Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Sahara occidental : un voyage qui remue

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Sahara occidental : un voyage qui remue

    10 Septembre 2009 Par Niko
    J’ai fait partie d’un groupe d’observation des droits de l’homme au Sahara Occidental sous contrôle marocain, au cours d’un voyage qui s’est déroulé du 12 au 23 août dernier.
    Symboles et mensonges

    Nous sommes dans les « Provinces du Sud ». Une région « récupérée » selon les autorités marocaines. Le Maroc, donc. Qui en douterait ? : des drapeaux rouges frappés de l’étoile verte partout, sur la moindre cahute au milieu du désert ; des portraits du Roi, d’une taille et d’une variété qu’on ne voit pas dans les « Provinces du Nord », celles où les touristes, nombreux, trouveraient cela incongru sans doute...
    Ici, visiblement, on doit rappeler qui est le Roi, au cas où les gens l’oublieraient. Les touristes… il n’y en a pas, malgré les efforts publicitaires du royaume.
    Le siège de la MINURSO (MIssion des Nations Unies pour l’organisation d’un Référendum d’autodétermination au Sahara Occidental), soit l’ONU, sous la responsabilité de laquelle se trouve ce territoire non autonome aux yeux du droit international, est littéralement« cerné » par des drapeaux marocains ; lesquels donnent l’illusion que ce site officiel, hérissé de puissantes paraboles de télécommunications, relève du régime alaouite ! Et l’ONU ne fait rien, de toute évidence, pour clarifier les choses.


    A partir de Tan Tan, le rituel est toujours le même : barrage de police à l’entrée et à la sortie de chaque ville ou bourgade, barrages de gendarmerie (en nombre non déterminé, parfois tous les 20 km) entre les villes. La plupart du temps polis, les policiers et les gendarmes prennent les passeports, les cartes d’identité, les papiers du véhicule et consignent tout dans des fiches qu’ils remplissent à la main, avec des recherches ubuesques sur les dates d’entrée sur le territoire, et la question, rituelle elle aussi (les Européens ne le font plus figurer sur les passeports) : « profession ? » Nos réponses : « professeur en vacances », « éditrice (de livres) », « retraité »…


    On se rappelle qu’un cessez-le-feu a été signé il y a 18 ans (en septembre 1991) entre le Maroc et le Front Polisario, et qu’il a depuis été parfaitement respecté. Pas un coup de feu, pas une tentative d’attentat, pas un kamikaze, rien. Seulement, et c’est horrible, des gens qui sautent sur des mines antipersonnel (fabriquées par tous les pays occidentaux…) laissées par les belligérants dans les anciennes zones de combat.
    Dix-huit ans, cela fait une génération. Alors, la raison de ces contrôles incessants?
    On nous le répétera : « c’est pour votre sécurité ! » Ainsi, un soir, à 15 km de Smara, au beau milieu du désert, nous partagions avec nos hôtes sahraouis un méchoui de chèvre. Au bout d’une heure ou deux, nous avons vu des faisceaux de phares s’approcher de notre retraite ; sont descendus du véhicule quatre hommes, policiers et gendarmes réunis, deux officiers et deux non gradés le fusil mitrailleur dégagé, prêt à tirer. Après quelques échanges en arabe avec nos hôtes, ils nous ont expliqué sans rire qu’ils étaient venus voir « pour notre sécurité » !


