait intérêt à laisser filtrer ce genre d'information, vraie ou fausse. Pour l'heure, elle ne correspond en rien aux explications fournies par Moscou. Dans un premier temps, la Russie avait rapporté l'arrestation de huit pirates – des Lettons, des Russes et des Estoniens -, accusés d'avoir attaqué le cargo au large de la Suède, attaque qui avait été signalée par l'équipage, avant la disparition du vraquier.
Mais depuis, d'autres éléments sont venus pimenter l'histoire. Les huit pirates, mis en examen et transférés dans une prison de haute sécurité, ont notamment livré une version différente. Selon leur avocat, Omar Akhmedov, cité par le quotidien russe Kommersant, ces huit hommes seraient en fait des militants écologistes, partis du port estonien de Pärnu à bord d'un canot automoteur afin de tester un équipement de navigation. Pris dans une tempête, ils auraient demandé de l'aide à l'équipage de l'Arctic Sea. Une fois à bord, le capitaine aurait refusé de signaler leur présence et choisi de détourner le cargo vers les côtes ouest-africaines, en lieu et place de l'Algérie. Cette version rejoint celle donnée un temps par Moscou. Les autorités russes avaient en effet soupçonné les marins d'être à l'origine de leur propre détournement. Dernier rebondissement, Mikhaïl Voïtenko, le rédacteur en chef du bulletin maritime Sovfrakht, qui avait révélé en août la mystérieuse disparition du cargo, a quitté la Russie, disant craindre pour sa sécurité. Mais sur son site internet, la société Sovfrakht précise que l'homme a démissionné de son poste, disant "en avoir marre de mentir à tout le monde". Autant de vraies-fausses révélations qui ont conduit Moscou a ordonné la fouille du navire dès son arrivée dans un port russe. Suite au prochain épisode.
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