    Respect

    Nous sommes arrivés dans la chaleur de l’après-midi devant la maison de Soukaina Jad Ahlou, à Smara, le 16 août. A quelques mètres de sa porte, dans la rue, une voiture bleu marine stationnait, dont les occupants ne donnaient pas grand signe de vie. Après notre arrivée, on a pu voir qu’ils se réveillaient... Bien entendu, il s’agissait de policiers, des CMI (Compagnie mobile d’intervention, l’équivalent des CRS en France), dont nous avons appris qu’ils étaient présents, jour et nuit, 365 jours par an depuis quatre ans, devant la maison de Soukaina.
    Cette femme d’une cinquantaine d’années, belle et grave, est d’une dignité magnifique. En 1975, lors de l’invasion du Sahara Occidental par l’armée marocaine, elle était dans un campement avec sa famille, ses enfants, dont un bébé de deux mois qu’elle avait au sein. Ils l’ont arrêtée, battue, torturée, violée devant son jeune fils, emmenée avec des dizaines d’autres Sahraouis qui refusaient l’annexion de leur pays dans le bagne de Kalaa M’Gouna, dans l’Atlas marocain. Là, son bébé est mort de faim, comme celui de 35 autres mères qui allaitaient. Là-bas, elle est restée 16 ans, jusqu’en 1991. Elle était disparue. Ses proches la croyaient morte.
    Et pourtant, elle est capable de sourire, et même de rire.
    Quel danger représente donc cette femme aux yeux de la police marocaine ?


    La répression, une seconde nature

    Les militants nous l’ont dit : les enlèvements, incarcérations et mauvais traitements d’aujourd’hui ne sont pas comparables aux disparitions forcées d’hier (sous Hassan II), quand Soukaina Jad Ahlou, Abdi Asfari, Brahim Sabbar et tant d’autres étaient enlevés, torturés, soustraits aux leurs qui les ont pensé morts pendant dix ou seize ans ; ce fut alors vraiment l’horreur.
    Ce n’est pas comparable, mais cela a toujours à voir. Car le Maroc ne propose rien d’autre à la jeunesse sahraouie. Pas de liberté d’expression, pas de liberté de déplacement hors des frontières en particulier. L’acharnement sur les jeunes est sensible, comme les récits de Hayat Rgueibi et Nguia El Haouassi, deux jeunes filles de 19 ans résidant à El Aaiun, nous l’ont parfaitement fait comprendre : enlevées, emmenées au désert, battues, sexuellement souillée sinon violée pour ce qui concerne Hayat le 22 février 2009, entièrement dénudée et filmée dans cette position humiliante pour Nguia le 27 août 2009 (une semaine après notre passage au Sahara) ; à quoi il faut ajouter des menaces de mort.
    Une véritable rage à leur égard semble s’être emparée des policiers et membres des services de sécurité, chez qui on sent la volonté de faire plier ces jeunes. Bien sûr, ils ont utilisé le chantage aux familles, le père de Hayat, employé à la Municipalité, ayant dû déclarer publiquement que sa fille n’avait pas été violée…

    Pendant notre séjour, on a vu beaucoup de signes de cette répression soi-disant « soft ». Le cuir chevelu déchiré par un coup de matraque du jeune Hassana Aliya, à El Aaiun, le jour où l’on attendait l’arrivée à l’aéroport de la militante Sultana Khaya. A Boujdour, les CMI (Compagnie mobile d’intervention) qui se précipitaient le bâton en l’air sur des Sahraouis, jeunes et moins jeunes, qui se retrouvaient en bas d’une maison où avait lieu la réception de Sultana, et qui en frappaient plusieurs avec force. Et toujours un dispositif policier impressionnant autour des maisons des militants, policiers en civil, voitures banalisées, mouchards en faction, avec à leur tête des tortionnaires connus de tous mais qui se montrent en toute impunité car aucune des plaintes déposées contre eux n’a été suivies d’effet : ainsi, à El Aaiun, le tristement célèbre Elhassouni, alias « Moustache ». Il y eut aussi la tache rouge sur le nez d’Ennaama Asfari, ses lunettes disparues parce que cassées, la nuit du 14 août où on a pu le voir, juste après son arrestation musclée à l’entrée de Tan Tan…


    Tous ces militants sont pourtant parfaitement pacifiques ; leur seule arme, c’est la parole, et là je dois dire qu’ils n’hésitent à l’utiliser, avec véhémence, et aussi avec art… Ainsi, à la question que lui posait ses tortionnaires invisibles (car on lui avait bandé les yeux) : « Que penses-tu des transfuges du Polisario qui ont rallié le Maroc, comme Ould Souilem (dirigeant sahraoui ayant rallié au début août 2009) ? », Nguia El Haouassi a répondu : « Le Polisario est une organisation démocratique, pas une dictature, et ils laissent à chacun le droit d’aller où il veut, pas comme vous les Marocains qui nous ont empêché de voyager en Grande-Bretagne où nous devions rejoindre l’équipe de Talk Together[1]), et qui nous ont enfermés à l’aéroport El Masira d’Agadir. » Elle précise que lorsqu’elle a fait cette réponse, cela les a rendus fous…
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Une colonie

    Aux Sahraouis qui relèvent la tête, le Maroc d’aujourd’hui ne propose rien : pas de travail, éventuellement un licenciement lorsqu’ils en ont un ; des études qui, quand elles peuvent être entreprises, sont obligatoirement suivies dans les universités du Nord, mais qui ne débouchent pas sur un emploi. La répression pour seul horizon.
    D’autres Sahraouis supportent en silence la présence marocaine, pour pouvoir travailler et faire vivre leur famille. Certains ont rejoint la fameuse « Agence du Sud[2] » qui depuis 2004 s’est lancée dans des projets de développement ayant toutes les apparences d’une ambition forte (logement, équipement, formations, etc.) ; à moins qu’il ne s’agisse d’une grande illusion ─ comme dirait Aujourd’hui le Maroc : l’Agence du Sud cherche à « rendre les nombreux sites potentiels du Sud éligibles à un développement touristique pertinent » !!


    Plusieurs de ces projets ont commencé de se concrétiser. Les bidonvilles ont régressé (des milliers de Marocains pauvres étaient venus s’installer au Sahara Occidental au tournant des années 2000, au moment où le régime alaouite voulait imposer de nouveaux votants pour le référendum d’autodétermination ; ils étaient restés dans de misérables baraquements, à la périphérie d’El Aaiun notamment, pendant toutes ces années). De nouveaux quartiers ont été construits, qui s’étendent rapidement à la périphérie des différentes villes (El Aaiun, Smara, Boujdour, Dakhla). Les infrastructures routières aussi ont été développées par Rabat.


    Mais le problème est là : il s’agit d’une présence coloniale. Les Marocains, désormais très nombreux par rapport à la population sahraouie, ont été attirés à coup d’indemnités, de salaires majorés, de prix beaucoup moins élevés qu’au Nord et, pour les militaires, les policiers et autres fonctionnaires, en leur donnant les moyens de faire venir leur famille…
    A Dakhla particulièrement, la ville sahraouie la plus éloignée du « Dakhil » (le Nord du Maroc, centre du pouvoir), on nous a donné des chiffres édifiants : sur une population totale officielle de 92 000 habitants en 2007, on compterait 20 000 familles de militaires,
    30 000 colons rétribués mensuellement 1400 dirhams afin de les maintenir sur place, et
    17 000 pêcheurs venus du Nord, avec leur barque ou sans rien du tout, qui parviennent très difficilement à survivre face aux grandes pêcheries possédées par des officiers marocains ou de riches notables sahraouis ralliés au Maroc.
    En effet, la « richesse » du Sahara, celle de la pêche notamment, qui ne profite pas aux Sahraouis, ne profite guère non plus aux Marocains établis là-bas : tout le poisson pêché dans la région est expédié par camions frigorifiques vers le Nord, et va enrichir les gens d’Agadir ou de Casablanca (sans oublier les bateaux-usines espagnols et accessoirement français qui, par la grâce d’un accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc n’excluant pas les eaux territoriales du Sahara occidental, exploitent les bancs de poissons de la région). L’économie du phosphate extrait à Boucraa est encore plus prédatrice, les retombées locales étant quasi nulles et la gestion de cette ressource « stratégique » complètement opaque.


    Certes, avec le nombre incalculable d’indics, de mouchards – dans un pays pauvre, on peut acheter beaucoup de monde –, de policiers, de gendarmes, de mokhaznis, de militaires… présents au Sahara Occidental, l’État marocain fait incontestablement vivre toute une population. Mais à quel prix ?


    Les rares Marocains avec lesquels nous avons pu lier conversation, fonctionnaires de police ou de gendarmerie (ce n’est pas un hasard !), nous ont fait comprendre que, bien que leur famille soit généralement avec eux, ils attendaient la retraite pour retourner au Nord… Quant au gendarme célibataire d’une bonne trentaine d’années à qui nous avons demandé s’il comptait épouser une Sahraouie, il nous a répondu sans hésitation : « Ah, non ! Elles sont trop méchantes ! »…



    L’espoir malgré tout

    Les Sahraouis qui ont décidé d’exercer leur droit à l’expression, à travers manifestations pacifiques, déploiement de drapeaux de la RASD, sit-in, chants et slogans, sont déterminés. Les tortionnaires n’arriveront pas à les faire taire. Au contraire, leur acharnement sur les plus jeunes suscite de nouvelles vocations. On a vu sous nos yeux se développer un véritable mouvement, avec la caravane des Sahraouis qui ont accueilli Sultana Khaya à son retour à El Aaiun le 18 août, et l’ont accompagnée à Boujdour, sa ville natale, puis à Dakhla…
    Nouvelle icône de la lutte des Sahraouis contre l’occupation et l’oppression marocaines, Sultana est rentrée d’Espagne après plusieurs mois de soins : elle a perdu un œil sous les coups de la police lors d’un sit-in de protestation à l’Université de Marrakech, en mai 2007. Avant même d’avoir quitté la zone douanière, à l’aéroport, elle levait la main en formant le V de la victoire. Ils étaient tous là, les activistes sahraouis de la défense des droits humains, ceux de l’ASVDH comme ceux du CODESA, les Brahim Sabbar, Brahim Dahane, Ahmed Naciri, comme les Mohamed El Moutaoikil et Ali Salem Tamek ; il y avait là aussi Mohamed Daddach, le plus vieux prisonnier d’opinion sahraoui, qui est resté 22 ans dans les geôles de Hassan II puis dans celles de Mohammed VI, libéré en 2001 seulement.
    Dans chaque lieu, à El Aaiun, Boujdour, Dakhla, c’étaient des dizaines et des dizaines de jeunes gens et de jeunes filles qui acclamaient Sultana et la portaient en triomphe à travers la salle de réception surchauffée et pleine à craquer. Et il n’y avait pas que des jeunes, beaucoup de femmes aussi, et de vrais grands anciens, dont un centenaire, à Boujdour, qu’on nous a dit être l’arrière-grand-père de Sultana, mais aussi un militant sahraoui de toujours, depuis l’occupation espagnole…


    L’espoir malgré tout, parce que le Maroc, qui a ratifié le Pacte international relatif aux droits civiques et politiques en 1979, a acquis auprès de l’Union européenne, à l’automne 2008, un « statut avancé » qui devrait l’obliger à s’y tenir, surtout si les témoignages extérieurs, les missions d’observation se multiplient.
    En outre, sa position n’est pas tenable à terme : il ne peut pas prétendre respecter les droits de l’homme, d’un côté, et nier le droit à l’autodétermination qui est aussi un droit de l’homme, de l’autre ; selon les conventions internationales, les droits humains sont en effet universels, indivisibles, inter-reliés et interdépendants (un droit ne peut être pleinement respecté si tous les autres droits ne le sont pas).


    Les Sahraouis, qui sont libres dans leur tête, méritent incontestablement cette liberté politique attendue depuis plus de 40 ans.

    [1] Talk Together : programme dont le but est faire se rencontrer et discuter des étudiants appartenant aux deux côtés d’une zone de conflit, auquel étaient invités 6 jeunes du Sahara Occidental occupé début août 2009.

    [2] Nom officiel : Agence pour la Promotion et le développement économique et social des Provinces du Sud du Royaume


    mediapart
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

    Commentaire


    • #3
      Merci Solas pour cet article plein de temoignages sur la repression quotidienne dans les territoires sahraouis occupés.

      Commentaire


      • #4
        iwa qu ils rentrent chez eux!!
        wada mou tella tayri g tassa, ar yalla !!

        Commentaire


        • #5
          Ce referer a des textes et ou on a jamais mis les pied dans ce territoire ni parler un seul sahraoui pour dire :
          Merci Solas pour cet article plein de temoignages sur la repression quotidienne dans les territoires sahraouis occupés.
          Je dit tout simplement vient au maroc et vois de t'es propres yeux si il y a une répression dans notre Sahara .
          Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine, la haine cessera avec l'amour.

          Commentaire


          • #6
            Je dit tout simplement vient au maroc et vois de t'es propres yeux si il y a une répression dans notre Sahara .
            Par le presse étrangère : Mediapart

            « J’ai fait partie d’un groupe d’observation des droits de l’homme au Sahara Occidental sous contrôle marocain, au cours d’un voyage qui s’est déroulé du 12 au 23 août dernier. »
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

            Commentaire


            • #7
              Je te demande a toi aussi la même choses.
              On vois ce que on veux voir si s'était réel ca ferais des années quand aurai perdu notre Sahara.
              Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine, la haine cessera avec l'amour.

              Commentaire


              • #8
                C'est son avis, on le respecte mais on en tient pas compte.
                Pourquoi elle va pas faire un voyage chez les basques ou chez les corses ?

                Commentaire


                • #9
                  houari16 on a mieux, un compatriote a toi Amine Esseghir journaliste plus competant que la Nicole Gasnier de cet article qui nous fait comprendre le probleme du sahara:



                  XIIIe siècle - Venue au Sahara occidental des Arabes Maaqil, dont descendraient les tribus de Ouled Delim, Ouled Tidrarin, Arousiyen et Bou Sbaa.
                  XVIIe siècle - Avènement au pouvoir au Maroc de la dynastie alaouite, originaire du Tafilalet, au sud du Maroc (aux frontières reconnues internationalement).
                  1786 - Traité conclu entre le Maroc et les États-Unis d’Amérique reconnaissant la souveraineté du royaume alaouite sur les contrées comprenant le Sahara occidental.
                  1821 - Alexander Scott dresse une première liste de noms des diverses tribus ou factions nomadisantes dans cette région. Il cite les Reguibat, les Toualbat, les Mejjat, les Izraguien, les Ouled Delim, les Arousiyen, les Ouled Tidrarin, les Skarna et d’autres.
                  1836 - Nouveau traité conclu avec les Etats-Unis d’Amérique reconnaissant le territoire du royaume du Maroc avec le Sahara occidental.
                  1850-1853 - Listes de Léopold Panet et du colonel Faidherbe citant les tribus du Sahara occidental. On y retrouve les Reguibat, les Mejjat, les Izraguien, les Ouled Delim, les Arousiyen, les Ouled Tidrarin, les Ouled Bou Sbaa.
                  1856 - Traité avec la Grande-Bretagne sur la reconnaissance du territoire du Maroc incluant le Sahara.
                  1861 - Traité avec l’Espagne reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental.
                  1882 - Première expédition de Hassan 1er au Sahara occidental pour installer caïds et cadis. Le prélèvement de l’impôt au profit du roi touche aussi les populations du Sahara.
                  1884 -
                  Après la conférence de Berlin consacrée au « partage de l’Afrique », les Espagnols s’implantent sur ce territoire dénommé Río de Oro (la côte du Sahara occidental), en face de l’archipel des îles Canaries conquises depuis le XVème siècle. Des tribus nomades – la puissante confédération des Reguibat – se soucient peu des frontières et se déplacent sur les vastes territoires qui s’étendent depuis l’oued Draa, au sud du Maroc, jusqu’au fleuve Sénégal [2].
                  1885 - Les premiers explorateurs espagnols fréquentent les tribus des Izarguien, les Aït Moussa Oua Ali dans la région dite de Cap Juby (aujourd’hui Tarfaya), à l’extrême sud du Maroc actuel et les Ouled Bou Sbaa et Ouled Delim dans le Rio de Oro.
                  1886 - Premières délimitations des frontières du Sahara occidental par Paris et Madrid. Des changements successifs et des corrections seront apportés jusqu’en 1934.
                  1886 - Seconde expédition du roi Hassan 1er au Sahara occidental
                  1887 - Pillage du campement de Villa Cisnéros (aujourd’hui Dakhla), première « ville » d’occupation espagnole sur la côte sahraouie la plus au sud.
                  1892 - Nouveau pillage de Villa Cisnéros.
                  1894 - Attaque des bateaux ravitailleurs Tres de Mayo et Las Maria.
                  13 mars 1895 - Traité anglo-marocain dont l’article 1er disposait que : « (...) Aucune puissance ne pourra émettre des prétentions sur les territoires allant de l’oued Draâ au Cap Bojador et appelés Tarfaya comme il est dit plus haut et à l’intérieur parce que ces territoires appartiennent au Maroc. »
                  1898 -
                  Fondation de la ville de Smara par Cheikh Ma Al-Aïnin issu des Reguibat, figure emblématique de la résistance sahraouie à la colonisation espagnole, sur le territoire qui se nommait alors « l’Afrique occidentale espagnole ».
                  1898 - Attaque d’un bâtiment fortifié à Dakhla. Plusieurs employés de la compagnie commerciale hispano-africaine sont assassinés. Les survivants fuient par bateau aux îles Canaries.
                  Fin du XIXème siècle - Cheikh Ma Al-Aïnin est présenté comme représentant spécial du sultan dont il exécuterait la politique sur le plan local. Au moment où le roi signe des traités abdiquant des pans entiers de souveraineté, Ma Al-Aïnin mène des combats face aux incursions étrangères au Sahara occidental.
                  1903 -
                  Les nomades utilisent l’arrière-pays de la colonie espagnole comme refuge pour lutter contre les tentatives françaises en vue de soumettre les territoires alentour. Cheikh Ma Al-Aïnin proclame le djihad général et s’arrange pour que des cargaisons d’armes parviennent jusqu’aux foyers de résistance à Smara et dans l’Adrar. Ma Al-Aïnin négociait avec les firmes Woermann de Hambourg et Torrese de Barcelone qui expédient les armes avec la complicité de leur gouvernement à Tarfaya par bateau.
                  1905 - Le sultan Abdelaziz, roi du Maroc, envoie son oncle Moulay Idris Ben Abderrahmane Ben Souleymane rejoindre Ma El-Aïnin avec une cargaison d’armes.
                  1911 -
                  Accord franco-allemand sur la prépondérance de la France sur le Maroc.
                  1912 - Signature du traité de Fez et début du protectorat français sur le Maroc. Le sultan Moulay Hafid place son pays sous la protection de la France. « La pleine liberté d’action » est assurée à l’Espagne dans la Saguia El-Hamra. Convention fixant les frontières et zones d’influence française et espagnole sur le Sahara.
                  septembre et novembre 1930 - Voyage de Michel Vieuchange dans la région accomplissant près de 1400 km à pied de Tiznit (sud du Maroc) à Smara (nord-est du Sahara occidental).
                  1932 - Publication en France de « Smara » récit de voyage de Michel Vieuchange, textes reprenant in extenso les carnets de voyage de Michel Vieuchange chez les dissidents du Sud marocain et du Rio de Oro, avec 53 gravures et une carte ainsi qu’une préface de Paul Claudel.
                  1934 - Les Français brisent la résistance sahraouie. Les Espagnols sont cantonnés dans de petits postes côtiers. Une trêve est conclue entre les Français et les Aït Ba Amrane.
                  Milieu du XXème siècle - Découverte d’un important gisement de phosphates à Bou Craa. Les Espagnols envisagent la création d’un micro-État (70 000 habitants) dont il leur sera facile de guider les orientations économiques [3].
                  1953 - Lutte effective pour l’indépendance au Maroc. Des milliers de Sahraouis rallient l’Armée de libération du Maroc (marocaine), en tant que citoyens marocains.
                  Janvier 1956 - Indépendance du Maroc ; les Sahraouis rejoignent le Sahara demeuré sous le joug espagnol ainsi que Ifni et Tarfaya. L’Armée de libération du Maroc est dissoute et le nouvel Etat indépendant n’engage pas d’affrontement direct avec l’Espagne sur les territoires du Sud.
                  Janvier 1958 - Création par l’Espagne du territoire administratif du « sahara espagnol » rassemblant les territoires de Río de Oro et de Saguia el-Hamra. La même année, l’Espagne cède la bande de Tarfaya au Maroc.



                  Comprendre la problématique du Sahara occidental
                  http://www.altermonde-sans-frontiere...p?article11481

                  Commentaire


                  • #10
                    Lmougar

                    Tout le résumé est là ci-dessous : la soumission sans l accord du peuple marocain ..c etait le début du malheur du peuple marocain …. Jusqu aujourd’hui , ce peuple ne lui reste que son cher ROI M6 et le drapeau ( confectionné par Lyautey

                    « 1912 - Signature du traité de Fez et début du protectorat français sur le Maroc. Le sultan Moulay Hafid place son pays sous la protection de la France. »
                    **la question qui se pose , protégé contre qui par la France ?
                    Est-ce que tu peux répondre à cette question Mr l HISTORIEN DE DIMANCHE , ?
                    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                    Commentaire


                    • #11
                      wé sauf qu'aujourd'hui le pays n'est plus sous protection de la France et a tenu a recuperer ce qu'il possedait.
                      Ce qui a été fait légalement selon la chronologie proposée par le journaliste algerien Amine Essghir au vu des accords fait avec les pays occidentaux, qui n'ont pas trouvé de problémes a les signer ni demandé de referundum d'autodetermination et ce alors que l'algerie n'avait meme pas son autonomie vu qu'elle n'était que 3 petites regences turcs.

                      Commentaire


                      • #12
                        C'est un torchon car c'est pas un journal équilibrer il est donc incohérent

                        Le maroc est dans une position de force , rien ne pourra l'arreter de défendre son territoire

                        Depuis 1975 la caravane passe ...


                        Merci Solas pour cet article plein de temoignages sur la repression quotidienne dans les territoires sahraouis occupés.
                        Allane , ok le maroc colonise le sahara et refuse carrement d'organiser un réfernedum et ne jure que par la marocanité d sahara... alors qu'est ce que tu nous propose ? la solution ?

                        Reponds a ma question maintenant au lieu de parler en l'air , tu ne fais que parler sans fondement et sans aucun dessein !!

                        Commentaire


                        • #13
                          wé sauf qu'aujourd'hui le pays n'est plus sous protection de la France
                          C est toi qui le dit . ? !
                          La tutelle ..le post-protectorat

                          hartman

                          le comble ! personne au monde n avait reconnu la souveraineté marocaine sur le SO , même les amis du Maroc ..puisque ce territoire a été partagé ...
                          Dernière modification par houari16, 11 septembre 2009, 05h09.
                          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                          Commentaire


                          • #14
                            le comble ! personne au monde n avait reconnu la souveraineté marocaine sur le SO , même les amis du Maroc ..puisque ce territoire a été partagé ...
                            Je te pose la meme question a laquelle ton compatriote n'a pas pu répondre :

                            houari , ok le maroc colonise le sahara et refuse carrement d'organiser un réfernedum et ne jure que par la marocanité d sahara... alors qu'est ce que tu nous propose ? la solution ?

                            .
                            Dernière modification par hartman, 11 septembre 2009, 14h28.

                            Commentaire


                            • #15
                              Avant que le maroc aie proposé l'autonomie, l'Algerie avait toujours accepté de discuter avec le Maroc sûr divers sujets.
                              Dés que le maroc a propsé cette solution l'Algerie a coupé court toute approche qui n'a rien à voir avec le sahara.
                              Même nos amis Algeriens ici font une sorte de 100 hijabs et evitent de parler de relations Algero-marocaine dans son emsemble.
                              il parait que l'Algerie a peur de cette nouvelle donnée que pourtant elle a elle même proposée à HII.

                              Donc la solution est qu'est ce que veut l'Algerie? et ensuite la solution du Sahara trouvera son chemin.
                              La haine aveugle

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X